Chapitre 13.1. "Ce que vous avez fait dans les...? OH !" - Rengoku, Akaza

389 46 23
                                    

- T-tu devrais sortir avant moi... C'est suspect de nous voir sortir en même temps... Murmura Akaza, presque inaudible même à quelques millimètres de l'oreille de Kyojuro.

- Tu as raison, prends ton temps. Si tu as besoin d'aide envoie moi un message...

- Merci... Ça ira.

Lorsque Kyojuro passa la porte des toilettes, le rose toujours dans une cabine, se recroquevilla et fondit en larmes. Ses poings impuissants tapaient le sol sans force, son corps secoué de tremblements.

- Pourquoi tu chiales ? Vous venez de baiser, c'est bien, non ? Lança une voix depuis l'extérieur des cabines avant de faire couler l'eau du robinet.

Akaza se figea, cette voix... Il la connaissait, non ?

Le jet d'eau finit par s'interrompre et la personne tira des serviettes en papier pour se sécher les mains.

- J'ai croisé Rengoku, tout rouge et refermant sa braguette en sortant des toilettes, il a dit ton nom d'un air béat. Je suis entré puis je t'ai entendu. C'est facile de faire le lien, d'autant que votre tension sexuelle est à 20 sur une échelle de 1 à 10.

- ...

- Pas besoin de rester silencieux, démon de merde, t'es pas discret pour une lune. Tu m'étonnes que Muzan ne t'aime plus. Enfant rejeté.

Akaza entendit le pourfendeur claquer la porte en sortant de la pièce, et laissa tomber sa tête contre la paroi. Ses larmes ne coulaient plus, ses poings étaient desserrés.

En fait,

Son corps avait abandonné.

Obanai Iguro ne mâchait pas ses mots.

Obanai était venu avec Mitsuri, qui avait appris par Shinobu qui avait appris par Giyu que Rengoku travaillait au cinéma. Elle mourrait d'envie de rendre visite à celui qui lui avait tout appris, à son meilleur ami.

Elle attendait l'apparition de Rengoku, bubble tea à la main et lunettes de soleil sur la tête, l'une de ses collègues lui avait dit qu'il ne tarderait pas. Obanai était parti vers les toilettes pour se laver les mains après avoir mangé une pâtisserie assez collante et elle commençait à s'ennuyer.

Enfin, un beau jeune homme aux cheveux longs fit son apparition, elle se jeta sur lui sans hésiter pour l'enlacer et lui cria qu'elle était "trop super contente" de le retrouver.

- Ren t'as un problème avec les gens aux cheveux roses ou quoi ?? Lui lança une de ses collègues en riant.

- Je crois bien ! Répondit-il sur le même ton avant de faire virevolter Mitsuri.

- Ouais !! Cria celle-ci, surexcitée.

- D'ailleurs, cher collègue, j'ai entendu ce que vous avez dans les toilettes avec Akaza ! Cria-t-elle pour que tout le monde entende avant de fuir rapidement.

- Ce que vous avez fait dans..? OH ! OH MON- RENGOKU KYOJURO ET TU NE M'AS RIEN DIT ?? JE CROYAIS QU'ON DEVAIT TOUT SE DIRE SUR NOS RELATIONS AMOUREUSES ! ON AVAIT FAIT UN PACTE !

- Akaza n'est pas mon amoureux, fit-il visiblement gêné, on avait juste envie de le faire et on l'a fait, c'est tout. Rien de plus.

Elle se figea sans comprendre, lâchant un petit "Heh ?", son sourire s'évanouissant peu à peu.

Il avait pourtant pour principe de ne pas faire l'amour sans amour.

- Tant mieux, on parle d'une lune supérieure. Tu me déçois Rengoku.

- Salut Obanaiiii ! Répliqua Ren joyeusement.

- Pff.

- Tu viens d'où ?

- Des toilettes.

- Quelles toilettes ?

- À ton avis ? Les plus proches crétin.

- Oh... Putain... De merde... Bon Mitsuri on se voit plus tard hein, tu m'appelles ! On ira manger au resto un de ces quatre !

- Dis lui que tu l'aimes ! Lui ordonna la jeune femme avant qu'il ne parte en courant. Obanai, dis moi, qu'as-tu dit au démon ? Fit-elle, suspicieuse.

- Rien de bien important.

- Obanai.

- T'es stupide de pas voir qu'il a tué des gens, t'es tellement obsédée à l'idée de voir de l'amour partout que tu oublies que c'est un meurtrier. On ne peut pas changer la nature d'un démon !

La paupière de la jeune femme trembla, puis...

Elle le gifla.

Il écarquilla les yeux.

- Tu crois que se faire torturer par le plus puissant démon, risquer sa vie pour Rengoku, continuer à refuser de retourner de leur côté, en plus d'être l'un des seuls démons à être apparu en humain ici... Ce n'est pas suffisant ? Tu crois que tout cela ne prouve rien ? Akaza a du courage, et du respect. Et on ne va pas se mentir, tu en as dix fois moins que lui ! Alors cesse de critiquer autrui sans jamais te remettre en question et jouer la carte de la douceur devant moi comme tu sais si bien le faire ! Tu me déçois... J'aimerais que tu sois vrai avec moi...

Elle détourna le regard et serra le poing, puis ajouta la voix étranglée :

- Je ne rentrerai pas ce soir.

Elle lui jeta un dernier regard et parti en courant. Le laissant là, paralysé. Il comprenait finalement pourquoi le démon pleurait parce qu'il était rejeté, il venait de se prendre en pleine face cette même douleur.

Transportés au XXIe siècle !! - Demon Slayer/KNY fanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant