1-Réunion de famille

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C'est la nuit, et comme toutes les nuits, je suis chargée d'aller au marché. Depuis que j'ai l'âge et que je suis assez entrainée pour faire quelques missions, je vais récupérer le loyer de toutes les personnes qui nous le doivent. Mon premier arrêt est chez Marcus, il nous loue un club de jazz.

Il est dix-neuf heures quand je suis assise dans le carré VIP, avec à mes côtés deux de mes hommes. Un groupe devrait jouer ce soir. Un groupe célèbre apparement, mais je ne m'intéresse pas à ce genre de musique. Marcus apparait dans mon champs de vision avec un sac noir. Je ne m'attarde pas trop et prend le sac mais, comme toujours, il essaie de finir au lit avec moi et, comme toujours, il finit au sol avec les couilles en feu. Il doit avoir dans la cinquantaine et une famille mais c'est avant tout un pervers.

Il est minuit passé et nous sommes au dernier endroit de la liste. Santo. Le club de Julios. Je déteste cet homme. J'entre dans cette boite de nuit et la première chose qui me frappe, c'est l'odeur de la drogue et du sex. Le lieu est assez grand pour accueillir dix milles personnes. Dix milles pervers et de putes. Le décor est électro comme la musique qu'il passe. Le club contient deux étages supérieures et un sous-sol pour le business. Mes yeux trouvent le principal sujet de ma venue de ce soir.

Après avoir monté les escaliers pour rejoindre le carré du maître des lieux, je, sans surprise, le retrouve avec trois blondes en train de le cajoler. Elles sont en adoration complète pour lui, mais c'est un connard sans cœur. Monsieur Salvaggi est très occupé pour m'avoir vue. Je lève les yeux en l'air à la vue de cette scène qui me donne des hauts de cœur. Mon corps s'approche du divan et m'assoie à côté d'eux. Par mon poids sur le sofa, ses yeux bleu océan me remarquent avant de se lever aussitôt. Les trois barbies me jettent un regard de peste alors je leur envoie un sourire narquois. Je peux les tuer mais qu'est-ce que je m'en fou de leurs têtes en plastique. Du coin de l'œil, je vois son meilleur ami me lancer un sourire en coin. En croisant les jambes, je demande :

—Où est le...

—Bonsoir à toi aussi, Mania. Me coupe-t-il avant que je ne puisse finir ma phrase. Je vois que tu es tendu... tu sais... je peux arranger ça.

Son sourire mesquin n'arrange vraiment pas son visage. Je me lève prête à partir, ennuyée de sa réponse, quand sa main attrape ma hanche pour m'empêcher d'aller plus loin. On est plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre.

—Que me vaux l'honneur de ta présence, amore ?

Je ne veux plus voir sa putain de tête et encore moins perdre mon temps, mais il faut l'argent. Je tente d'avoir son attention complète sur moi alors sans réfléchir, je ferme l'espace entre nous et fais les yeux doux. Avec un sourire innocent, je m'approche de son oreille et lui murmure :

—Peut-être... que l'on peut tenir cette conversation dans ton bureau ?

Son idiot de sourire s'agrandit en entendant ma proposition. Je sens sa main sur mes reins et l'autre qui indique les escaliers.

—Tu connais le chemin.

Je sens son regard suivre mes pas, ou plutôt mes fesses, pendant que je me dirige vers mes hommes en leur disant de m'attendre. Je me retourne pour le voir remballer les fausses blondes, puis ensemble nous nous dirigeons vers le sous-sol.

Mon fessier prend place sur la chaise du leader italien. Son regard se pose sur moi tandis qu'il ferme la porte derrière lui en prenant soin de tourner la clé. Son regard est de pur désir pour moi que je ne pourrais expliquer.

—Mhm... ma magnifique moglie assise derrière mon bureau me donne quelques idées. Et cette robe, amore, n'aide surtout pas.

Et la légende dit qu'il n'oubliera jamais cette idée de mariage entre lui et moi. Bien sûr, cela n'arrivera jamais.

The Beauty of HellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant