20-New York

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Mania

New York City

Cela faisait longtemps que je n'avais pas posé les pieds à New York et bon dieu qu'il fait chaud en été, pire qu'à Moscou. Le soleil est à peine tombé qu'il fait dix degrés de plus qu'en Russie.

Pour ce voyage, nous ne sommes que deux. Ruslan avait dormi pendant tout le vol ce qui m'a offert un temps de réflexion sur lui. Le fait qu'il m'est avoué la vérité sur sa mère me bouleverse. Et puis ce baiser... Je préfère l'oublier. C'était une erreur comme la première fois.

Nous continuons le trajet en voiture qui nous emmène devant un grand immeuble. C'est le rêve new-yorkais de vivre dans des appartements comme ceux-là. À chaque fois que je venais ici, je prenais un hôtel chic pour passer inaperçus.

Nous entrons et prenons l'ascenseur jusqu'à l'étage cent vingt. Les portes s'ouvrent en laissant découvrir un grand appartement avec des vitres qui font le mur. Le salon à gauche avec un bar puis une cuisine ouverte qui fait le reste de la pièce à vivre.

—Plus loin tu as une salle de sport et à côté une salle de cinéma. En haut, il y a la chambre, le bureau et une salle de bain. Installe-toi dans la chambre. Je serais dans le bureau si tu as besoin.

Ruslan monte les escaliers pour disparaître à l'étage. Il a bien dit une salle de cinéma ou je rêve. Je pose le petit sac qui contient que le nécessaire pour un week-end et pars voir cette pièce. J'ouvre la porte, je me retrouve en face d'un putain d'écran de cinéma avec les siège qui vont avec. Le confort d'être riche pour une salle qui, je suis certaine, ne l'utilise pas.

Je visite chaque pièce en prenant soin de les photographier dans mon esprit, ça peut toujours servir. Je finis par la pièce du fond à l'étage et découvre la chambre. Elle est énorme et donne vue sur la ville qui est époustouflante avec les lumières. Le couché de soleil est magnifique.

Je fais demi-tour sur moi-même afin de poser mes yeux sur ce lit géant. Je n'avais jamais encore vu un lit trois places, je dois dire que ça à l'air d'être confortable. Je remarque les affaires de Ruslan sur le côté du lit.

Temps mort.

Il est hors de question que je dorme avec lui. Même si le lit est assez grand pour cinq personnes, je ne fermerais pas les yeux avec lui à mes côtés.

Je sors de la chambre et m'introduit dans le bureau sans frapper.

—Tu te fous de moi ! Il n'y a qu'un seul lit, tu le sais ça ? Déclarai-je.

—Et ?

Monsieur ne voit aucun problème. Il met en pause son appel et se concentre sur moi. Je lève les sourcils .

—Il n'y a qu'une chambre, Mania. Soupire-t-il.

—Et il est hors de question que je dorme avec toi.

Je le remets à l'ordre. S'il croit que je vais dormir avec lui, c'est fichu.

—Bien tu dormiras par terre.

Il verra si moi je vais dormir sur le sol, c'est plutôt lui qui va dormir sur le sol s'il continue à me faire chier.

—Tu sais quoi, je vais dormir sur le canapé.

Un rictus se pose sur ses lèvres.

—Je te le déconseille, il est inconfortable.

—Tant que je ne dors pas avec toi, tout est confortable.

Il se sent offusqué par ma réplique, mais j'en ai rien à faire. Je laisse Ruslan seul. Je vais dans la cuisine et remarque qu'il y a n'y a pas de nourriture dans le frigo, ni dans les placards.

The Beauty of HellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant