The Beauty of Hell

2-Brisée

Cela fait quatre jours que je ne suis pas rentrée à la maison. J'ai beaucoup réfléchi à ce mariage et je dois avouer, je ne comprends pas pourquoi on doit faire une alliance. On est quand même un des plus grands clans de l'Europe. A-t-on des problèmes que je ne connais pas ?

Quatre jours que j'ai disparu des radars, Levi doit m'en vouloir. Je suis actuellement à Dingwall qui se situe au nord de l'Écosse. Normalement je préviens quand je vais quelque part mais là j'avais besoin d'un nouvel environnement. D'oxygène.

Il est trois heures du matin quand je rentre à Kelso. Notre maison est à une heure d'Édimbourg. Je me faufile entre les murs de cette demeure et atterrit devant ma chambre. La porte cède sous la force de ma main et, surprise, je retrouve Levi endormi dans mon lit. Un sourire s'échappe de mes lèvres.

Discrètement, je rejoins la salle de bain et prends une douche rapide. L'eau chaude frappe mon corps pendant que je repense aux moments qui font qu'aujourd'hui je vais me fiancer. J'ai dû rater quelque chose dans ma vie pour en arriver là. Rien que l'idée d'appartenir à un homme, j'en ai des frissons. Même si c'est le plus grand leader, je dirais non. Je préfère mourir que d'être l'épouse d'un pervers.

Je sors de la douche en attrapant une serviette que j'enroule autour de moi. J'entends un grincement de porte et mon regard trouve une petite tête brune qui me regarde. J'ai à peine le temps de réagir que mon petit singe s'accroche à mes jambes. Des pleurs sortent de sa gorge quand il me serre de plus en plus fort. Je le porte contre moi et le cale dans mes bras, sa tête dans le creux de mon cou.

—Je suis là, petit singe. Le calmai-je. Je suis là maintenant.

Je nous dirige vers le matelas où je m'assoie contre la tête de lit et allonge Levi sur mon buste.

—Je ne veux pas que tu partes. Pleure-t-il.

Il serre mon cou de ses petits bras. Ce message me fait comprendre qu'il n'est pas prêt à me voir partir définitivement. La dernière fois que je suis partie un certain moment, Levi ne m'avait pas quitté d'une semelle quand je suis revenue.

—Ne t'inquiète pas, je te rendrais visite aussi souvent que je pourrais. D'accord ?

—Je peux venir avec toi ?

Sa requête me perturbe. Il s'est très bien qu'il ne peut pas quitter le pays sans un avis médical. Ses yeux miel rencontrent les miens. Il est attaché à moi et ça, depuis qu'il est bébé. J'aime notre connexion.

Je soupire.

—Tu ne peux pas, et tu le sais très bien. Tu vas rester ici avec maman, papa, Kai, Harlow et Henrik.

J'essuie ses larmes sur ses fines joues et caresse ses cheveux brun.

—Mais j'ai entendu papa et un autre monsieur parler sur toi et que le monsieur a dit qu'il allait te prendre loin de nous. C'est un méchant, Mania.

—Ne t'inquiète pas pour moi.

Je pose mes lèvres sur le haut de son crâne afin de le consoler.

—Repose-toi maintenant. Je serais toujours là pour toi comme promis, mon petit singe à moi.

Les minutes s'écoulent quand des petits ronflements qui proviennent de sa petite bouche se font entendre. Je le glisse lentement sur le côté du lit afin de prendre une culotte et un t-shirt pour dormir. Installée dans mon lit, je prends mon téléphone que je n'avais pas depuis quatre jours et vois les quarante massages et appels manqués de Julios.

« Mania c'est pas ce que tu crois. »

« Je t'en supplie répond moi. »

« Je suis désolé mais je te jure qu'il n'y que toi, amore. »