21- Un moment apaisant

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Les cavaliers avaient passé le pont et la rivière Bruinen, avant que la maison d'Elrond ne disparaisse de leur vue, Thrarín et Abigaëlle la regardèrent une dernière fois, Gandalf les voyant faire, sourit et leur dit.

"Ne vous affligez pas ainsi, il est probable que vous reviendrez à Imladris plus tôt que vous ne le croyez."

Thrarín s'apprêta à le questionner, mais le magicien le fit taire immédiatement en levant sa main avant de lui dire.

"Pour le moment, vous devrez vous contenter de cette information, vous en saurez plus dans le futur."

Bien que le jeune nain connaissait peu le magicien, il se doutait qu'il ne servirait à rien de l'asticoter davantage, heureusement, la patience était une de ses grandes qualités. Une question taraudait Hannar, il était important qu'il en parle au pèlerin gris.

"Maître Gandalf, je n'ai pas pensé à vous poser la question auparavant, est-ce que vous pensez que je pourrai parler de mes visions à nos gens ? Surtout pour Kili et Fili, si toutefois ils doivent être présents chez Mr Sacquet ou pas, mais aussi pour maître Dwalin, maître Balin."

Gandalf réfléchit à sa question, au bout d'un moment, il répondit.

"Dans la mesure du possible, ne leur en parlez pas, en tout cas, je vous le déconseille. Je ne connais aucun nain à qui ce don soit arrivé, dites simplement que vous étiez inquiet de ne pas voir revenir votre ami et pour le reste, laissez-moi faire. Par ailleurs, puisque j'en suis à donner des conseils, Thrarín, pour tenter d'éviter les ennuis, faites en sorte de ne pas vous exposer, Abigaëlle et vous avec des démonstrations d'affection, non pas que je veuille vous en empêcher, bien au contraire, seulement, vous vous doutez certainement que ce sera mal vu par Thorin et d'autres aînés, montrez-vous prudents tous les deux."

Le groupe de voyageurs fit une première pause, afin qu'Abigaëlle puisse être formée au combat, Hannar serait son instructeur et Thrarín le seconderait si nécessaire. Ce qui compliquait les choses, c'est que ce dernier avait un penchant pour la jolie blonde, de ce fait, Hannar devait faire le contrepoids et se devait d'être ferme et sévère durant les sessions d'entraînement, c'était nécessaire afin que l'élève reste toujours concentrée.

Thrarín promit de ne jamais être une entrave ou de distraire Abigaëlle pendant les cours, ce qui ne l'empêcherait pas de surveiller de près ce que faisait son ami, car il ne tolèrerait jamais que la personne de ses pensées soit maltraitée, bien qu'il connaissait suffisamment son ami pour savoir qu'il ne la traumatiserait pas. De loin, Gandalf observait les trois jeunes, l'air amusé pendant qu'il fumait sa pipe.

En tout premier lieu, Thrarín commença à lui apprendre un enchaînement de coups à l'épée, étant donné qu'Abigaëlle n'avait jamais touché à une arme de sa vie, le jeune nain brun dût faire preuve de patience, ce qui ne lui était pas difficile, pour elle, il serait capable de se plier en quatre et de l'aider à atteindre son but. Il se souvint également que son oncle avait été aussi patient avec lui quand il l'initiait à se servir d'une épée, quoiqu'il en soit, Thrarín s'obligea à mettre son esprit et son corps au pas afin de rester sérieux pendant les cours, maître Dwalin, son instructeur aurait été fier de lui.

De son côté, Abigaëlle essayait de suivre aussi bien qu'elle pouvait chaque mouvement que lui montrait Thrarín, malgré le fait qu'elle était tendue, le jeune nain s'en aperçut, alors il leva la main pour attirer l'attention d'Hannar qui réagit vivement.

"Que se passe t'il Thrarín ? Tu as un souci avec Abigaëlle ?"

"Non, je n'ai pas de soucis particulier, simplement, elle est beaucoup trop tendue pour pouvoir continuer l'initiation, je propose une trêve." Répondit son ami.

LE HOBBIT "MON ESPOIR" (en pause indéterminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant