39-Confrontations

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—Mania, tu vas bien ? Ça fait trente minutes que tu es dans les toilettes et on va bientôt atterrir. Hillios s'inquiète de l'autre côté de la porte.

Depuis que nous avons décollé, les nausées n'ont pas arrêté. En trois heures de vol, j'ai vomi cinq fois pourtant je n'ai pas l'habitude d'avoir des nausées. Je pense que mon enfant n'aime pas être dans les airs.

Je rince ma bouche et passe de l'eau sur mon visage au passage. Je regarde mon reflet. La fatigue est présente alors que je ne suis qu'au deuxième mois de la grossesse. En déverrouillant la porte, je me retrouve nez à nez avec Hillios.

—Oui, je vais bien. Je le rassure avec un léger sourire. Le bébé commence ses caprices.

Il me regarde avec un air sérieux avant de me guider vers nos sièges. Les hôtesses de l'air font leur tour de l'avion pour voir si les passagers ont leurs ceintures attachées. Je ferme les yeux afin de faire passer l'atterrissage en douceur.

Après être passés par la douane, nous rejoignons des hommes qui font partie de la résistance. Une forme de mouvement contre Julios, explique Hillios. Elle a été formée quand l'italien a commencé à prendre l'Italie entière. Ces hommes nous emmènent dans leur quartier général, c'est à dire à moins de dix kilomètres de celui de Julios. Celui-ci n'est pas rentré sur ses terres depuis sa visite en Écosse. Personne ne sait où il est, et c'est ce que nous sommes venus savoir.

Devant une maison banale, nous suivons deux jeunes. Ils nous font passer par l'arrière pour ensuite ouvrirent une porte qui donne sur des escaliers. Nous descendons et découvrons un sous-terrain avec plusieurs italiens qui sont réunis pour la même cause.

Un bar est installé à côté d'un coin salon. Leurs murs sont habillés de plusieurs plans de l'Italie avec leurs villes principales comme Milan, Rome ou encore la Sicile. Tous nous observent alors que nous continuons notre chemin.

Arrivé devant une porte, nous pénétrons la pièce. Une table orne le centre avec des hommes assis qui sont concentrés par celui qui est debout. Ça doit être la salle de réunions. Le regard des hommes nous observe quand ils nous remarquent. Ils nous dévisagent un par un avant qu'un homme d'une quarantaine d'années s'approche avec un sourire aux lèvres.

—Hillios, je suis content que tu sois revenu. S'exclama-t-il en serrant la main de mon ami.

—Sam. Messieurs. Il s'adresse à l'assemblée. Laissez-moi vous présenter la seule et l'unique, Mania Boyle.

C'est donc lui. Hillios m'avait fait un brief sur l'organisation qu'on allait voir. Sam est le chef de la résistance, celui qui a commencé ce réseau avec Hillios. Leur but est de renverser Julios et de ramener le pouvoir dans chaque partie de l'Italie.

Alors que Hillios me présente, les hommes de cette pièce expriment leur mécontentement. Sam me serre la main et reste poli. Des discussions à voix basses commencent à faire écho entre les murs que nous entendons tout ce qu'il disent. Je les entends dire que je suis à l'origine de tous les problèmes, d'autres disent que je suis une escroc.

Je regarde Hillios qui se gratte la nuque par gêne. Je ne savais pas que j'avais déjà une réputation, mais c'est bon de le savoir. Assez de les écouter, je vais mettre les choses au clair.

—S'il vous plaît.

J'essaie de m'exprimer calmement, mais personne ne m'écoute. Ils ne me laissent pas le choix de passer par la manière forte. Je m'avance au bout de leur table afin d'avoir leur attention. Je sors mon flingue et tire devant moi en laissant un trou sur le mur.

Ils me regardent, ébahi de ce qu'il vient de se passer. Hillios essaie de masquer son rire avec sa main. J'achèterais quelque chose pour couvrir le trou si cela dérange Sam, mais pour l'instant ce n'est pas le plus important.

The Beauty of HellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant