The Beauty of Hell

35-Adieu

—Les constructions commenceront la semaine prochaine dès que nous aurons les matériaux.

L'architecte en chef nous informe. Avec Ruslan, nous sortons de l'immeuble avec le sourire parce que notre projet va enfin prendre vie. Le professionnel a estimé que la maison que nous voulons sera prête d'ici cinq mois.

Nous rentrons chez nous après avoir passé ses dernières vingt-quatre heures à l'hôpital à chercher l'infirmière. Nous ne l'avons pas trouvé immédiatement, alors Ruslan met des hommes à sa recherche. Plusieurs gardes et Anton protègent Katerina et sa famille. On ne veut pas risquer de perdre encore une vie surtout dans cette période.

Dans l'appartement, je prépare le dîner pendant que Ruslan travaille à côté. Je suppose qu'avant il se serait enfermé dans son bureau, mais maintenant il préfère être à mes côtés. Il a une pièce ici où il a mis tous ses cartons/dossiers, il pourrait très bien aller dedans pour travailler dans le calme, cependant il est là.

Les assiettes servies, je me place derrière Ruslan en scrutant les papiers sur lesquels il a passé toute la fin d'après-midi et le début de soirée. Les italiens. Ce problème est notre numéro un depuis que nous avons conclu le contrat de la maison. Je pose les plats sur la table ce qui attire l'attention de Ruslan ainsi que de Cooper.

Le chien accourt dans la cuisine tandis que je mets de la viande dans sa gamelle. Je retrouve Ruslan et m'installe à ses côtés.

—Qu'est-ce que tu cherches exactement sur lui ? Je lui demande en même temps que j'attaque mon plat.

Ruslan range ses papiers afin de prendre son assiette. La fourchette dans sa main, il joue avec ses pâtes. Il est stressé.

—J'essaie de savoir ce qu'il prévoit. Ce qu'il fait pour l'instant n'a aucun sens.

D'après Hillios, il a perdu la tête donc c'est normal que ça n'a aucun sens ce qu'il fait. Je n'ai rien pour l'aider. La vidéo de surveillance que Massimo avait trouvé ne mène à rien donc je suppose que ce n'est pas nécessaire de la mentionner. Puis, une conversation me revient.

—Zhen peut nous aider. Dis-je simplement.

L'appartement se plonge dans un silence après avoir parlé. Je lève les yeux de mon plat et vois Ruslan me lancer un regard noir. Je pense qu'il n'est pas d'accord pour demander son aide.

—Hors de question. Répond-t-il sèchement.

—Pourquoi ?

—Parce que j'ai dit non, tu n'iras pas voir ton ex.

Il pose ses mains sur la table violemment, puis se lève en direction du salon. Je lève les yeux en l'air par son comportement immature. En le suivant, je le vois se servir un verre de whisky.

—Il a proposé son aide si j'allais le voir et puis je ne vois pas où est le problème d'aller le voir si cela peut nous avancer sur Julios.

Ruslan finit son verre d'une traite avant de me regarder. Son regard devient plus doux et un sourire apparaît sur ses lèvres.

—Tu ne vois pas le problème ? D'accord, alors ça ne te pose aucun problème si je vais voir Iri...

—Ose finir cette phrase. Je le menace en serrant les mâchoires.

—Donc tu vois où est le problème ? Il rigole.

Je hoche la tête. La dernière fois que l'on a été à Shanghai, Ruslan n'avait pas apprécié le comportement de Zhen. Mais cette fois-ci, c'est différent. Zhen est un allié qui peut nous aider, il ne faut pas qu'on laisse passer cette chance si l'on veut gagner contre Julios.