9- Embuscade

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Dans le pays de Dun

Thrarín et Thorin étaient arrivés dans le pays de Dun depuis des jours, ils avaient parcouru des milles jusqu'à une forêt nommée Fangorn, leurs poneys galopaient le long de la lisière, hélas, toujours pas signe de vie de Thraïn. Thorin commença à désespérer, se découragea, c'était compréhensible, son jeune compagnon compatissait pour lui. Alors qu'ils étaient en train de chercher une autre direction, Thorin s'énerva tout d'un coup, là, il fut à bout.

"JE N'EN PEUX PLUS !!! J'EN AI ASSEZ !!! ÇA FAIT DES JOURS QUE NOUS CHERCHONS MON PÈRE ET RIEN !!! PAS UNE SEULE PRÉSENCE DE LUI !!! Je voudrais croire qu'il n'est pas mort, qu'il est toujours en vie, seulement, nous sommes dans le mauvais endroit, j'ignore où il a pu se réfugier. J'abandonne, rentrons chez nous, Thrarín, inutile de nous attarder ici plus longtemps."

"Thorin... Je me souviens que tu m'avais dit que tu n'étais pas pressé de rentrer, aussi, pourquoi limiterions nous nos recherches uniquement dans le pays de Dun ? Nous pourrions nous rendre au Gondor et au Rohan, ça prendrait du temps, certes, mais des hommes pourraient nous renseigner, qu'est-ce que tu en dis ?"

"Pourquoi veux tu que le fils de Thror ait pénétré dans les terres de ces hommes ? C'est absurde ! Nous perdons notre temps en palabres, fin de la discussion ! Allons nous en !"

Thrarín tenta de le faire changer d'avis, en vain, car l'expression du visage de son chef le retint d'ouvrir la bouche, dommage pour leur quête. Hélas, la malchance continua à leur coller à la peau, car en passant à l'Est du pays de Dun, plus d'une dizaine d'orcs chevauchant des wargs, s'élancèrent à leur poursuite, d'où est-ce qu'ils sortaient ceux-là ? De la Moria, certainement, vu que la mine des nains n'était pas loin.

"BON SANG !!! On ne peut pas voyager tranquillement sans être ennuyés par ces satanés orcs ? Quelle malchance, nous ne sommes que deux, nous n'aurons aucune chance contre eux, dépêchons-nous !"

Ils essayèrent de distancer le plus possible leurs assaillants, malheureusement, leurs pauvres poneys étaient loin d'arriver à la vitesse des wargs, les deux nains essayèrent tant bien que mal de fuir, mais pour combien de temps ? Les féroces wargs talonnaient de plus en plus leurs proies, Thrarín eut l'idée de faire demi-tour pour aller les combattre, quand il entendit la voix tonitruante de son chef qui l'appela.

"Thrarín !! Ne fais pas l'idiot !! Suis moi ! Ils sont trop nombreux pour nous, talonne ton poney ! Allez !!!"

Thorin n'eut pas le temps de se rendre compte du sort de son protégé, il fonçait comme un forcené, tandis que le poney de Thrarín s'effondrait à cause d'une flèche qu'il reçu sur son derrière, son cavalier fut lui-même touché au flanc gauche, il s'écroula à terre, il ne pouvait plus se lever, une douleur semblait lui brûler le corps, il ferma les yeux songeant qu'il en était fini de sa personne.

Malgré tout son courage, sa détermination à vouloir récupérer Thrarín, Thorin dut s'avouer vaincu, il ne pouvait venir à bout de tous ces orcs dont le nombre ne cessait de s'accroître, il avait tenté d'en tuer quelques uns. Effondré et malheureux, il finit par abandonner son jeune compagnon qu'il croît mort, jurant néanmoins de se venger. Après avoir perdu ses proches à la bataille de la Moria, voilà qu'il en perdait encore un autre, un être cher à ses yeux, il était complètement dévasté, il regrettait amèrement de ne pas avoir emmené d'autres guerriers nains à ses côtés.

"Mahal, je t'en prie, garde le vivant, sauve le. Il est ce que j'ai de plus précieux au monde."

Il espéra de tout cœur qu'Aüle, son créateur, puisse l'entendre, aller chercher de l'aide parmi ses compagnons dans les montagnes bleues serait impossible, même s'il le voulait, car il serait trop tard pour le sauver. Son poney était mort, criblé de flèches, à présent, il allait devoir marcher, il réussit à abattre ceux qui étaient à sa proximité, les autres ont tenté de lui tirer des flèches qu'il parvint à esquiver par chance. Le cœur brisé, Thorin était maintenant loin de son petit protégé, les orcs cessèrent de l'assaillir au bout de quelques temps, ils avaient un autre prisonnier dont il fallait qu'ils s'occupent.

