The Beauty of Hell

27-La neige de Moscou

Mania

Il est minuit passé et cela fait longtemps que je me suis mise à l'aise depuis que Ruslan n'est pas revenu. Mais où est-ce qu'il est ?

Cooper sur mes jambes, je sirote du vin devant la cheminée. J'ai profité qu'il n'y ai personne pour enquêter sur la note que j'ai trouvé sur Victoria. Je ne sais pas quoi en penser. Quelqu'un veut faire du mal à la famille Borojt et je veux découvrir qui se cache derrière cette mascarade.

L'idée d'aller chercher des pistes dans le bureau de Ruslan m'était venue en tête sauf que bien évidemment, c'était fermé. J'ai fouillé dans la chambre, mais rien d'intéressant. Alors me voilà à caresser cette boule de poils qui a tellement grandi. Je le revois encore bébé il y a trois mois, maintenant c'est un monstre.

La porte d'entrée s'ouvre ce qui me fait tourner la tête et celle du chien. Cooper commence à grogner que je sais qui c'est.

Anton.

Je me lève pour accueillir notre invité, mais son expression m'arrête net.

—Où est-il ? Me demande-t-il inquiet.

Je fronce les sourcils quand Anton commence à appeler Ruslan dans toute la maison, sauf qu'il n'a pas de réponse car il n'est pas ici. Cette situation n'est pas normale. Je pensais qu'ils étaient ensemble et que le mafieux avait oublié notre rendez-vous, apparemment il a disparu.

—Où est Ruslan ?

—Je ne sais pas, il n'est pas rentré depuis ce midi. Qu'est-ce qu'il se passe ? Je fronce les sourcils.

—Je... Je me fais du souci pour lui, Mania.

Il se dirige vers le bar et se sert un verre de vodka avant de le voir cul sec. Je ne l'avais jamais vu comme cela avant ce soir. Ce qui est extrêmement bizarre.

Un autre verre se remplit, mais cette fois-ci avec du whiskey. Je le regarde faire et j'attends qu'il m'explique pourquoi se faire du souci pour Ruslan. Est-ce qu'il a tué Lars ? Après qu'il soit passé et que je lui ai tout dit par rapport à Lars, le russe était plutôt concerné par mon passé. Je ne voulais pas le lui avouer immédiatement cependant vaut mieux maintenant que trop tard.

Voyant Anton sortir son téléphone, il appelle Ruslan, mais celui-ci tombe directement sur la messagerie.

—Normalement, il ne fait jamais cela. Dit-il en passant sa main dans ses cheveux.

—J'ai vu que c'était tendu entre vous, peut-être qu'il ne veut pas te parler ?

—Ça l'est, mais il m'aurait répondu après vingt coups de téléphone.

Vingt appels, et il ne répond pas ? Puis il ne se pointe pas à la maison alors qu'il avait dit qu'on sortait. Bizarre.

—Quand est-ce que tu l'as vu pour la dernière fois ?

—Vers treize heures, quand il a voulu faire cramer ces traîtres...

J'arrête tout mouvement. Je crois que je n'ai pas très bien compris. Brûler les gens ? Même cette idée ne m'attire pas pour tuer mes victimes !

—Faire quoi ? Demandai-je.

—Il ne l'a pas fait, je te rassure. Il se reprend rapidement. Mais pour te venger, il a voulu brûler John et les deux autres.

J'hallucine. Je savais qu'il était sadique, mais jusqu'à ce point, je ne pensais pas. C'est peut-être vraiment le diable. Qui sait ?

—Pourquoi il ne l'a pas fait ? Je ne suis pas très sûre de la réponse que je vais avoir.