JOUR 2
« Mieux vaut l'absence d'amour que d'être faussement aimé. »
John Joos
Les pneus font des crissements sur la chaussée de béton bitumineux et les moteurs des véhicules vrombissent continuellement pendant que des passants bavardent tapageusement à l'extérieur.
Aria s'étend dans ses fins draps à la texture de satin, qui glisse sur sa peau. La douce brise du matin vient caresser le duvet de son visage et se combine aux doux rayons du soleil venant éblouir ses yeux s'étant camouflés sous ses paupières durant toute la nuit.
Elle dirige son attention vers la fenêtre grande ouverte de sa chambre, qui venait de perturber son sommeil. Elle est aveuglée par le soleil qui se dissimule en grande partie derrière les appartements voisins.
Après quelques minutes à fainéanter, elle jette le drap qui recouvre son corps désormais couvert d'un simple tangua bleu azur et d'un petit haut blanc. À l'aide de ses deux mains, elle se hisse hors du lit pour fermer la fenêtre.
En prenant la direction de la porte, elle donne quelques coups de pieds dans les vêtements et sacs dispersés sur le sol.
Elle entre dans sa cuisine et sa main se pose sur la poignée froide de la porte du frigo, qu'elle emmène vers elle. Elle balade vivement le regard sur l'ensemble des aliments dispersés dans celui-ci. Elle agrippe une bouteille de jus à l'ananas et aux fruits de la passion.
Une sensation de mouillé se pose sur son postérieur et l'a fait inévitablement sursauter en la faisant presque manquer de laisser tomber la bouteille qu'elle tient entre ses doigts. En se retournant, elle dévisage le supposé coupable. Ce n'est nul autre qu'un chien. Son museau s'était amusé à caresser ses fesses.
- Toi là, ne t'avises plus de faire ça, petit pervers. Minaude-t-elle en s'adressant au chien.
Celui-ci remuait sa queue poilue de gauche à droite en ayant l'air heureux. Aria n'a jamais eu de chien de sa vie. Perdre son temps à promener un toutou remplis de puces, lui donner à manger et à ramasser ses besoins étaient tout sauf ce qu'elle voulait faire de sa vie. Elle aimait les chiens, mais de très loin. Maintenant, elle allait devoir faire des concessions et supporter celui qui se dressait devant elle.
- Tu devrais t'habiller. Ronchonne une voix féminine, qui n'était nul autre que celle de sa soeur.
La concernée se retourne avec un regard approbateur.
- Pardon ? Je suis chez-moi et je me trimballerai nu si j'en ai envie. Estime-toi heureuse que j'héberge ton SDF.
Elle décide de s'asseoir sur l'un des tabourets et de le faire grincer sur le parquet, qu'elle abîmait par la même occasion.
- Je sais, mais tu imagines bien que ça ne me plairait pas de voir ma soeur à moitié à poil devant mon mec.
- Ça doit être véritablement accommodant pour toi. Dit-elle en roulant des yeux.
Elle dépose l'ouverture de la bouteille sur le bord de ses lèvres et laisse couler le liquide rafraîchissant et sucrée à l'intérieur de sa gorge.
- Très bien, balade toi en petite culotte si ça peut te faire plaisir, mais ne dépasse pas les limites du raisonnable.
- C'est toi qui as commencé à dépasser les limites du raisonnable en me demandant de l'héberger, je te signale. Et puis ne commence pas à prendre l'habitude de débarquer chez moi sans me prévenir, juste parce que ton homme dort sur mon canapé. Dis-je en le pointant du doigt.

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44 Days With You
RomanceLe temps s'arrête et semble se figer pour Aria quand elle le rencontre. Son cœur s'emballe et l'obsession s'en mêle en s'accrochant à son esprit sans relâche. La passion s'en vient. Mince... C'est son futur beau-frère. Sa sœur Luisa est retournée...