𝘓𝘪𝘷𝘢𝘪 𝘹 𝘙𝘦𝘢𝘥𝘦𝘳 | 𝐘𝐎𝐔𝐑 𝐁𝐎𝐃𝐘 𝐈𝐒 𝐌𝐈𝐍𝐄

17 - J'aimerais t'aider.

Pdv (T/p) :

Je sors de la voiture, mais cette fois-ci je n'ai pas les yeux bandés. Le trajet s'est passé dans un silence de mort, ça m'en donne la boule au ventre. Une question me ronge, me triture l'esprit. Pourquoi il n'a pas réagit ?

C'est vrai ça, pourquoi il a fait comme si de rien était ? Ça ne l'affecte pas ? Je sais pas c'est super étrange quand même !!

Je claque la portière et se trouve devant moi une toute petite porte, avec marqué dessus "local électrique"

- Qu'est-ce que... Je lâche perdue.

Livaï ouvre la porte d'une main en tournant la poignée, et des escaliers pointent le bout de leur nez. Je fronce les sourcils. C'est donc ici le chemin pour aller dans les souterrains ? Un pauv' local avec des escaliers ayant au moins une centaine de marches ? Niquel, la planque vraiment bien camouflée que personne pourra trouver.

On descend tranquillement les escaliers, en silence, encore une fois. Ce silence me pèse gros sur la conscience, et mon envie de lui poser cette question qui reste coincée dans un coin de ma tête grandit de plus en plus.

Une autre porte nous fait face, mais elle est plus grande, et un bloc avec des numéros est accroché au mur, probablement un code pour que la porte s'ouvre. Il appuie sur une suite de chiffres et un grondement résonne avant de nous ouvrir le chemin de la route de la torture.

Lui avance et et se stoppe au milieu du couloir. Il se retourne vers moi et me regarde dans le blanc des yeux, faisant sursauter mon cœur.

- Je retourne dans mon bureau, fais ce que bon te semble. Il me dit et commence à s'en aller.

...

C'est sensé vouloir dire quoi ? Je peux faire ce que je veux ? Mais il n'y a rien à faire ! Et pourquoi il n'a pas réagit bordel de merde ?!?

Sur un coup de tête, je décide de me mettre à sa poursuite et cours pour le rattraper.

- Livaï !!!! Je l'appelle en criant. Livaï ! Je répète en l'apercevant. Il s'arrête à mon cri. J'aimerais savoir pourquoi tu n'as pas réagi tout à l'heure !!! Je lui demande agressivement en me rapprochant beaucoup de lui, ne laissant que deux mètres entre nous.

- Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? C'est pas comme si je savais comment réagir à un premier baiser, j'ai pas été éduqué avec ça moi. Il me dit froidement.

. . .

Ça me demande quelques instants avant de comprendre que je lui ai volé son premier baiser.

- Oh merde... Mais attends t'as jamais embrassé personne ? Et les filles que Farlan t'envoyait ?

- C'est pas faute d'avoir essayé, mais je les repoussais à chaque fois.

- Pourquoi ? Elles n'étaient pas assez belles ?

- Elles étaient surtout en recherche de pouvoir et d'argent, et comme je possède les deux, ça essaye n'importe quoi pour être à mes côtés.

- Ah. Je réplique sèchement.

- C'est pour ça que tu es différente. Il me dit sincèrement, mon cœur se réchauffe et une vague de chaleur m'envahit. Je ne sais même pas pourquoi tu restes tout le temps avec moi, vu que tu ne recherches pas le pouvoir ni l'argent.

- Et bien tu es le boss ici, donc à tes côtés je me sens forcément protégée. Et puis je ressens un sentiment de partage, comme si toi et moi au final, même si nos vies sont complètement différentes, on finit par ressentir ce sentiment de solitude, qui pour le coup m'unit à toi. Je me confesse honnêtement.

- ... Il continue de me fixer, et m'ébouriffe les cheveux avant de déposer un baiser sur mon front.

Mon cœur s'affole et mes joues se colorent en rouge. Je reste figée face à son geste inattendu.

- Il est tard, va dormir. Il me chuchote et retourne dans son bureau.

Je suis là, debout au milieu de ces murs délabrés, un air de rouille ornant ces clous plantés dedans. Une lumière à une dizaine de mètres sur ma droite, et une au même endroit sur la gauche éclairaient le gigantesque couloir. Je ne savais pas par où aller, du coup j'ai pris le chemin opposé de Livaï, parce qu'après tout, les dortoirs ne doivent pas se trouver à côté de son bureau.

Je me mets en route, un pied traînant après l'autre, fatiguée de cette soirée. Je repense à Sasha, et un sentiment de manque naît.

J'ai vu vingt ampoules pour le moment, sachant qu'il y en a une tous les dix mètres, je marche depuis quelques minutes déjà. J'ai envie d'ouvrir une porte mais la peur d'y trouver quelqu'un m'en empêche, je suis terrorisée à l'idée de tomber sur quelqu'un autre que Livaï et Armin.

Je commence à accélérer ma marche car la fatigue me rattrape peu à peu, et au moment de tourner pour rejoindre un couloir différent, j'aperçois une fille, sur le sol, adossée à une armoire. En la voyant comme ça, je sursaute et retiens ma respiration.

Est-ce qu'elle est vivante ? Qu'est-ce qu'elle fait là ?

Je l'observe en détail, elle pleure en silence.

- T- tu vas bien...? Je demande incertaine de ma démarche.

- Aides-moi... Je veux juste rentrer chez moi... Elle murmure la gorge nouée.

Mon cœur se serre à la voir espérer, alors que je ne peux rien faire.

- Je suis désolée, je ne peux pas t'aider, il va falloir que tu restes forte encore un peu... Je lui avoue tristement.

- Je ne peux pas... Je ne tiens même plus debout, je t'en supplie aides-moi... Elle s'obstine en faibles sanglots.

- J'aimerais t'aider, mais je ne suis qu'une autre f-

- ALORS Y'A PERSONNE DANS LE COIN ?!? Crie un sous-rang complètement bourré dans un des couloirs proches.

Je jette un coup d'œil à la fille, puis au couloir d'où provient la voix.

- Désolée. Je lâche et m'en vais me cacher un peu plus loin, la laissant là.

Je l'entends s'exclamer à la vue de la pauvre fille, la clamant sienne et qu'il allait pouvoir se vider les burnes. Je soupire et ressens un profond mal-être à ses mots. Sauf que ce con se dirige vers moi, dans ma direction. Ni une ni deux j'ouvre la porte à côté de moi, espérant être seule.

Cette nuit-là, j'ai eu de la chance, la pièce trouvée contenait un lit qui m'a permis de passer la nuit tranquillement, et en plus de ça l'homme n'a pas remarqué ma présence. Par contre la fille elle n'a pas eu cette chance.

Je ne peux pas m'habituer à ces conditions de vie, je ne peux pas m'habituer à la torture et la constante sexualisation de la femme, il faudrait que je quitte cet endroit, mais malheureusement j'en n'ai pas les moyens...

Y e e.

Encore une fin pas des plus heureuses, mais bon, vous commencez à avoir l'habitude je suppose. Ça s'améliora pas au fur et à mesure des chapitres, désolée ☠️

Par contre c'est une happy end ! Si ça peut vous rassurer :)

Anyway 💃

~ Maë ♡ ~