Thrarín et Abigaëlle commencèrent à passer de plus en plus de temps en tête à tête, lorsqu'Hannar n'était pas avec eux, occupé à discuter avec la belle dame elfe Eldalotë, ou d'autres gens de la maison d'Imladris.
La belle jeune fille avait visiblement un don pour enchanter notre héros, chaque fois qu'elle lui souriait, il en rougissait de plaisir, d'ailleurs, il ne pouvait plus détacher son regard d'elle, il la trouvait magnifique, si lumineuse.
Un soir, après le dîner, ils allèrent se promener tous les deux dans le jardin de la cité, Abigaëlle paraissait en paix, comme si aucun mal ne pouvait plus l'atteindre. Thrarín était toujours autant subjugué par la jeune fille, cela dit, il ignorait si c'était réciproque de son côté ou pas, en ce moment, il se sentait sur un petit nuage, alors il penserait certainement à autre chose qu'à s'embrouiller l'esprit avec ces détails.
"Thrarín, je me sens si bien ici, je crois que je pourrais passer toute ma vie dans cette cité elfique, pas vous ?" Demanda Abigaëlle, le regard rêveur.
"Si je n'avais pas déjà un foyer qui m'attend au nord, je pense que ça ne m'aurait pas déplu de vivre ici."
"Votre foyer ? Celui qui se trouve dans les montagnes bleues dont vous m'aviez parlé la dernière fois, c'est bien ça ? Vous comptez y retourner bientôt ? Ce n'est pas pressé, si ?"
"Oui, c'est bien celui-là, bien sûr que je pense à y revenir, en espérant que mon chef s'y trouve afin de le rassurer sur mon sort, c'est important." Lui répondit-il en souriant.
Abigaëlle avait l'air tout d'un coup toute triste, ce dont Thrarín s'aperçut, il lui demanda d'une voix douce.
"En ce qui vous concerne, Abigaëlle, n'auriez-vous aucune envie de revenir parmi les vôtres à Lacville ?"
"Même si je le voulais, ce serait impossible pour moi d'y retourner, qui plus est, ce serait même périlleux. Est-ce que vous vous souvenez du récit que j'avais fait au sujet de mes parents et moi lors de notre exode ?"
Thrarín prit un air contrit et lui répondit.
"Oui, bien sûr, j'aurais dû y penser, excusez-moi Abigaëlle, j'ai été maladroit avec ma question, vous craignez les conséquences si vous reveniez dans votre maison, je suppose, mais peut-être que l'ami de votre père dont vous nous aviez parlé pourrait vous soutenir, non ?"
"Vous avez deviné juste, si j'avais le malheur de me présenter à Lacville, je prendrais le risque d'être enfermée dans un cachot. Hélas, détrompez-vous, Thrarín, malgré le soutien que m'apporterait Bard, il ne pourrait rien faire pour me défendre, s'il tentait de s'opposer au maître de la ville, nous nous retrouverions en cellule tous les deux. Il a trois enfants dont il doit s'occuper seul depuis le décès de son épouse, je m'en voudrais énormément si Baïn, Sigrid et Tilda devaient être privés de leur père à cause de moi, vous comprenez ?"
"Je comprends votre point de vue, en revanche, vous ne pouvez ignorez qu'il doit être fou d'inquiétude au sujet de votre famille, peut-être qu'il est à votre recherche. Je ne le connais pas, je peux quand même m'imaginer à quel point ce doit être frustrant pour lui d'être sans nouvelles, si seulement il y avait un moyen de pouvoir l'avertir, d'autant plus que vous le considérez comme s'il était un membre de votre famille, à vous entendre parler de lui."
"Vous avez raison, je le considère comme tel, le pire pour mes parents et moi, cela a été de ne pas avoir pu l'avertir. Ou alors il a dû penser que nous l'avons laissé tomber si le maître de Lacville ne lui a pas dit la vérité, il aurait très bien pu lui mentir pour les fâcher tous les deux et se donner le beau rôle... Je sais pas..." Soupira t'elle.
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LE HOBBIT "MON ESPOIR" (en pause indéterminée)
FanfictionL'histoire se situe avant la quête d'Erebor, elle conte la vie de Thrarín, un jeune nain, élevé par son oncle Bragnir, dans les montagnes bleues. Il coule des jours heureux sous sa protection jusqu'à son décès, après la bataille de la Moria. Peu apr...