23-Ma Lilith

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À mon réveil du mini coma, j'ai vu Ludovik avec une injection sur ma cuisse. Ça devait être cela qui m'a réveillé. Le docteur était à l'écoute de tout ce que je lui disais et au petit soin pour mes blessures.

Après que le médecin soit parti, Vadim m'a imposé de rester sur le canapé. Il a clairement dit que je devais me reposer et je ne suis certainement pas contre, mais dormir dans le salon où des gardes peuvent encore me faire du mal : mauvaise idée.

Comme s'il entendait mes pensées, j'entends Vadim dire :

—Ne t'inquiète pas, je veille sur toi. Je te promets que personne ne viendra.

Sa gentillesse sera toujours plaisante à entendre. Je ne dis rien alors qu'il me glisse une couverture sur mon corps qui est plein de pansements et de compresses. La brûlure était très difficile à soigner. Enlever les bouts de tissus et la peau morte, mettre de la pommade puis couvrir le tout avec une serviette humide.

Ludovik reviendra demain à la première heure avec des trucs plus compétents pour mes blessures.

—Je suis terriblement désolé pour ce qu'il t'est arrivée... il soupire. Quand j'ai trouvé Cooper seul, j'ai su qu'il y avait un problème. Je suis désolé d'avoir été impuissant, Mania. Dit-il sincèrement.

Je croise son regard rempli de remords. J'ai envie de lui dire que ce n'est pas de sa faute, mais rien ne sort. Tout ce que je fais, c'est de lui envoyer un triste sourire. Vadim annonce qu'il va se faire du café s'il doit rester éveillé toute la nuit. En me laissant seule, je me laisse emporter par le sommeil en fermant les paupières.

—Où est-ce qu'elle est ? Une voix féminine résonne dans le hall d'entrée.

Assise sur le canapé, Ludovik et moi sommes surprise de voir Katerina débarquer comme une folle. Nous nous retournons tous les deux vers la jeune femme. Elle fonce vers nous, avec un visage inquiet suivie de son compagnon.

—Mania, putain, où étais-tu... Elle marqua une pause.

Mes yeux sont dans les siens, je vois de la stupeur. C'est vrai que surprendre son amie avec plein de bleus et de coupures n'est pas très astucieux pour son retour. Elle m'examine de la tête au pied en s'arrêtant sur le grand tissu qui recouvre une partie de mon épaule.

—Qu'est-ce qu'il s'est passé, bordel ? S'affole-t-elle en s'asseyant à mes côtés.

—Ce n'est rien... Répondis-je, en essayant d'être convaincante.

—Comment ça ce n'est rien, tu as vu tes blessures ?

—Je suis juste tombée... Je reste sur des réponses vagues.

Mes pensées ne sont pas tournées vers ma santé, ni sur ce qu'il s'est passé, mais envers Ruslan. Et si Lars avait raison ? Qu'il soit déjà mort avec Anton ? Une part de moi ne veut pas y croire cependant d'un autre côté...

—La vérité est que madame Borojt s'est faite attaquer par John. Vadim fait son éruption de nulle part.

Je pensais qu'il était parti de chez lui, apparemment, il est toujours là à dévoiler ma séquestration de cinq jours à Katerina. Il n'avait pas manqué sa promesse de cette nuit. Il est resté éveillé toute la nuit pour moi, jusqu'à ce que je me réveille et que le médecin arrive.

Pendant que Vadim explique la situation à Katerina, tandis qu'elle pousse des jurons les plus francs que j'ai jamais entendu de sa bouche. Sa main sur mon dos qui fait des cercles, elle me rassure qu'ils vont le payer quand Ruslan va l'apprendre.

The Beauty of HellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant