31- Crise de jalousie

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Bilbon tenta de s'opposer à ce qu'il croyait être une simple demande de Thorin, alors qu'il s'agissait d'un ordre.

"Non, ne vous en faites pas pour moi, je suis capable de faire de longues distances à pieds, je suis même allé jusqu'à la Grenouillère..."

Le pauvre hobbit n'eut pas le temps de terminer sa phrase, deux mains s'emparèrent de chaque côté de ses aisselles, puis il se retrouva assis sur un poney, très mal à l'aise. Quelques instants plus tard, des bourses de pièces volaient de tous les côtés, Bilbon voyant cela, s'en étonna, il demanda à Gandalf.

"Que se passe t'il ?"

"Les nains ont parié sur le fait que vous veniez ou pas, la majorité a parié que non."

"Et qu'en pensiez vous ?"

"Mon cher ami, je n'ai pas douté de vous un seul instant."

À ce moment là, une bourse atterrit dans la main du magicien. Malheureusement pour Bilbon, il se mit à éternuer, une allergie au crin de poney, prétexta t'il. La compagnie cessa la marche, on pouvait entendre les grognements de quelques nains, surtout quand le hobbit réclama de faire demi tour à cause d'un mouchoir qu'il avait oublié dans sa maison. Bofur lui donna un carré de tissu tout usé, Bilbon avait une mine dégoutée à cette vue, ce qui en fit rire plus d'un, puis le convoi reprit la route sous l'ordre de Thorin.

"Vous allez devoir vous passer de mouchoirs et de bien d'autres choses encore, Bilbon Sacquet, jusqu'au terme de notre voyage. Vous avez toujours vécu entouré des douces collines et des petites rivières de la Comté, votre village est derrière vous désormais, le monde est devant." Dit le magicien à Bilbon, ce dernier pressentait intérieurement que sa vie allait prendre un grand tournant.

Nómin, le cheval qui portait Thrarín et Abigaëlle se trouvait toujours en fin de file, le poney de Kili était juste devant la grande monture. Le plus jeune neveu de Thorin se plaça à la hauteur du couple, il dût lever un peu les yeux pour parler à Thrarín à cause de son cheval.

"Alors les amoureux, comment vous êtes vous rencontrés ? Cela fait longtemps que vous vous connaissez ?"

Ce fut Thrarín qui répondit en premier.

"Avant de te répondre, je dois te demander de garder l'esprit ouvert, parce que ce que je vais te dire, même ton oncle n'est pas au courant et tôt ou tard, il faudra que je lui en parle."

"T'inquiètes pas, je peux tout entendre, je ne te jugerai pas, c'est promis."

"Il y a un peu plus d'un mois, ton oncle et moi étions dans le pays de Dun dans le but de retrouver son père, Thrarín. Malheureusement, la recherche s'est avérée infructueuse, du coup, Thorin a décidé notre retour dans les montagnes bleues. En cours de route, nous nous sommes faits attaquer par des orcs, Thorin s'en est sorti, quant à moi, j'ai reçu une flèche empoisonnée dans mon flanc gauche."

"Thorin nous en avait parlé lorsqu'il fut de retour dans les montagnes bleues, il était tellement dévasté de ne pas t'avoir pu te sauver, ces orcs étaient trop nombreux. Si seulement notre mère nous avait permit à Fili et moi de partir avec vous et si d'autres nains comme Dwalïn aurait fait fait parti de cette expédition, tu n'aurais pas été prisonnier de ces orcs. En tout cas, il a regretté de t'avoir emmené avec lui."

Lorsque Kili croisa le regard peiné d'Abigaëlle, il baissa le regard gêné, ne sachant plus quoi dire. Thrarín s'en aperçut, fronça les sourcils, puis il dit d'un ton abrupt.

"On ne va pas refaire le passé, Kili ! Et puis je suis encore en vie, comme tu peux le voir, en plus, une innocente a été sauvée, c'est tout ce qui compte !"

LE HOBBIT "MON ESPOIR" (en pause indéterminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant