Nos Destins Liés (tome:2)

chap:8

La raison n'avait plus sa place. Mon regard était vide. Un chagrin inconmésurable me surplombait. C'est impossible. Il ne peut pas être mort. Pas mon père! Pourquoi la vie est-elle autant injuste envers moi?

Je ne sentais plus mes jambes, mes yeux rouges et enflés ne voyaient plus correctement tellement les larmes arrivaient en cascade. Je martyrisais le torse de Hayden qui essaie bien que très mal de me calmer. Je criais à m'en arracher les cordes vocales. Je voulais aussi m'en aller. Loin d'ici. Loin de ce monde. La mort sera t-elle la meilleure issus?

Mon esprit ne reposera jamais en paix tant que la source de mes problèmes vivra aisement. Elle saura ce que ça fait de perdre un être cher.

Du revers de la main, je nettoyai ce flux de larmes bien que mes paupières se soient allourdies. Je me décollai de Hayden et marcha le pas halletant vers la sortie.

— Lindsay revient!

Je n'entendai plus rien. J'étais plongée dans un autre monde. Bien différent de celui-ci. Un monde qui n'est pas le mien mais où je me sentirais à l'aise.

Les passants me regardent. D'autres avec compassion, d'autres avec pitié, d'autres avec incompréhension. Mais je n'en ai que foutre de leurs sentiments. Ils ne savent pas ce que j'endure à longueur de journée. Ils ne savent pas quelle vie pourrite m'a été offerte dans un emballage cadeau. Ils savent juste qu'une maigre fille ère dans la rue.

Hayden m'appellait, sa voix tournait en bourrique dans ma tête. Une voix, quelque chose m'ordonnait de m'arrêter, mais une autre me rappellait ma destination.

Ni les injures des chauffeurs qui ont failli m'écraser à cause de mon imprudence, ni les klaxons ne m'arrêteront mais une poigne ferme si.

— Tu vas te raissaisir non de dieu! Mais qu'est-ce qui t'arrive? Tu penses pouvoir venger ton père en te donnant la mort? Calme toi bon sang!

— Que faire Hayden? Dis-moi que faire?

Je pressai son haut de toute mes forces en me laissant glisser sur le sol froid. Il se mit à ma hauteur et passa sa main dans mes cheveux pour me consoler. Je posai ma tête sur son torse et je calmai peu à peu.

— On rentre à la maison maintenant.

Je reniflai en relevant ma tête.

— Je ne veux pas m'en aller! Je veux la voir aujourd'hui pas demain! Ni après-demain. Elle m'a enlevé mon père. Tu le sais au moins.

— Oui! Mais tu n'es pas dans ton état normal. On ne se présente pas devant un adversaire étant affaibli.

— Je ne suis pas faible! Je veux y aller tout de suite!

— Ok! Mais avant tu vas me nettoyer ce beau visage. Ton papa à certes commis beaucoup d'érreur mais je suis convaincu qu'il n'aimerait en aucun cas te voir dans cet état.

Il m'aidait à me relever et je passai dans une station de service me nettoyer le visage. Mes yeux étaient tellement rouge et enflés. On aurait dit qu'ils veulent sortir de leurs orbites.

— Allons y maintenant.

Je remis mon blouson et lachait mes cheveux. Je ravalai toutes larmes qui voulaient s'échapper. J'essayai de ne rien laisser paraître mais une certaine flamme brûlait en moi. Un désir de vengeance n'allait pas tarder à me succomber.

Il démmarra le moteur et en quelques minutes nous étions devant mon chez moi. Cette maison que mon père a batti à la sueur de son front.

Je marchai lentement vers la grande barrière. Rien a changé. J'appuiai sur la sonnette et un homme vint m'ouvrir.