Le lendemain, au réveil, Hannar fut encore perturbé par le rêve qu'il avait fait, qu'est-ce que cela signifiait ? Il n'avait jamais rêvé de mon meilleur ami jusqu'à cette nuit, il était par contre étonnant que maître Thorin n'était pas présent dans ses songes. Par ailleurs, qui était cette autre personne aux longs cheveux blonds ? Il lui semblait qu'il s'agissait d'une femme humaine, mais que faisait-elle aux côtés de Thrarín ? Les images étaient encore floues dans son esprit pendant qu'il dormait, il ne pouvait pas en rester là, il fallait qu'il découvre ce qu'il en était.
Il était hors de question d'inquiéter inutilement Kili et Fili ou même leur mère, ce n'était qu'un rêve et il pouvait révéler des choses fausses. Alors qu'il était au travail, ses pensées furent à nouveau focalisées sur ce fichu rêve, il ne comprit pas ce qui lui arrivait, à présent, il avait des visions le jour, plus seulement la nuit, il ne comprenait rien à rien.
En fin de journée, il rejoignit ses amis pour la chasse, sa distraction à cause de ses visions lui firent manquer ses proies, peu lui importait. Bien que les deux frères étaient contents de leurs prises, ils furent étonnés que leur ami n'avait rien attrapé alors qu'il était un excellent chasseur, pour se justifier, Hannar leur inventa l'excuse du fait qu'il n'était pas suffisamment concentré exceptionnellement à cause du travail, de ses nouveaux employés, il n'était pas certain qu'ils le croiraient, en tout cas, ils n'insistèrent pas dans leur questions, tant mieux.
Les nuits suivantes, Hannar fit le même rêve, curieusement, ça se précisait de plus en plus, à savoir qu'il voyait bien mieux les images, elles étaient plus claires. Il lui était donc possible de voir plus clairement son meilleur ami près de cette personne inconnue, ils étaient tous les deux assis dos à dos, les mains et les chevilles attachées. Ça le perturba de plus en plus, ce rêve était en train de devenir un cauchemar, il aurait préférer rêver d'autres choses plus agréables, hélas, ces scènes se répétaient à chaque fois. Il y voyait également des orcs, ils surveillaient leurs prisonniers, ces derniers se faisaient maltraiter, il enragea à cette idée, malheureusement, il n'était pas certain que c'était la réalité. Depuis sa naissance, Hannar n'avait jamais quitté les montagnes bleues, même s'il voulait retrouver son ami, il lui serait impossible de le retrouver, il serait incapable de se repérer dans la terre du milieu. Ce qui lui déchirait la poitrine c'était de voir le regard de son ami qui se tournait vers lui plein de détresse comme pour l'appeler au secours, il devait agir, comment faire ?
"Thrarín... Si seulement tu pouvais me dire où tu te trouves, ça m'aiderait beaucoup." Pensa t'il, il fallait qu'il attende un signe, il pria pour cela. Puis, au moment où il s'y attendit le moins, il entendit une voix inconnue lui dire : "Rends-toi dans le pays de Dûn." Il se réveilla d'un coup, complètement paniqué. "Qui est là ? Répondez !!" Il se redressa brusquement sur son lit, en sueur, il se rendit compte qu'il parlait dans le vide, car personne ne lui répondit. Il se dit qu'il était peut-être atteint de folie, néanmoins, il prit la résolution de partir à la recherche de son ami. Il était possible que ses recherches seraient infructueuses, mais quoiqu'il en soit, il devait agir ou il le regretterait d'avoir laissé mourir son ami si ses visions étaient vraies.
Le lendemain, il mit tout en place pour la préparation du voyage, en priorité, un grand sac où il enfourna des provisions de nourriture, des vêtements de rechange, suffisamment d'argent pour au cas où, sans oublier son arc, mon carquois de flèches et une épée. Je prévint ses nouveaux employés de son départ des montagnes bleues, autant dire qu'ils furent choqués, il les rassura en leur disant qu'ils étaient autonomes et qu'ils pouvaient se débrouiller sans lui. Il n'était pas certain de revenir ici, alors il ajouta également à leur attention qu'ils devraient prendre en charge l'atelier de menuiserie s'ils ne se revoyaient pas. Avant de partir, il leur souhaita bon courage et une bonne continuation, ils le saluèrent avec tristesse, en lui jurant qu'ils respecteraient sa demande.
