20- Séparations difficiles

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"Abigaëlle ! Par les Valars, tu n'y penses pas ! Voyager avec des nains ! Ils sont réputés pour être mal élevés et grossiers !"

La dame Arwen était outrée, voire horrifiée par l'annonce d'Abigaëlle au sujet de son départ. En fait, la princesse elfe était surtout inquiète pour sa petite protégée, elle aurait aimé la faire rester à Imladris, la jeune fille tenta de rassurer sa bienfaitrice.

"Dame Arwen, je vous suis reconnaissante ainsi qu'à votre dame de compagnie de tout ce que vous avez fait pour moi, vous avez été présentes au moment où j'ai eu le plus besoin d'aide, je ne l'oublierai jamais."

Arwen prit les mains de la jolie blonde, puis elle lui dit d'une voix douce.

"Abigaëlle, tu es devenue comme ma fille à mes yeux, je ne te l'ai pas encore dit, mais je vais bientôt partir dans le pays des parents de ma mère dans la Lothloríen, c'est un lieu merveilleux, ça te plairait, j'en suis sûre. Est-ce que tu n'aimerais pas venir avec moi ? La dame Galadriel, ma grand-mère t'accueillerait chaleureusement, je n'ai aucun doute à ce sujet."

Dans son élan de joie, Arwen avait oublié un détail capital : le redoutable Haldir, gardien de la forêt de la Lothloríen, aussi sévère qu'intimidant. Autant ce dernier était respectueux envers ses seigneurs et leur descendance, mais s'il devait voir cette jeune humaine, il y aurait une grosse explication avant de laisser passer cette inconnue jusqu'à Caras Galadhon. La fille du seigneur Elrond tenait à rester optimiste, elle se concentra sur ce que lui dit Abigaëlle.

"Je vais vous dire quelque chose qui va certainement vous étonner, ne voyez pas en moi une personne ingrate, comme vous comptez pour moi, je me dois de vous faire une confidence. Si je n'avais pas rencontré Thrarín, j'aurais accepté votre proposition sans hésiter, croyez-moi. Nous nous sommes rapprochés il y a quelques jours, vous me direz certainement qu'il faut plus de temps pour tout abandonner pour une personne, pourtant, j'ai su que je ne pourrai plus vivre loin de lui. Je ne connais pas les siens à l'exception d'Hannar, ces nains auxquels vous pensez sont peut-être tels que vous les voyez, néanmoins, le regard tendre et affectueux de Thrarín m'a fait sentir belle pour la première fois de ma vie."

Arwen sourit à cette évocation, cela lui rappela sa rencontre avec ce jeune humain, Aragorn, elle se souvint de ce qu'elle avait ressenti lorsqu'elle l'avait aperçu sous les bouleaux blancs du jardin d'Imladris. 

"Je vois que tu en es éprise, il est évident que Thrarín est une exception parmi d'autres nains dont j'ai entendu parler, il est doux, gentil et respectueux envers les miens, comme son ami Hannar qui a sympathisé avec ma dame de compagnie. Seulement, tous les nains ne sont pas comme tes amis, tu t'en rendras compte lorsque tu les rencontreras. Ils sont rudes, malpolis, j'ai peur de la manière dont ils te traiteraient. Est-ce que Thrarín et Hannar te défendraient contre eux tous ? J'en doute fort, ou alors ça les diviseraient, tu as vraiment envie d'en arriver là ?"

Arwen avait conscience d'aller un peu loin pour essayer de convaincre Abigaëlle de renoncer à son départ, seulement, guidée par la peur et l'inquiétude, elle était déterminée à utiliser tous les moyens, non pas qu'elle souhaitait la séparer de Thrarín, peut-être que ce dernier se déciderait à rester à Imladris, lui aussi.

"Gandalf m'a dit qu'il assurerait ma sécurité, qu'il veillerait sur moi, donc il me défendra certainement face aux nains un peu trop rudes." Lui répondit Abigaëlle.

"Concernant Mithrandir, tu serais en sécurité, bien que je l'ai toujours trouvé étrange." Dit Arwen.

"Mithrandir ? On parle toujours du magicien à la tunique grise ? Je ne savais pas qu'il avait un autre nom." Dit Abigaëlle, les yeux écarquillés.

LE HOBBIT "MON ESPOIR" (en pause indéterminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant