11-Humiliation

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Je n'ai pas réussi à dormir de la nuit. Je mets le peignoir que Katerina m'a prêté et déverrouille la porte. J'actionne la poignée, mais la porte ne s'ouvre pas. Je réessaye. La porte ne cède pas.

Merde, elle est bloquée et je dois vraiment faire pipi.

Je tambourine à la porte en espérant que Ruslan m'entende. Pas de réponse. Je regarde l'heure et il est cinq heures. À cette heure-ci, il doit être réveillé alors pourquoi ne m'aide-il pas ? Je frappe à nouveau sur la porte. J'entends des grognements de l'autre côté du mur. Je crie à l'aide mais cette personne m'ignore.

Pourquoi il n'y a pas de putain de salle de bain dans cette putain de chambre ? Après quelques minutes de tambourinements, j'abandonne et me remets sous les draps. J'essaie de me rendormir mais je n'y arrive pas. Je décide donc d'ouvrir les rideaux pour laisser la lumière entrer.

Le soleil vient à peine de se lever. Il n'y a rien à faire dans cette chambre, encore si j'avais un livre ou un téléphone mais je n'ai rien pour passer le temps. Je tente de réveiller quiconque qui est dans cette maison pour me libérer de cette prison.

Personne.

Je souffle. J'avance vers la commode où se trouve le peu de vêtements que j'ai. Merci à Katerina et Victoria de m'avoir prêté des habits. Je compte les fringues et fais la liste de ce que je dois acheter. Des habits chauds comme des habits légers. En fait, je ne sais pas comment les gens d'ici s'habillent. Il faut que je demande conseils aux filles si elles veulent bien me parler encore.

Je me change et mets un jean noir avec un crop top qui laisse une vue sur ma poitrine avec un décolleté plongeant. J'ajoute une veste grise par-dessus mes épaules. J'attache mes cheveux et m'assoie en face du miroir. Je réalise aussitôt que je n'ai pas mes produits de soins ni de beauté. Je ferme les yeux et pose ma tête entre mes mains.

Je suis une prisonnière dans un palace.

Il m'a fallu attendre trois heures avant que la porte se débloque. Je me précipite aux toilettes mais la salle de bain est fermée. J'essaie l'autre salle de bain. Fermée. Je vais le tuer s'il continue à se comporter comme un gamin capricieux.

Je descends les marches et j'essaye les toilettes d'en bas. Bien évidemment, fermée aussi. Il me fait chier ! Je passe par la cuisine et aperçois une rousse. Je fais aussitôt demi-tour et me colle contre l'îlot central. J'attends que la femme se retourne. Elle ne m'a bien sûr pas entendu avec ses écouteurs dans ses oreilles.

—Ahhhhhhhh.

Le cri de cette fille est le même qu'hier soir. Sa voix résonne dans toute la maison ce qui ne va pas tarder à attirer l'attention de Ruslan. Je pose mon menton sur la paume de ma main droite et claque mes ongles gauche contre la table qui est en marbre.

Elle met sa main sur son cœur, elle est à bout de souffle. Sa main retire ses écouteurs et les pose derrière elle. Mon regard posé sur elle, je remarque qu'elle a des origines asiatique. Elle a l'air d'être moins peste que la blonde de Irina. Je lui souris et agite mes doigts pour lui faire coucou.

—Qui êtes-vous ? La fille demanda.

Mes sourcils se rejoignent. Je la relooke de haut en bas. Elle porte un short et un débardeur. Elle est venue comme ça ou elle s'est changée ?

—Je devrais te demander la même chose.

Je me redresse pour paraître plus grande.

—Tu es nouvelle peut-être ? Sourit-elle amicalement.

—On peut dire ça.

Ma curiosité pour cette fille commence à s'enflammer. Je dois avouer qu'elle est bonne et puis ses formes sont délicieuses à voir.

The Beauty of HellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant