JOUR 34
« ...et n'oublie pas ceci, c'est que souvent l'amour meurt parce qu'on ne fait pas, pour le conserver, tout ce qu'on avait fait pour l'inspirer. »
Tony Johannot,
Pierre-jules Hetzel,
Alfred de Musset
Ses doigts tapotent sur le clavier de son ordinateur pour finir de compléter l'un de ses nombreux contrats sur lesquels elle travaillait en ce moment. Depuis qu'elle avait ouvert l'agence, elle enchainait les missions. Il faut croire qu'avoir un véritable lieu pour son agence, en pleine ville, lui permettait d'avoir une plus grosse visibilité. Cette fois-ci elle terminait le devis pour l'organisation d'un événement sportif. C'était une course à pied organisée par une association à but non lucratif, pour soutenir la cause des enfants avec des retards global sur le développement. Ils vont constituer une cagnotte lors de l'événement pour venir en aide à des enfants dans le besoin du développement. Il fallait qu'elle obtienne des formalités spécifiques, comme des autorisations et des déclarations pour respecter les procédures qui sont soumises à des délais précis.
Le petit bruit de poignée de la porte la fit sursauter de surprise. Elle écarte son ordinaire pour mieux distinguer la porte d'entrée qui commence à s'ouvrir. William entre à l'intérieur de l'appartement en avançant jusqu'à elle avec un regard dénonçant une certaine gêne.
Aïko commence à aboyer bruyamment à la vue de son maitre. Il tourne sur lui-même et part ensuite sauter sur son maitre pour lui montrer sa joie de le revoir à nouveau. Il ne devait pas avoir l'habitude de voir celui-ci s'absenter aussi longuement et avait peut-être dû croire qu'il l'avait lâchement abandonné comme beaucoup de maitre indigne aurait pu le faire.
- Je suis désolé d'être partis comme ça, sans te donner de nouvelle. Tu as la gentillesse de m'héberger et moi je m'en vais en te laissant Aïko comme ça.
Il s'agenouille pour caresser son chien. Il parait être vraiment désolé, son visage est profondément affecté, mais Aria n'est pas touché par ses excuses.
- Ça n'était certainement pas la meilleure des réactions à avoir, je l'admets.
- J'ai juste essayé de rattraper les choses avec Luisa.
Il se redresse et viens s'asseoir à table sur la chaise se trouvant face à Aria. Elle examine son visage avec attention. Il a les yeux rougis par ce qu'elle suppose être un manque de sommeil. Il n'a pas l'air d'avoir pleuré mais juste d'avoir passé une mauvaise nuit depuis quelques jours.
- Tu aimes vraiment ma soeur ?
Ses yeux s'encrent quelques secondes dans les siens, puis il dévie son regard sur Aïko.
- Je pense que j'ai des réels et des forts sentiments pour elle, mais depuis que je suis arrivée ici je ne la reconnais plus. Quand on est tous les deux ensemble ou avec d'autres personnes, elle est complètement différente. J'ai l'impression de ne plus du tout connaitre la personne que j'ai rencontrée.
- Donc, tu ne l'aimes plus ?
C'est ce qu'elle en déduit, en fonction de ce qu'il lui avait raconté.
- Je pense que je ne l'aime plus, et pourtant j'ai essayé d'arranger les choses en me disant que ce n'est que temporaire, mais je pense qu'il était temps de mettre un terme à cette histoire.
- Où est-ce que tu as dormi du coup ?
- À l'hôtel.
- Alors pourquoi tu n'y restes pas, au lieu de me payer un loyer et en plus de ça les charges restantes ?
Ses lèvres se décollent en laissant un espace entrouvert, mais il ne dit rien et reste muet face à sa question. Il est embarrassé et il a l'air d'éprouvé de la gêne.
- Si ça te dérange tant, je peux partir.
Soudainement, elle repense à Aïko et elle se dit qu'il ne pourrait pas l'emmener avec lui à l'hôtel, même s'il aurait tellement de solution plutôt que de rester ici. Elle pourrait très bien lui dire de finir son séjour à l'hôtel et elle garderait Aïko et le sortirais elle-même. Malheureusement, son travail était assez prenant et elle n'avait pas beaucoup de temps pour les sorties animalières. Par-dessus tout, elle fait très bien vue comment Aïko avait était malheureux ces deux derniers jours, alors elle ne voudrait pas encore le priver de son maître. Elle n'était pas mauvaise au point de vouloir le mettre dans cette situation.
- Non, je parle trop vite. Comme d'habitude.
- Vraiment, si je te dérange je m'en vais.
- Non, c'est bon.
Instinctivement, elle pose sa douce main sur la sienne. Il l'a regarde surprise, et elle le devient tout autant que lui. Elle avait agi tellement rapidement qu'elle ne s'était pas rendu compte de son acte. Elle retire sa main rapidement et la garde sous la table en serrant son poing.
- Je suis désolée.
- Il n'y a pas de soucis. Il hoche la tête en rentrant ses lèvres.
Soudainement, elle se mise à les regarder avec l'envie de les embrasser. Elle secoue ensuite sa tête de gauche à droite. Elle ne pouvait pas penser à ce genre d'absurdité malsaine. Il avait déjà embrassé sa soeur, son sang et sa chaire et qui sait ce qu'il avait pu faire d'autre avec elle. Tout d'un coup l'envie de l'embrasser la dégouter au plus au point. Elle ne voulait plus s'imaginer ces scènes qui l'horripilaient.

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44 Days With You
RomanceLe temps s'arrête et semble se figer pour Aria quand elle le rencontre. Son cœur s'emballe et l'obsession s'en mêle en s'accrochant à son esprit sans relâche. La passion s'en vient. Mince... C'est son futur beau-frère. Sa sœur Luisa est retournée...