Abandonnés [Tome 3] #OG {TERMINÉE}

Chapitre 23

Cette photo est vraiment trop poignante...🥺

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Mardi 4 Septembre 2019 13h

PDV Olivier

Olivier : Putain...

Je tape sur le haut du volant avant de m'accouder contre la vitre en montant mon pouce à ma bouche pour jouer avec l'ongle, histoire de ne pas insulter les automobilistes devant moi. Ça fait au moins une demi-heure que je devrais être arrivé, mais bien évidemment il a fallut qu'il y ait des travaux sur la route. Ça fait trois heures. Trois putain d'heures que ma femme est entrain de se faire opérer, que je suis sans nouvelles et surtout, que je ne suis pas à ses côtés.

Après avoir effectué un vol qui m'a paru durer anormalement longtemps, j'ai pris un taxi pour, malgré moi, prendre le temps de passer par chez nous afin de récupérer un sac d'affaires pour Aria et...pour notre fille. Je ne sais pas ce qui va m'attendre quand je vais arriver, et je ne préfère pas y penser tant que je n'y suis pas, mais je me doute que quoi qu'il arrive, aucune des deux ne sortira ce soir, ni demain.

Je soupire longuement lorsque le trafic reprend et je suis obligé de mordre dans mon doigt pour rester calme quand le panneau annonçant l'entrée de la clinique m'apparait. Intelligemment, les secours ont emmené Aria dans une clinique privé quand Boris et Stéphane leur ont expliqués qui elle était et je dois avouer que ça me soulage d'un poids. Déjà parce que la clinique dans laquelle elle est, est très réputée, et surtout parce qu'au moins, nous ne serons pas dérangés par l'armada de journalistes qui débarquera lorsqu'ils sauront que nous sommes ici.

Je me gare sans aucune application sur une place du parking et sors de la voiture en claquant la portière derrière moi. Je ne réfléchis pas plus longtemps et me mets littéralement à courir en direction de l'entrée, le coeur battant à une vitesse affolante. J'arrive au bureau des entrées et m'arrête à un guichet de libre en posant mes mains sur le rebord pour camoufler leurs tremblements, tout en tentant de reprendre une respiration normale.

Olivier : Ma femme...elle a été admise ce matin...pour une césarienne en urgence...Ariane D'Aboville!

Infirmière : Calmez vous Monsieur Giroud, prenez le temps de respirer et je vous explique!

Je me tourne vers la dame en blouse blanche qui vient d'arriver à mon niveau avant de jeter un coup d'oeil à la dame de l'accueil qui me regarde sans rien dire. Je ferme les yeux en prenant une bonne inspiration et m'accroupis un moment en me pinçant l'arrête du nez pour me calmer. Elle a raison, si j'arrive complétement paniqué vers Aria, ça ne va qu'aggraver les choses. Je me relève une fois mon rythme cardiaque revenu à la normale et fais de nouveau face à l'infirmière qui me sourit gentiment pour me rassurer.

Olivier : Elles vont bien?

Infirmière : Nous avons du mettre votre femme sous anesthésie générale le temps de la césarienne. Elle a perdu beaucoup de sang et nous avons dû lui faire une transfusion sanguine. Mais elle va bien, elle est actuellement sous observation en salle de réveil, elle devrait bientôt pouvoir être transférée dans sa chambre.

Je souffle longuement en m'accoudant contre le comptoir afin de cacher mon visage dans mes mains pour tenter, une fois de plus, de retenir ces douloureuses larmes qui menacent de sortir à tout moment. Aria va bien. Ma femme va bien. Je laisse mes mains jointes devant moi et lève simplement mes yeux vers l'infirmière pour connaître la suite, son silence me mettant presque à la torture.

Olivier : Et...et notre fille?

Infirmière : Je vous avoue que nous avons eu peur de la perdre...nous avons été obligée de faire la césarienne d'urgence pour la garder en vie. Mais rassurez vous, pour l'instant tout va mieux. Elle a directement été accueilli au service néonatalogie du troisième étage où votre femme sera emmené à son réveil. Elle est actuellement placé dans une couveuse pour être au chaud et dispose également d'une aide respiratoire. Le pédiatre vous expliquera tout ça mieux que moi mais nous allons la garder en observation constante et accrue pendant au moins 48h pour voir comment tout ça évolue.