<< Jour 01
Cher journal intime,
Je suis arrivée il y a quelques heures, dans la maison de cet homme étrange. Celle qui m'a dit être sa tante, m'y a laissé après avoir fait tout le voyage avec moi, de Dibombari à Douala. J'ai déjà entendu parler de cette ville, mais je n'y étais encore jamais venue. Ce n'est pas comme Dibombari ici. C'est plus mouvementé, plus habité, plus développé aussi. J'ai vu tant de belles choses en venant. J'ai aussi un peu parlé avec cette femme. Elle avait l'air gentille. Peut-être que si je l'avais rencontré dans d'autres circonstances, je l'aurais bien aimé. Mais une partie de moi n'arrêtait pas de me dire, quand nous étions en voiture, que je ne devrais même pas lui parler. Si elle est la tante de cet homme c'est sa famille. Je ne l'aime donc pas.
Cet homme ( parce que je ne sais pas du tout comment il s'appelle et je ne veux d'ailleurs pas savoir) est gentil avec moi, très gentil même. Je trouve ça bizarre. Ça me fait même peur. Dès mon arrivée, il avait l'air content. Il m'a servi à manger mais j'ai refusé. Il a insisté, j'étais prête à lui verser son plat de nourriture sur le visage, tant j'avais la rage. Je me suis enfermée dans cette chambre. Je ne sais même pour qui c'est. En tout cas, ce n'est pas pour l'homme là.
Tout le monde autour de moi fait comme si tout allait bien. Comme s'il ne s'était rien passé. Comme si la vie allait continuer normalement. Cette idiote de femme m'a carrément dit durant le trajet, qu'<<à Douala j'allais être bien, que j'allais m'habituer>>. J'ai cru que la colère allait me faire exploser.
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Les Tréfonds de L'âme
Misterio / Suspenso« Le malheur de l'homme vient de ce qu'il a été d'abord enfant » René Descartes Alors qu'elle est devenue l'épouse d'un député fortuné, mère d'un petit garçon et femme influente, Isadora demeure hantée par les troubles de son enfance. Une enfance...
