LE HOBBIT "MON ESPOIR" (en pause indéterminée)

38- Radagast, la providence

Quelques instants plus tard, Gandalf, Thorin et les autres nains qui étaient entrés dans la caverne des trolls revinrent à la lumière du jour. Thrarín s'aperçut que son père tenait dans sa main une grande épée qu'il n'avait pas en entrant dans ce lieu puant, il vint à sa rencontre.

"Ton épée est splendide, papa."

En l'écoutant, Thorin avait les yeux ronds, sa gorge se serra tellement il était ému.

"Tu m'as appelé papa ? Je ne rêve pas ? Tu es prêt à accepter le fait que nous soyons de la même famille ?" Demanda Thorin avec espoir.

"Oui, je suis prêt à l'accepter. Enfin, pour moi c'est une situation totalement nouvelle, car je n'ai toujours vécu qu'avec mon oncle."

"Je m'en doute, mais tu verras, tu t'y habitueras mon garçon, mon fils. Fais moi plaisir, continues à m'appeler comme tu viens de le faire." L'implora Thorin avec chaleur.

"Oui, je le ferai, c'est promis. Au fait, je n'aurais jamais pensé que les trolls gardaient des trésors comme cette épée, elle est magnifique !" S'écrie Thrarín émerveillé.

"C'est Gandalf qui l'a trouvé, avec une autre épée qu'il a gardé pour lui. Ces deux épées proviennent de Gondolin fabriquées par les elfes du premier âge, j'ai hésité à la prendre, mais notre guide m'a convaincu que je ne trouverai pas meilleure arme."

"Est-ce que par hasard vous auriez fait la paix avec les elfes, mon père ?"

Thorin soupira, un peu plus loin, on pouvait Gandalf en train de donner une petite épée à Bilbon Sacquet, ce dernier semblait mal à l'aise, mais accepta tout de même le présent.

"Disons que je suis prêt à ne pas mettre tous les elfes dans le même panier, je n'ai pas pardonné au roi Thranduil d'avoir abandonné notre peuple lorsque le cracheur de feu s'est emparé d'Erebor. Cela dit, je peux faire une exception pour celui qui t'a sauvé la vie, rappelle moi son nom, je te prie ?"

"Il s'appelle Elrond, il vit dans la vallée cachée d'Imladris."

"Ah... D'accord. Et bien, si je dois le croiser par le plus grand des hasards, je penserai à le remercier pour t'avoir gardé en vie."

Tout d'un coup, l'un des nains donna l'alerte sur le fait qu'un étranger s'approchait à grands pas de la compagnie, aussitôt tous les membres se tinrent sur leur gardes.  Effectivement, un vieillard sur un chariot conduit par des lapins, fonçait comme un fou furieux en criant.

"VOLEUR !! AU FEU !! ASSASSIN !!"

Gandalf le reconnut aussitôt et rassura tout la petite troupe.

"C'est Radagast ! Radagast le Brun, un ami. Il n'y a rien à craindre."

Les nains étaient un peu perplexes, cependant ils acceptèrent de faire confiance aux paroles de leur guide, visiblement, ces deux magiciens se connaissaient depuis très longtemps, tous les deux allèrent discuter en aparté, les membres de la compagnie ne pouvaient donc entendre ce qu'ils se racontaient. Le dit Radagast était tremblant de peur, qui savait ce dont il avait été témoin, heureusement Gandalf parvient à le calmer un peu.

"Le pauvre, qu'est-ce qui a bien pu lui faire peur à ce point ?" Murmura Abigaëlle, hélas, personne ne put lui répondre.

"Son apparence est encore plus dommageable que celle du magicien gris. Attendez, je remarque quelque chose d'autre. Ça alors ! D'où viennent ces tâches blanches sur sa chevelure ?" Dit Gloïn en haussant les sourcils.