18- Un entretien déterminant

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Après que le repas matinal fut terminé, tous les elfes se levèrent de table pour aller vaquer à leurs occupations, tandis que le seigneur Elrond guida ses invités dans le pavillon dont il avait parlé à son ami, personne n'irait les interrompre durant l'entretien. Lorsqu'ils arrivèrent sur le lieu en question, les trois jeunes gens étaient en admiration devant le décor, il était chaleureux et lumineux à la fois.

Ce pavillon était spacieux, au centre, il y avait une table ronde avec cinq chaises autour, Gandalf alla s'asseoir sur l'une d'entre elles, invita les deux jeunes nains et la demoiselle à en faire autant, avant de les quitter, le seigneur Elrond leur souhaita une bonne réunion, ses invités le gratifièrent d'un signe de tête. Dès que le maître de la cité fut hors de vue, Thrarín prit l'initiative de lancer la conversation en premier.

"Maître Gandalf, d'après ce que j'ai pu comprendre, vous avez quelque chose d'important à nous annoncer, de quoi s'agit-il ?"

"C'est exact maître Thrarín, il y a une nouvelle dont je souhaite vous faire part qui vous fera plaisir, je pense, ainsi qu'à vous, maître Hannar..."

"Dites nous tout, une bonne nouvelle quelle qu'elle soit sera toujours la bienvenue !" S'écria Hannar, l'air d'un gamin excité par son nouveau jouet, réalisant trop tard qu'il avait interrompu le magicien, ce dernier prit pitié de sa mine contrite en lui souriant avec bienveillance avant de poursuivre.

"La providence a voulu que je rencontre par hasard Thorin écu de chêne à l'auberge du poney fringant à Bree, récemment avant que je ne vienne à Imladris."

"Par Mahal ! Maître Gandalf, avec ces quelques mots, vous ne pouvez imaginer à quel point vous m'avez rassuré et illuminé ma journée ! Quel beau cadeau du ciel !" 

Thrarín prononça ces mots en claquant dans ses mains, son regard attendri fit fondre la douce Abigaëlle qui lui dit.

"C'est merveilleux Thrarín, je suis heureuse pour vous, votre souhait s'est réalisé."

Elle lui fit un baiser sur la joue, prise dans son élan, le regard de son compagnon sur la jeune fille fut si intense et tendre qu'elle en rougit au point qu'elle faillit basculer de la chaise, Hannar la rattrapa à temps, non sans lancer un sourire goguenard à son ami, auquel ce dernier ne fit pas attention pour autant. 

Gandalf fut étonné de voir cette scène, il ne s'y attendait vraiment pas, quant à Hannar, il se demandait si son meilleur ami n'avait pas perdu la tête, ou si une folie ne l'avait pas prise. Certes, Thorin était un nain de haute lignée, bienveillant avec son peuple, le jeune nain n'en doutait pas, cependant, il savait aussi que leur chef était caractériel, autoritaire de nature, aucun de ses sujets n'étaient autorisés à lui désobéir. Est-ce que son ami aurait oublié tout cela ? Apparemment oui, puisqu'il le voyait comme un cadeau du ciel, il faut croire que Bragnir avait dû faire tomber très souvent son neveu sur la tête lorsqu'il le berçait, c'est peut-être pour cela que Thrarín semblait être à l'ouest.

"Thrarín, je suis désolé de casser l'ambiance, mais je crois que tu devrais écouter Monsieur Gandalf jusqu'au bout avant de t'extasier, c'est un conseil que je te donne."

"Je suis d'accord avec votre ami, il est compréhensible que vous soyez rassuré de savoir votre chef en vie, seulement, je ne vous ai pas tout dit." Dit Gandalf avec un petit sourire, depuis qu'il fréquentait les nains, il n'en avait jamais vu un d'aussi exubérant, voilà ce qui différencie en partie Thorin et son fils. D'ailleurs à ce propos, devait-il parler à Thrarín du lien de sa parenté avec son chef ? Non, c'était à Thorin de le lui annoncer, il n'en n'avait pas parlé à Elrond non plus, pas par manque de confiance, juste une question de respect vis à vis du prince nain qui n'aurait pas supporté qu'un seigneur elfe soit mis au secret.

LE HOBBIT "MON ESPOIR" (en pause indéterminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant