LE HOBBIT "MON ESPOIR" (en pause indéterminée)

19- Ne partez pas

Après la fin de leur réunion, Gandalf et les trois jeunes gens sortirent du pavillon, Lindir alla à leur rencontre, le magicien gris lui demanda.

"Lindir, auriez-vous l'amabilité de nous conduire auprès de votre seigneur, je vous prie ?"

Le conseiller et poète lui répondit.

"Le seigneur Elrond se trouve à la salle du feu, il m'a envoyé vous chercher, votre entretien est terminé apparemment."

"Oui, absolument, nous en avons fini, une décision a été prise, voilà pourquoi nous souhaitons lui en parler." Dit Gandalf.

Lindir fit signe au groupe de le suivre, il les conduisit dans la pièce où son seigneur conversait avec ses gens. Lorsque le petit groupe se retrouva devant le maître de la cité, ce dernier se mit à sourire, puis demanda à son ami le pèlerin gris.

"Comment s'est passé votre entretien ? Est-ce que vous en êtes arrivés à une conclusion tous les quatre ?"

Thrarín ne s'imaginant pas un instant que cette question était adressée à Gandalf et non à lui, leva la main pour prendre la parole, en toute circonstance, il restait toujours courtois comme son oncle le lui avait appris, cette marque de politesse fit sourire le seigneur Elrond qui lui répondit.

"Thrarín, je vous demanderai de patienter un moment avant que je ne vous donne la parole, j'aimerais d'abord entendre Gandalf."

Le jeune nain ne répondit rien, se contentant de hocher la tête pour acquiescer, le magicien gris le regarda avec douceur avant de répondre.

"À cause d'une affaire que je dois garder secrète, Elrond, je dois quitter Imladris dès aujourd'hui, par ailleurs, j'aimerais emmener les trois jeunes avec moi."

 Le seigneur Elrond eut un air dubitatif, presque inquiet, dirait-on.

"Bien que ce soit une affaire privée comme vous le dites, Gandalf, j'ai le pressentiment que les nains sont concernés, je me trompe ?"

Gandalf n'avait jamais aimé rendre des comptes sur ses affaires, alors il resta muet, malgré son amitié avec le seigneur elfe, ce dernier s'inclina face au silence du magicien gris.

"Très bien, gardez vos petits secrets, seulement, je voudrais comprendre pourquoi vous emmenez Abigaëlle, j'ai le droit de savoir, elle est sous ma responsabilité."

"C'est ce dont je souhaitais vous parler." Dit Thrarín, Elrond se tourna dès lors vers le jeune nain et lui répondit.

"Je me souviens vous avoir entendu dire que vous aviez des questions à me poser, est-ce toujours le cas ?"

Thrarín lui répondit en retour malgré l'agacement de Gandalf.

"Abigaëlle nous avait parlé de son passé la dernière fois, en fait, je voulais trouver un moyen d'envoyer un message à un de ses proches."

"Vous voulez parler de l'ami de son père qui habite à Lacville ?" Demanda le seigneur Elrond, le jeune nain hocha la tête pour acquiescer, ce qui fit soupirer le maître de la maison en fermant les yeux.

"Nous en avons parlé avec maître Gandalf, il nous a fait savoir que cette mission serait impossible à réaliser." Ajouta Thrarín.

"Ce serait trop périlleux, comme le fait de s'approcher de la forêt noire ou..." Le seigneur Elrond n'acheva pas sa tirade, aucun des trois jeunes n'ose insister, seul le magicien lui dit.

"Je viens de penser à quelque chose, les oiseaux pourraient servir de messagers, qu'en dites-vous ?"

"Oui, c'est une bonne idée, s'ils peuvent être d'une aide quelconque, pourquoi pas ? De cette manière-là, il n'y aurait plus de dangers." Répond le seigneur elfe.