Passé ce moment, Hannar devait faire face à une situation encore plus difficile : dire au revoir à Kili et Fili, comment allait-il vivre son absence ? C'était la grande question, il avait conscience qu'en plus du départ de Thrarín, ce serait douloureux pour eux de le voir partir. Il se dirigea vers leur maison, les gardes le voyant arriver lui barrèrent le chemin, il les salua d'un signe de tête par politesse, ils firent de même, il leur demanda.
"Bonjour messieurs, j'aimerais voir mes amis, j'ai quelque chose de très important à leur dire, pourriez-vous me faire annoncer, s'il vous plait ?"
Leur regard fut impassible, l'un d'eux lui répondit.
"Bonjour maître Hannar, nous sommes désolés, mais la princesse Dís et ses fils ne sont pas chez eux, ils ne rentreront chez eux qu'en fin de journée. Et bien que vous soyez un ami de la famille, maître Dwalïn et Balin nous ont précisé que nous ne devions laisser entrer personne."
"Ils les ont accompagné ?"
Les deux gardes hochèrent la tête pour toute réponse, il imagina qu'il n'aurait pas droit à d'autres explications, leurs postes de garde ne leur autorisaient pas à éventer des informations sans autorisation.
"Bon, ne vous inquiétez pas, je ne suis pas venu pour créer des problèmes, loin de là. Est-ce que je peux vous demander une faveur ?"
Ils le regardèrent de manière suspicieuse avant de lui demander.
"Tout dépendra de votre faveur, si c'est en notre pouvoir, nous pourrons peut-être l'exaucer ou peut-être pas, dites toujours."
"Ce n'est pas grand chose, rassurez-vous. Lorsque mes amis et leur mère seront de retour chez eux, pourrez-vous leur passer le message que j'ai quitté les montagnes bleues, je dois partir, j'ai quelque chose à faire à l'extérieur."
Le plus âgé des gardes prit la parole.
"Maître Hannar, vous êtes sérieux ? Vous quittez les montagnes bleues comme maître Thorin et votre ami, maître Thrarín ? Vous faites ce voyage dans le but de les rejoindre, c'est bien cela ? Si c'est le cas, pourquoi n'attendez-vous pas le retour de vos amis ?"
"Je ne peux pas les attendre, excusez-moi auprès d'eux, ils vont m'en vouloir, je m'en doute, mais je dois partir maintenant. Je n'essaie pas de rattraper maître Thorin et mon meilleur ami, il s'agit d'une autre raison, je ne peux rien vous dire, je suis navré."
Il ne pouvait quand même pas leur avouer qu'il partait à cause de ses rêves, ils l'auraient pris pour un fou et ça ne les regardaient pas de toute façon.
"Très bien, gardez vos secrets, seulement, vos amis nous demanderont quand est-ce que vous serez de retour, que nous devrons leur répondre ?"
"Je ne sais pas quand je pourrai être de retour, je m'excuse une nouvelle fois, j'espère qu'ils me pardonneront de les laisser sans explications, je leur dirai tout quand nous nous reverrons."
"Écoutez, c'est votre choix, soyez prudent sur la route, maître Hannar, vous avez pris de quoi vous défendre, c'est bien. Nous leur passerons le message de votre part, ne vous inquiétez pas, prenez un poney pour le voyage."
Il hocha la tête, les salua, puis avec la permission du palefrenier, il prit un poney. Il est fin prêt pour son voyage, "Courage Thrarín... ton ami Hannar arrive à la rescousse, ne perds pas espoir, c'est tout ce que je te demande."
Ce chapitre est un peu plus court que les précédents, navrée, j'espère que vous avez aimé la partie avec Hannar. Pour le chapitre 5, nous serons de retour avec Thorin et Thrarín, à bientôt !
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LE HOBBIT "MON ESPOIR" (en pause indéterminée)
أدب الهواةL'histoire se situe avant la quête d'Erebor, elle conte la vie de Thrarín, un jeune nain, élevé par son oncle Bragnir, dans les montagnes bleues. Il coule des jours heureux sous sa protection jusqu'à son décès, après la bataille de la Moria. Peu apr...