Vendredi 19 Avril 2019 14h
PDV Ariana
Ariana : Eh, doucement ma belle!
Je lâche malgré tout un sourire en remontant ma brosse en direction de la crinière de ma jument, même si la façon dont elle vient de secouer la tête pourrait me faire croire qu'elle commence à en avoir marre.
Ariana : Nous irons faire une balade toutes les deux, un de ces jours. Tu pourras te dégourdir les jambes comme ça.
Je monte ma main de libre à son museau pour le caresser tout en soupirant. Je m'en veux de l'avoir délaissé ces derniers mois et de ne pas avoir pris plus de temps pour venir m'occuper d'elle comme je suis entrain de le faire actuellement, ou encore pour l'emmener en promenade comme je le faisais avant. Je sais très bien que mon père s'en est occupé, mais je culpabilise quand même légèrement.
Je sors brièvement la tête du box dans lequel je me trouve pour regarder en direction de l'entrée du bâtiment afin de voir à qui appartiennent les pas que j'entends approcher. Mais je ne peux que me contenter de soupirer une fois de plus, cette fois-ci d'agacement, quand je tombe sur mon paternel, les mains nonchalamment rentrées dans les poches de son jean. Je me rapproche de ma jument pour reprendre mon brossage énergiquement et penser à autre chose qu'à ce visiteur plus qu'indésirable.
Stéphane : Tu comptes faire la gueule comme ça encore longtemps?
Ariana : Je ne fais pas la gueule.
Stéphane : Pardon, c'est vrai que tu n'es pas là depuis le début de la semaine, et tu ne m'ignores pas complétement non plus.
Je l'entends soupirer à son tour et je le vois du coin de l'oeil s'appuyer contre la porte du box, mais je ne réponds rien, restant concentrée sur ma jument.
Stéphane : Et hormis ce que j'ai entrevu dans la presse, je ne peux pas dire que je sache très bien ce qu'il se passe.
Il a raison, depuis mon arrivée en fanfare lundi, on ne peut pas dire que j'ai été très loquace en sa présence, mais qu'il vienne me demander des explications maintenant, alors que tout est entièrement de sa faute, ça a tendance à plus m'énerver qu'autre chose. Je jette sans aucune délicatesse ma brosse dans le sceau à mes pieds, faisant reculer de quelques pas ma jument.
Ariana : Tu te plains que je ne te dises rien mais en attendant, si toi tu m'en avais dit un peu plus, je ne serais pas dans cette situation!
Stéphane : De quoi tu parles?
Je soupire longuement et glisse ma main à l'intérieur de ma veste pour en sortir cette enveloppe que je garde toujours sur moi. Je la déplie légèrement et la lui tends alors qu'il me regarde les sourcils froncés, ne comprenant visiblement pas. Il finit tout de même par la prendre en main et à l'ouvrir pour en regarder son contenu.
Je me mords l'intérieur de la joue pour me forcer à ne pas détourner le regard quand il en sort les photos. Plus un seul son ne sort de sa bouche alors qu'il regarde attentivement chaque cliché avant de déplier la feuille pour y lire les quelques mots qui y sont inscrits. Je le fixe, attendant une simple réaction de sa part, un simple mot qui pourrait me sortir de ce cauchemar mais il ne dit rien, il se contente de rester silencieux, mettant ma patience à bout.
Ariana : Putain mais pour une fois dans ta vie, parle moi!!
Stéphane : Qu'est-ce que j'ai à voir avec ça? Et en quoi ça concerne ta dispute avec Olivier?
Ariana : Mais tout!! Ça a tout à voir!
Il secoue la tête en continuant de regarder les clichés avant de la relever vers moi, le visage complétement neutre. Comment est-ce qu'il peut rester de marbre comme ça? Je viens très clairement de lui donner une lettre dans laquelle on me dit que l'accident de ma mère, donc en autre la femme qui est censée être son grand amour, n'était en réalité pas un accident, comment ne peut-il pas réagir.
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Abandonnés [Tome 3] #OG {TERMINÉE}
FanfictionUn seul nuage peut venir obscurcir le ciel, une simple brise peut l'écarter et faire revenir le soleil... Mais lorsque les éléments se déchaînent, les uns après les autres, ou bien même tous ensembles... Une simple brise ne suffit plus pour permettr...