JOUR 27

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JOUR 27

« ...Au moment où j'avais réussi à trouver toutes les réponses, toutes les questions ont changé. »

Paulo Coelho

L'organisation d'une soirée n'avait jamais mis Aria dans un état de stress aussi conséquent auquel elle faisait face actuellement. Les invitées et les journalistes commençaient à arriver en masse. Elle ne savait plus où donner de la tête tant elle veiller à tous les recoins de la salle à ce que tout se passe correctement et sans accro. Elle, ses collègues et les autres équipes d'organisateurs qui avaient travaillés depuis si longtemps sur ce projet ne devaient pas laisser la moindre erreur se présenter, où du moins tout devait rester rattrapable.

Comme rien ne se passe jamais comme prévu, le début de soirée fut tumultueux avec le retard d'un traiteur. Ce qui avait donc du retarder l'entrée des hors d'oeuvres chaud et froid. Heureusement, le retard avait pris cinq dix minutes, rien d'irrattrapable. Mais comme les ennuies ne viennent jamais seule, elle avait dû passer dix minutes à chercher un câble de micro qui avait disparu et qui finalement était dans les mains d'un enfant de cinq ans.

Une boule au ventre et la gorge serrer. Elle croise les doigts en espérant qu'il n'y a plus d'imprévue au cours de la soirée et qu'elle se déroule aisément et sans difficultés.

- C'est bon, j'ai vérifiés toute la liste des invités et ils sont tous présent sauf un certain monsieur Bernica.

Shauna arrive vers elle avec un une liste de plusieurs pages entre les mains, ce qui est censé représentés la liste des invités.

- La soirée a débuté il y a quelques heures, le plus dur est passée ne t'inquiète pas.

- Tu sais que les ennuis ne viennent jamais seul.

Aria se mort la lèvre inférieur et regarde sa montre qui indique 22 H 38. Dans sept minutes, Moretti allait faire son discours pour l'inauguration de son entreprise et elle espérait que rien ne viendrais entacher à son travail qu'elle avait aussi longtemps élaboré.

- Tout vas bien, il faut positiver. Jusque-là ce sont des petits imprévus qui arrive et personne n'a rien remarqué.

- Tu as raison.

Elle hoche la tête en acquiesçant à la positivité de son amie.

- En passant, il y a William qui te cherche.

- Oh non ! Dit-elle à la limite du cri. J'ai assez de problème à gérer.

Shauna semble surprise de sa réaction qui parait sur le coup très disproportionné.

- Trop tard.

Elle fait un hochement de tête en la pointant en direction de quelques mètres à l'arrière d'Aria. Celle-ci fait une grimace et ferme les yeux quelques secondes avant de tourner sa tête. Greg et William s'approchent d'elles tout en leur souriant.

- Franchement félicitation, vous avez fait du bon travail.

Ses yeux se baladent sur l'immensité de la pièce et laisse deviner la sincérité de ses propos. Ils viennent ensuite s'immerger dans les siens. À chaque fois que leur regard se mélanger entre eux, elle ne savait plus où donner de la tête. Elle dévie son regard du sien et prend intérieurement une grande respiration pour tenter de reprendre la détention sur ses ressentis.

- Merci. Arrive-t-elle à déglutir.

Cela lui fait plaisir qu'il la complimente sur son travail dont elle avait donné de son temps, de son âme et dont elle n'avait pas lésiné sur les efforts. Mais tout de même, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'il fallait qu'il passe le moins de temps possible ensemble pour éviter d'éventuels problèmes.

- Je viens de proposer à William qu'on fasse tous les quatre une partie de point-ball dans les jours à venir. C'est pour le remercier de nous avoir offerts à manger la dernière fois.

Un long déglutissement se fit dans la gorge d'Aria. Visiblement, elle ne pouvait pas aller à l'encontre du destin qui forcer leurs deux chemins à se croiser inéluctablement. Il est toujours invité aux mêmes endroits qu'elle et le pire, c'est que les invitations viennent de son propre entourage. Tous les événements qui se produisaient les forcer à partager du temps ensemble.

Le bruit de grésillement du micro les firent tous se concentrer sur la petite scène. Moretti est présent en plein milieu avec le fameux micro aux mains. Il a l'air heureux et confiant dans son somptueux costume valant quelques milliers d'euros.

- Je suis heureux d'être présent parmi vous ce soir pour célébrer l'inauguration de mon entreprise de gestion d'actif.

Il fait défiler ses yeux sur l'entièreté de la salle, comme s'il voulait croiser le regard de toutes les personnes présentes ici de soir.

- Tout d'abord, j'aimerais vous remercier d'avoir accepté l'invitation à cet événement. Et surtout un grand merci à toutes ces équipes qui m'ont aidé à constituer cette soirée.

Le discours dura des bonnes dizaines de minutes. Tout d'abord, il avait mis en valeur l'image de l'entreprise et il avait parlé des points fondamentaux du siège de celui-ci. Il avait également tenue à remercier tous ses collaborateurs et employés.

- Je vous propose maintenant de nous diriger vers le buffet, et de lever notre verre au succès de l'entreprise.

Dans les lourds applaudissements, la presque totalité des invités s'était précipités vers le buffet pour commencer à l'entamer de manière considérable.

La soirée fut longue, mais pour autant elle ne fut heureusement pas périlleuse pour le plus grand bonheur d'Aria.

Elle pousse doucement la porte d'entrée, en prenant soin de ne pas faire réveiller William. Elle avait du resté sur les lieux jusqu'à trois heures du matin pour attendre le départ complets de tous les invités et de tous les prestataires qui étaient présent.

Elle enlève ses chaussures et son manteau pour les laisser à l'entrée. Une lumière blanche jaillie du salon en manquant presque de l'aveugler. William était en short, torse nu près du mur à côté de la télé, où se trouver l'interrupteur.

- Tu ne dors pas ?

- Non, à moins que je sois en train de faire une crise de somnambulisme. Dit-il sarcastiquement, à la limite du narquois.

- Pfff. Laisse-t-elle échapper de ses lèvres en levant les yeux au ciel.

- J'ai l'impression que tu as voulu m'éviter toute la soirée.

Il avait raison, elle voulait essayer de passer le moins de temps possible en sa présence.

- Ce n'était pas qu'une impression.

- De quoi est-ce que tu as peur ?

Le ton de sa voix avait l'air provocateur et défiant. Cette situation ne l'amusait pas et elle trouvait ça malsain.

- De quoi est-ce que je devrais avoir peur ? Demande-t-elle innocemment.

- Je pense que tu le sais très bien.

Il soupire avec exacerbation et part se vautrer dans le canapé en s'enroulant d'un plaid noir. Quant à elle, elle continue à le fixer.

Les battements de son coeur lui martèlent la poitrine. Son corps lui envoie des signaux qu'elle n'arrive même pas à décrypter. À quoi cette accélération cardiaque est du ? Si, elle devait se voiler la face se serait surement à cause du surmenage au travail ou un manque de sommeil. Mais si elle devait être honnête envers elle-même, ce serait à cause d'une montée d'adrénaline. Le cerveau envoie des signaux aux organes qui sont située juste au-dessus des reins et qui sont notamment responsable de la gestion du stress. Une fois qu'ils ont sécrété l'adrénaline, elle transite à partir de la circulation sanguine pour atteindre le coeur. Voilà, comment s'en vient l'accélération du rythme cardiaque.

En quelques secondes, il vient de s'endormir sous ses yeux. Son visage est paisible et doux à la fois. Elle en vient même presque à oublier que cet homme est déjà pris, et qui plus est par sa soeur.

44 Days With YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant