The Beauty of Hell

6-Premier contact

Un rayon de soleil se pose sur le visage de Levi qui est endormi. Le jour est enfin levé et je n'ai pas dormi de la nuit. J'ai pensé à tous les scénarios possibles pour Levi et moi. Et à tous ces scénarios, seulement trois avaient une fin heureuse. Je n'arrive pas à le croire que je me suis faîte prendre par un salaud de première. Si je suis en enfer, alors je suis dans mon élément et il va regretter de m'avoir prise pour épouse.

Un son électronique me sort de mes pensées et la porte s'ouvre. Mes yeux tombent sur deux jeunes femmes brunes. Je me lève brusquement sans manquer de réveiller mes blessures. Je grimace face à cette douleur.

Je reconnais celle de gauche. Katerina. Mais l'autre femme ne me dit rien. Leurs regards se dirigent vers mon bras blessé. L'inconnu soupira en regardant Katerina et s'avance vers moi avec une trousse de secours. Je ne recule pas, au contraire je la laisse venir mais je suis encore sur mes gardes. Du coin de l'œil, je repère Levi qui se réveille doucement.

Elles n'ont encore rien dit. Dois-je m'inquiéter de leurs présences?

Mon petit frère me regarde perplexe tandis que l'infirmière de service soigne mon bras. Une question m'irrite la langue.

—Quand est-ce qu'il pourra partir ? Je demande en fixant Katerina.

Elle me dévisage. Comme avec son frère, elle ne me répond pas. C'est quoi leur problème ? Je redemande, mais cette fois en russe, peut-être que j'aurais enfin une réponse.

—Ya sprosil, kogda moy mladshiy brat smozhet uyti ? (J'ai demandé, quand est-ce que mon petit frère pourra partir ?)

Elle ne me répond pas.

La fille qui me soigne sert mon bandage à fond ce qui me fait serrer les dents. Je lui lance un regard noir, mais continue en passant à ma jambe. J'ai très envie de la menacer si elle me fait encore mal intentionnellement cependant vaut mieux être prudente tant que Levi n'est pas parti.

—J'ai étais très surprise quand j'ai su que c'était la grande légende à qui j'ai parlé au club. Commença Katerina. Quand Ruslan m'a dit de t'intégrer dans l'organisation, je ne pensais pas du tout qu'il savait que c'était toi.

Donc elle ne connaissait pas les projets de son cousin. Pourtant il m'a bien attiré ici exprès. Je le hais.

—Je t'en prie tu peux m'appeler Mania. Dis-je sarcastiquement.

Je déteste qu'on me réfère à mon mythe devant moi. Je trouve que c'est un manque de respect parce que je suis humaine et que j'ai un prénom.

L'infirmière finit de bander ma cuisse et revient à sa place au côté de Katerina. Elle me demande de les suivre. Je prends Levi sur ma hanche et on sort de la cellule. D'ailleurs, je trouve que la cellule est moderne et à un confort de luxe. On dirait presque une chambre d'hôtel.

Nous montons les escaliers et arrivons au rez-de-chaussée de la maison. À peine nous arrivons, qu'un homme prend Levi à part. Je rétorque mais Katerina et l'autre femme m'empêchent d'aller plus loin. Je cède. Après tout, Levi m'a dit qu'il était bien ici.

Je suis escortée jusqu'à une salle où tous les regards se posent sur moi. Je crois que les morts que j'ai causées ne sont toujours pas passées. Et puis ce n'est pas de ma faute, il n'avait pas à enlever Levi. Devant une porte, Katerina rentre sans frapper.

Nous entrons et je me retrouve dans un grand bureau ancien en bois. Il y a même une cheminée. De grandes vitres sont derrière le bureau où se tient Anton assis sur le coin de celui-ci. Mes yeux rencontrent ceux de mon future mari et j'espère que j'arriverais à le faire changer d'avis sur ce stupide mariage.