CHAPITRE XVIII

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Dibombari, le 02 novembre 19XX

              Chère Marthe,
J'ai reçu ta lettre, même si ça a été difficile. Je pense qu'il est inutile de te demander comment tu vas actuellement. Je ne peux même pas imaginer comment tu te sens. Que pourrais je te dire qui puisse te consoler ? Te réconforter ? Alors que je suis si impuissant face à ce qui t'arrive.

Il y a quelques jours, je suis allée rendre visite à tes parents. Ta mère m'a carrément chassé, en disant que tu vivais désormais chez une tante, et que donc je n'avais plus rien à faire chez vous. Elle m'a dit que tu ne reviendrais pas et que je ne devais pas parler de tout ça à quelqu'un ou essayer de te joindre. C'était la première fois que je voyais ta mère, comme ça. Son comportement était tellement différent de son comportement habituel. Je n'avais jamais vu ta mère comme ça, jamais.

Ton père ne parle plus à personne au quartier et il évite tout le monde. Le magasin des tes parents est fermé depuis plus de deux semaines déjà. Il est à vendre maintenant. Apparemment, tes parents vont s'en aller.

Je n'arrive toujours pas à croire ce que tu m'as raconté. J'ai lu et relu ta lettre en espérant mieux comprendre mais rien. C'est tellement horrible ce que t'es parents ont fait. Je suis dépassé et choqué. Ce qui me fait encore plus mal dans cette histoire, c'est que je n'ai rien pu faire pour empêcher ça.

Je suis désolé Marthe, vraiment désolé. En amitié, on doit toujours compter sur l'autre. Je t'avais promis de toujours te protéger, te soutenir, t'aider, mais là je n'ai rien pu faire. Je pense à toi et à ce qui t'est arrivé toutes les nuits. Ça m'empêche parfois de dormir. Ça me fait faire des cauchemars. Je m'en veux parce que de là où je suis, je ne peux pas faire quelque chose pour toi.

Je t'en supplie, ne baisses pas les bras. Tu es quelqu'un de bien. Une fille gentille, belle, intelligente, courageuse et si joyeuse. Je t'en prie, ne perds pas espoir. Je vais trouver une solution pour t'aider. Attends moi, s'il te plaît. Gardes espoir Marthe.

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