Dimanche 28 Avril 2019 10h30
PDV Olivier
Par pitié, arrêtez de taper contre ce mur...Je soupire longuement en ouvrant les yeux mais les referme bien vite en comprenant que ce vacarme infernal n'a pas lieu autour de moi, mais plus exactement dans ma tête. Je grimace en enfouissant mon visage dans l'oreiller, tentant de me mettre dans le noir le plus complet pour faire passer ce putain de mal de crâne.
Je crois ne pas avoir souvenir d'une fois, dans le courant de ces dix dernières années, où j'ai eu autant mal. La dernière fois doit remonter au jour où j'ai signé pro pour la première fois, alors autant vous dire que ça fait un bail. Mais je dois avouer que ça ne m'avait pas manqué pour autant.
Je prends sur moi pour ouvrir un oeil et me tourner, afin d'apercevoir l'heure sur le réveil posé sur ma table de chevet. Mais j'ouvre bien vite les deux, me lançant une nouvelle décharge désagréable, lorsque je vois les chiffres qui s'affichent face à moi. Il est déjà plus de 10h30...J'espère sincèrement que Stéphane est encore là et que les enfants ne sont pas seuls car ils n'ont pas osé me réveiller.
Je soupire longuement et dans un râle de frustration, je me redresse lentement et m'assois comme je peux sur le bord du lit, prenant un moment pour ne pas empirer les choses. Mais quand mon regard se pose maintenant sur mon accoutrement, je constate que, malheureusement pour moi, j'ai déjà touché le fond.
Je porte encore ma chemise et mon pantalon de costume que j'avais hier soir pour l'anniversaire de Marcos, seules mes chaussures sont rangées près de la porte de la chambre, et je n'ai aucune idée d'où est passée ma veste. Je ne sais même pas comment j'ai fait pour rentrer jusqu'ici. La dernière chose de laquelle je me souvienne, c'est Marcos entrain de faire son discours sur son estrade et Aria...Aria assise entre son frère et ce blond qui ne l'a pas quitté de la soirée.
Je retire, en grimaçant une nouvelle fois, ma chemise qui m'oppresse soudainement et la laisse sur le lit avant d'en faire de même, plus difficilement, avec mon pantalon afin d'être plus à l'aise. Avec toute l'énergie que je suis capable de fournir en l'état actuel des choses, je tente enfin de me lever, portant directement une main à mon front, la migraine toujours présente.
Avant d'aller prendre quelques choses pour essayer de faire passer cette douleur atroce, j'attrape tout de même un débardeur et un short de sport pour être un minimum présentable. Une fois la porte de la chambre franchie, j'atteints à pas lents la salle de bain et mon premier reflexe est d'ouvrir le placard à pharmacie et d'avaler le premier cachet pouvant me soulager.
Je ferme les yeux en savourant la longue gorgée d'eau, m'hydratant au passage la bouche ainsi que la gorge, incroyablement sèches. Je repose le verre sur le bord du lavabo et profite que l'eau coule encore pour m'en asperger le visage. J'attrape une serviette dans le meuble à côté et la porte à mes yeux pour commencer de m'essuyer et la fait descendre lentement le long de ma mâchoire tout en croisant mon reflet dans le miroir face à moi, que je n'avais pas encore osé regardé jusqu'ici. Et je dois dire que le résultat n'est pas fameux.
Je savais que c'était une mauvaise idée d'aller à cet anniversaire, déjà que je ne voulais pas y aller de base. Et en plus, non seulement j'ai une putain de gueule de bois, mais j'ai également vécu la pire soirée de ma vie. Avoir Aria à quelques mètres de moi et n'avoir pu ni lui parler, et encore moins la toucher, a été la pire des tortures que l'on a pu m'affliger.
Je soupire en étendant ma serviette et me coiffe légèrement pour ressembler à quelques choses avant de me décider à sortir de la salle de bain pour rejoindre le séjour. Mais plus je me rapproche, plus deux voix que je ne connais que trop bien se font entendre. Et c'est lorsque je m'arrête au bout du couloir, et que mon regard se pose sur Aria et Boris, assis à table entrain de discuter, que je comprends que j'ai du louper un épisode.
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Abandonnés [Tome 3] #OG {TERMINÉE}
FanfictionUn seul nuage peut venir obscurcir le ciel, une simple brise peut l'écarter et faire revenir le soleil... Mais lorsque les éléments se déchaînent, les uns après les autres, ou bien même tous ensembles... Une simple brise ne suffit plus pour permettr...