Quelques minutes plus tard, le pauvre Thrarín inconscient fut transporté dans un campement d'orcs, non loin de la frontière de la Moria, une pauvre humaine y était également faite prisonnière, à la différence qu'elle était encore consciente, cela dit, elle semblait prête à faire un malaise, ayant eu à peine à boire et à manger depuis sa captivité. Lorsqu'elle aperçut le jeune nain jeté à terre, elle eut pitié de lui, puis elle pria pour qu'il vive en espérant que ces maudits orcs ne l'aient pas tué.

"Le gros chat a fuit, il a eu le bon sens d'abandonner son chaton, voilà qui n'est pas pour me déplaire, est-ce bien lui que l'orc pâle recherche ? Si c'est le cas, j'espère qu'il nous récompensera." Dit un orc à ses compagnons.

Un peu plus tôt, le sac de Thrarín avait été vidé, il n'y avait qu'un reste de provisions de nourriture en plus de son épée, heureusement, sa carte ne lui avait pas été dérobée, car elle se trouvait dans le pli de ses vêtements et les orcs n'avaient pas pensé à le fouiller.

"Il nous prendra dans sa troupe, il faut l'espérer, à la moindre erreur, on se fera zigouiller, vous le savez, il n'a aucune pitié quand on le contrarie." Dit un deuxième orc tremblant de peur et de rage, puis ce dernier se tourna vers un autre de ses camarades. 

"Vas faire passer le message à qui de droit ! Dépêches toi d'aller le retrouver, il faut que le grand orc pâle voit son trophée ! Il saura quoi en faire... Oui..."

Le troisième orc obéit immédiatement, enfourcha un des wargs et s'éloigne du campement. La jeune humaine blonde sentit les regards mauvais de ces horribles créatures sur sa personne, qu'allaient ils lui faire ? La peur l'envahit, ses heures étaient comptées, c'était évident.

"Pourquoi est-ce qu'on ne tue pas la femelle humaine ? À quoi nous sert elle, vu que c'est le nain que nous voulions capturer ?" Demanda un autre orc à ses compagnons, le leader répondit.

"Non... Elle pourrait nous distraire... Le nain est pour l'orc pâle ! Quant à la femelle, je dois réfléchir, elle pourrait très bien être un appât, il faut qu'elle parle, donc il faut lui faire reprendre conscience !"

La pauvre jeune fille avait perdu connaissance, son corps devenu beaucoup trop affaibli.

"Un appât ? Mais pour qui ? D'autres humains ? De toute façon, elle est plus morte que vive, bien que son cœur batte encore." Répond le subalterne en se penchant sur elle pour vérifier son état physique.

 Naturellement, les orcs ignoraient qu'ils n'ont pas capturé le bon nain, à savoir qu'il ne s'agissait de Thorin écu de chêne mais un autre, plus jeune, lorsque l'orc pâle qui en appela à la vengeance contre son pire ennemi découvrirait que celui qu'il recherchait n'était pas présent, ces orcs de la Moria auraient de quoi s'inquiéter pour leurs misérables vies.

Une violente dispute éclata tout d'un coup dans la compagnie d'orcs au sujet de la jeune fille humaine pour la laisser vivante ou pas, il n'y eut que le leader qui fut pour cette option, tous les autres furent contre lui. Il n'en avait que faire, en l'absence de l'orc pâle, c'était lui le patron, alors ses sbires devaient se plier à ses ordres, sinon, c'était la mort assurée, ils le savaient, seulement, ils ne se respectaient pas entre eux, il en avaient toujours été ainsi, sauf qu'ils ne connaissaient pas le respect. Pendant que le chef coupa deux ou trois têtes des siens pour se faire obéir, l'un d'entre eux essaya de dégager le corps de la jeune fille en douce, hélas, il se fit rapidement repérer par son chef.

"TOI !!! OÙ EST-CE QUE TU COMPTES ALLER COMME ÇA ?? TU CROIS PEUT-ÊTRE QUE JE NE T'AI PAS VU FAIRE ?? REVIENS ICI SALE PETITE VERMINE !!! CETTE PRISONNIÈRE M'APPARTIENT !!!"

Celui qui tenait la jeune femme se fit immédiatement décapité, la bagarre n'en finit plus, les prisonniers trop près des orcs se firent presque piétinés. Tout d'un coup, un orc prit une flèche en pleine tête, d'autres orcs se firent attaqués, au final, le campement fut encerclé par des ennemis invisibles. Ces derniers ne leur laissèrent pas le temps de riposter, en peu de temps, ils abattirent toutes ces misérables créatures, en peu de temps, il n'y en eut plus aucun, ils furent tous décimés.

"Thrarín !! Par Mahal ! Pourvu qu'il soit toujours en vie !" Cria un nain en sortant des fourrés se précipitant vers le prisonnier. 






LE HOBBIT "MON ESPOIR" (en pause indéterminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant