10-Un mensonge de trop

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Une semaine et demie passée, et ma peau est redevenue comme avant avec encore quelques rougeurs. Ludovik m'a annoncé que j'étais allergique que c'était une réaction chimique dû à un acide, il pense au chlore de la piscine, mais je ne pense pas pareil que lui.

Pendant que j'étais cloîtrée chez moi, Katerina et Victoria m'on rendu souvent visite et j'ai pu faire des FaceTime avec Levi. Ça fait du bien de savoir qu'il ne m'en veut plus pour sa mère.

Il m'avait tellement manqué.

Aujourd'hui est le jour de sortie pour moi. Mon possesseur a décidé qu'on allait faire une petite balade ce soir. Je ne sais pas où on va, mais je n'ai pas envie d'être à ses côtés.

—Dernière fois, Mania, tu sors ou je défonce la porte !

Sa voix est vraiment affreuse quand il la hausse. Je me suis enfermée dans ma chambre depuis plus de deux heures maintenant. Quand il m'avait dit que l'on sortait, j'ai tout de suite dit non. Il n'a pas voulu entendre ma réponse alors je lui ai crié dessus. Mauvaise idée ? Oui. J'ai vue son regard se transformer en noir. On aurait dit le Diable en personne.

Il s'était approché de moi, mais peine perdu pour lui, je me suis enfui à temps et je me suis enfermée à clef dans la chambre. Il m'avait ordonné d'être prête pour dix-neuf heures. Est-ce que je le suis ? Non. Et maintenant, il tambourine sans cesse contre ma porte depuis dix minutes.

—Je t'ai dit que je ne vais nulle part avec toi.

—Mania !

J'entends sa respiration alors que je suis à l'opposé de la porte.

Mania... Sa voix s'adoucit. Je te laisse cinq secondes avant que je ne rentre et t'encastre dans le mur.

—Tu sais quoi ? Va-te-faire-foutre ! Je hurle ses mots pour qu'il les imprime bien dans sa tête.

Il crie mon nom de frustration. Il essaye de casser la porte, mais dix secondes après, plus rien. Je l'entends dévaler les marches. Je ne sais pas à quoi m'attendre. Est-ce qu'il est allé un outil pour entrer ? S'il voulait déjà entrer, il aurait déjà fait. C'est de Ruslan dont on parle.

Je me lève de ma place qui était contre les fenêtres. Sur mon lit, il y a la robe que Ruslan m'a achetée pour ce soir. Elle est blanche et courte. Il n'y a qu'une manche à cette robe. À côté, une pochette blanche et des chaussures noires Yves Saint Laurent sont posées. Je me demande si ce ne sont pas Katerina ou Victoria qui me les ont passées. D'ailleurs, il faut que je pense à faire du shopping pour des vêtements plus simples que des robes extravagantes pour des événements.

Des légers toques se font entendre à travers la porte.

—Ruslan, je t'ai dit que je ne bougerai pas !

Il m'énerve quand il ne veut pas me laisser tranquille. Ça ne fait que deux semaines que je suis ici, et je me demande comment je suis toujours en vie.

—Mania. C'est Kate, tu peux m'ouvrir s'il te plaît.

Le son est plus doux que celui de Ruslan. Comment peuvent-ils être de la même famille ? Katerina et Victoria sont douces et calmes contrairement à Ruslan et Anton qui sont, eux, des démons assoiffés de sang.

Je me dirige vers la porte et laisse entrer Katerina. Elle me prend dans ses bras quand nos regards se croisent. Après cette accolade qui a duré cinq secondes, parce que j'ai horreur de ça, elle s'assoit sur le lit. Ses yeux s'écarquillent ce qui me fait peur sur le moment.

—Attends, tu n'es pas encore prête ! Mania, on part dans dix minutes.

Elle se lève et s'approche de moi. Ni Ruslan, ni Katerina qui me feront changer d'avis.

The Beauty of HellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant