The Beauty of Hell

15-L'innocence

Mania

Depuis que j'ai découvert la tête de ce type avec qui j'ai baisé, je n'arrive plus à dormir dans ma chambre. Ruslan est un monstre. Je sais que ce n'est pas lui qui a fait cet acte horrible sur un innocent, mais il a eu l'idée et j'en suis certaine.

Malgré que je ne lui parle pas, il me traîne comme un petit chien à droite et à gauche.

Aujourd'hui, je suis seule à la maison. Je peux enfin me reposer en paix. Devant un verre de vin, quelque chose me perturbe depuis que je suis arrivée.

La pièce secrète de Ruslan comme dirait Victoria.

De toute façon il n'est pas là, alors il ne pourra rien me dire si j'arrive à crocheter la serrure. Je m'avance vers cette porte mystérieuse.

La serrure est unique à toutes les autres de la maison. J'abaisse la poignet pour vérifier qu'elle n'est pas ouverte, malheureusement, elle ne l'est pas. Sinon ce serait trop facile.

Je monte vite fait dans la salle de bain pour prendre deux fines pinces et reviens près de la porte. J'insère les deux bouts puis les tournant jusqu'au « clic », mais pas de chance ça ne fonctionne pas.

Merde.

Ça ne sert à rien de chercher la clef vue qu'il l'a garde tout le temps sur lui.

Ma tête s'approche de la serrure et j'essaye de regarder, mais rien. C'est tout noir. Peut-être de l'extérieur, j'aurais une meilleure vue.

Je passe par le jardin de derrière et fais le tour. Une grande belle vitrée fait tout le mur. Ça doit être sa pièce.

Ce qui m'étonne c'est qu'elle soit teintée. Il a vraiment peur que l'on espionne alors qu'il est loin de la capitale et loin de toutes habitations.

Je m'approche quand même de la vitre, mais je ne vois rien. Cela me frustre énormément, d'un coup l'idée me vient à la tête.

Je rentre, monte dans la salle de bain et prends le petit miroir de poche. Devant la porte, je me mets à genoux en glissant le miroir sous la porte. Ma tête sur le sol, j'aperçois quelque chose.

Soudain la porte s'ouvre.

Je m'écarte pour voir Ruslan croiser les bras. Un sourcil se lève sur son visage. Je ne m'attarde pas sur lui, mais plutôt ce qu'il y a derrière lui.

J'arrive à voir une sorte de bureau et des étagères avec plusieurs classeurs.

—Qu'est-ce que tu fais ? Sa voix me dérange en pleine visite visuelle.

—Je pensais que tu n'étais pas là.

Ce qui est vrai puisque je ne l'ai pas vu hier soir ni ce matin.

—Tu me reparles maintenant ?

Je lève les yeux en l'air. J'essaie de regarder un peu plus la pièce, cependant la porte se ferme derrière Ruslan. Je soupire en me redressant.

—Tu n'as pas le droit de venir mettre ton nez ici.

—C'est ma maison aussi alors j'ai le droit.

—Peut-être, mais je t'interdis d'approcher mon bureau.

—Je vois... C'est ton jardin secret, je ne savais pas que tu avais un côté féminin.

Un sourire se forme sur mes lèvres tandis que celui de mon mari s'efface. Je pars avant qu'il ne me réponde.

Je sens sa présence me suivre comme une ombre alors que je commence à préparer le repas. Au menu, salade de crudités. Il y a tellement de chaleur que je ne pourrais pas manger un repas chaud.