Il m'entraina à l'extérieur avec la permission du directeur et nous passions dans le jardin déserté. L'heure de la pause est déjà passé. Bizarrement je me sens assez normale.
— Lila c'est ça ?
Je le regardai en songeant à une réponse mais j'avais l'impression d'avoir perdu la mémoire.
— Tu parles?
Je fis non de la tête.
Il m'attira vers un mini bac à ordure posté près d'un arbre.
— Jette cette poupée!
Je fis non de la tête et lui lançai un regard plein d'incompréhension.
— Regarde elle est toute sale.
Je la regardai et effectivement elle est sale comme si je ne m'en rendais compte que maintenant je la jetai dans la poubelle d'un mouvement rapide.
Il frotta son menton avec son index comme s'il pensait à autre chose.
— Monsieur Larickson !
Ce directeur une fois de plus.
— Monsieur Devis! Alors comment se passe la balade?
— Très bien! Votre jardin est magnifique!
— Merci ! Je crois qu'il est temps pour cette patiente de recevoir son injection et ses médicaments.
— Je voudrais bien prendre son cas en charge! Je veux son dossier médicale.
— Euhh... Comme je vous l'ai expliqué plutôt ce n'est pas quelque chose à divulguer.
— Je suis aussi un psychiatre. Il suffit que vous me donniez votre autorisation. En plus de celà son cas est différent.
— Que voulez-vous insinuer Monsieur ?
— Aucune dérangée mentale dès l'enfance comme vous le dites n'accepterait en aucun cas jeter son jouet dans une poubelle.
— Comment pouvez vous en être sûr? Elle... C'est rendue compte qu'elle ne l'aimait plus c'est tout.
J'entendai leur conversation sans faire le moindre bruit. Mais je ne comprends rien à ce qu'ils disent. Est-ce de moi qu'il parle?
— Docteur Larickson je prendrai cette patiente en charge.
— Euhhh je n'y ai pas d'objection Docteur Devis. On en reparlera mais maintenant on doit lui faire son injection.
— Ok je vous suis!
— Ne vous dérangez pas autant.
— Ça ne me dérange pas. Ça serait un plaisir. J'aimerais bien voir quel traitement vous lui administrez.
— Euhh oui!
Il s'avança et je le suivi accompagnée du directeur. De nombreux produits étaient déjà préparé dans ma chambre prêt à m'être administrés.
Je m'agrippai au costard de ce monsieur Devis pour me protéger. Je criais juste en faisant non de la tête. Je ne veux pas d'injection. Pas ça !
Il se rapprocha de l'infirmier qui remplissait la séringue et prit un carton de médicament qu'il observa minitieusement.
— Quoi? Pourquoi lui injectez vous du GHB?
— Euhh... Monsieur... C'est un sédatif juste.
— Et vous savez très bien que c'est une drogue qui a des propriétés amnésiques.
— Euhh... Oui!
— Maintenant je veux que vous me remettiez son dossier médical c'est une affaire très sérieuse.
— Oui ! Je vais... Euh demander qu'on vous l'apporte.
— Bien à présent laissez moi seul avec la patiente.
— Pardon?
— J'ai dit laissez nous seuls.
Ils sortirent et je m'assieds sur mon lit il fit pareil.
— Te souviens-tu de ta famille?
Je fis non de la tête.
— Crois-tu vraiment que tu es folle? Comme toutes les autres?
C'est vrai que je n'y avais pas vraiment songé. Suis-je vraiment folle ou je me suis juste habitué à vivre comme les autres.
J'hochai négligement les épaules en signe d'incertitude.
Il utilisa son téléphone et passa un appel.
— Oui je veux que vous apportiez un repas dans la chambre N°46... Oui... Tout de suite... Merci!
— As-tu faim?
J'hochai la tête pour dire oui.
— On t'apporte un repas tout de suite.
Je lui souriai de toutes mes dents.
Peu après, la porte s'ouvrit sur une jeune femme portant un plateau de salade,du jus de fruit et des fruits secs. entre les mains.
Elle déposa le plateau et adopta une démarche feline en empruntant la sortie. Mais il ne lui lança même pas un regard. Comment je sais tout ça moi?
— Tu sais ce qu'il y a dans ce plateau ?
J'hochai la tête en signe d'approbation.
— Peux-tu me dire ce qu'il y a à l'interieur?
J'hochai une nouvelle fois la tête mais pour dire non.
— Mange on reparlera après.
Il y avait une cueillère,une fourchette, et un couteau. Si j'étais avec l'un des infirmiers j'allais sûrement l'utiliser pour me faire du mal. Mais je me sens en sécuritée et tellement rassurée.
J'utilisai tous les ustenciles avec précision comme si je savais le faire depuis.
Dans ce centre, nous utilisons nos mains,ou nous sommes parfois nourrit pour manger.— C'est bon?
J'hochai la tête pour approuver. Le repas est vraiment succulent.— C'est vraiment difficile de discuter avec toi fais un éffort pour parler. Je veux t'aider. Et j'aurais besoin que tu t'impliques. Je ne sais pas pourquoi je ressens ce besoin ardent de vouloir t'aider et je ne peux rien y changer.
Il s'arrêta et me regarda un moment avant de poursuivre.
— Alors on devient des amis? Il me tendait sa main que je prennais sans grande hésitation.
Pour la première fois je me sentais normale et je faisais des choses comme telles. Je me sens si différente avec lui j'aurais dit qu'il me comprends. J'ai l'impression de le connaitre depuis.
— Alors je m'appelle Hayden Devis. Enchanté Lila.
Hayden? Ce nom me dit vaguement quelque chose. Mais je n'y prettai pas attention. Son téléphone se mit à émettre un son bizarre et je constatai que c'est un appel téléphonique.
— Je t'écoute Nanie...Quoi? Mais quand est-elle arrivée?... Repartie?... Elle a laissé Mia à la maison?... Oui! Cette fille est tarée! Attends moi j'arrive... Ok occupe toi de la petite... À toute.
Son appel la rendu anxieux on dirait.
— J'ai un problème à régler chez moi au sujet de ma fille. Je reviendrai ce soir et ne t'inquietes pas personne ne te feras d'injection.
Sa fille? Alors il a une fille?
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Nos Destins Liés (tome:2)
RomanceJ'y ai cru que ma vie changerai enfin, que tout était terminé mais je me suis peut-être trompée. Rien n'ira tant que les démons de mon passé seront là. #HayLin - Qui va le payer? De quoi est-ce que tu parles? - Ayla biensûr. C'est à cause d'elle que...