The Beauty of Hell

14-La marchandise

Katerina

À notre escale pour une nuit, nous nous sommes arrêtés dans la capitale du Kirghizistan, à Bichkek. Avec Mania, on a décidé de faire un tour dans la ville puisqu'on avait déjà dormi pendant le vol. Les garçons, eux, restent à l'hôtel pour parler affaires.

L'appel avec Victoria n'était pas le plus joyeux. À sa voix, nous avons pu voir que Pavel était passé à l'acte de violence. Mania lui a promis que ce serait bientôt terminé, et je l'espère aussi. Je lui fais confiance.

Nous nous rendons dans un restaurant chic. Un serveur nous amène à une table privée, loin de la population. Sur la carte, je prends la spécialité du chef. Pour Mania, se sera seulement une salade accompagnée d'un verre de rosé. Le serveur s'en va avec nos commandes.

—Qu'est-ce que tu sais à propos des Italiens qui sont venus ?

Mania rompt le silence.

Merde... Je ne suis pas censé dire quoi que ce soit. Mais, en même temps, je ne peux pas lui mentir. C'est mon amie.

Dans l'avion, ce n'était que ça. Les Italiens. Mania se battait contre Ruslan pour avoir des informations. À savoir que Ruslan est difficile à faire parler, surtout quand il s'agit de choses sérieuses. D'ailleurs, nous ne savons pas comment ils sont parvenus à aller dans cette petite ville qui n'est pas connue.

Elle n'est pas débile, Mania sait que c'est le chef et son bras droit italiens qui sont venus. Je pense qu'elle veut juste savoir l'actualité dans son pays et sa famille, s'ils vont bien.

—Je sais juste que tu ne devrais pas t'inquiéter pour eux.

Elle soupire.

—Sinon, c'est quoi ton plan pour Pavel ?

Je change de sujet en espérant qu'elle me suive. Son regard se pose sur le mien. J'ai attiré son attention. Je ne sais pas pourquoi la situation de Vick lui tient à cœur, mais ça me soulage qu'elle passe à l'action.

—Il faut que ce soit discret, et imprévisible. Dit-elle d'un ton sérieux.

Je hoche la tête avec approbation par ce qu'elle vient de dire. Je suis tellement excitée par ce qu'il va se passer que je ne me soucie ni de Ruslan ni de Anton. Victoria mérite une vie heureuse. Je réfléchis jusqu'à ce que l'idée parfaite me vienne en tête.

—Un accident de voiture !

Elle hausse un sourcil pour me demander si je suis vraiment sérieuse. Elle a raison, ça craint.

—C'est trop basique et ennuyant.

Ses doigts pianotent sur la nappe blanche.

—Il faut qu'on réussisse à jeter la faute sur quelqu'un.

Je pose ma tête dans la paume de ma main. Rien ne me vient à l'esprit.

—Et en réunion ? Je lui propose.

—Trop suspect...

Je sirote mon verre. Peut-être que l'alcool me fera avoir une bonne idée. Normalement, c'est mon jumeau qui a les bonnes idées pour planifier un meurtre.

—Attends... Ce n'est peut-être pas une mauvaise idée.

Ses yeux brillent comme-ci c'était la solution.

—Il faut savoir quand, et avec qui.

—Je vais regarder.

Je sors mon portable sous le regard de mon amie. J'ouvre l'application « Calendrier », et en effet, je vois que Ruslan à une réunion d'affaires avec des collaborateurs.