JOUR 14

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JOUR 14

« La vie c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre. »

Albert Einstein

Dans la matinée, Aria avait reçu un coup de fil de Hugo. Ils s'étaient échangé leurs numéros lors de la soirée billards. Il lui avait proposé de se retrouver dans un café pas loin de son travail. Après quelques réticences et quelques refus, celui-ci avait fortement insisté alors elle avait finit par céder et accepter de boire un café avec lui.

À la suite de sa journée de travail, elle s'était rendue dans le petit café du lieu de rendez-vous. Celui-ci était déjà à table avec son téléphone à la main, en train de pianoter sur celui-ci.

- Bonjour, tu vas bien ?

Il se lève pour lui faire la bise, et lui fait en suite signe de s'asseoir.

- Très bien, et toi ?

- Longue journée. Justement, je ne pense pas rester longtemps, j'ai encore beaucoup de boulot à poursuivre chez-moi.

Il eut l'air un peu déçu, mais il hoche vite la tête pour acquiescer et donne son consentement.

- Tu veux qu'on prenne un café à emporter en direction de chez-toi ?

- Oui bonne idée.

Elle acquiesce face à sa proposition.

Ils marchent tous les deux sur le trottoir, un café chaud à la main. Les rues sont bruyante, mais pas assez pour qu'il puisse tenir une conversation sans hausser la voix.

- Pourquoi est-ce que tu voulais me revoir ?

D'un air détendu, il hausse les épaules et regarde droit devant lui.

- Je ne sais pas, tu me plais bien.

Voilà l'une des réponses à laquelle elle s'y attendait, sans trop vouloir être hautaine. Malheureusement, il avait beau être très mignon, mais il ne l'intéressait pas du tout. Elle avait accepté le rendez-vous simplement pour savoir quel était ses intentions et pouvoir lui dire par la même occasion les siennes.

- Écoute, je n'ai pas envie d'aller plus loin que ça avec toi.

Il avale difficilement sa salive. Son ego avait l'air d'avoir été salement affecté. Il fallait qu'elle soit honnête le plus rapidement possible, elle ne voulait laisser planer aucun doute.

Malgré la soudaine tension suite à la révélation d'Aria, il ne s'était pas montré braquer, au contraire, il paraissait apaisé. Même si la conversation n'était pas très fluide, ils arrivaient quand même à tenir une discussion stable.

Après être arrivé devant la grande résidence d'appartements, Hugo lui propose de la ramener jusque devant chez elle. Elle n'y voit aucun inconvénient et accepte.

Une fois devant chez-elle, elle déverrouille sa porte et se faufile dans l'encolure et se retourne pour être face à lui.

- Bon et bien bonne soirée à toi, je vais rentrer.

Aria s'apprête à fermer la porte derrière elle. Sans savoir pourquoi elle se sent soudainement pressée de vouloir s'enfermer à double tour.

Hugo empêche la porte de se fermer à l'aide de sa main et s'insère sans la permission de la propriétaire dans l'appartement.

- Qu'est-ce que tu fais ? Demande-t-elle en fronçant les sourcils.

- Ne fais pas l'innocente.

Il s'approche d'elle et incline sa tête de sorte à pouvoir l'embrasser, mais celle-ci le repousse très mécontente de son action.

- Hugo, qu'est-ce qu'il te prend de faire ça ? Ça ne va pas chez toi, là haut ! Je t'ai dit tout à l'heure que je ne voulais rien de plus avec toi.

- On sait très bien, que le type de fille qui déblatère ce genre de chose, c'est juste question de faire courir les mecs derrière elle.

- T'as vraiment un souci, t'es pas net.

Sans qu'elle ne s'y attende cette fois-ci, il répète son coup plus rapidement. Il l'embrasse fortement en tenant ses poignets contre le mur pour qu'elle ne puisse pas se défendre. Elle agit instinctivement, sans réfléchir et d'un coup sec, elle lui donne un coup de genou dans les parties intimes.

- Va te faire foutre.

- Tu n'es qu'une petite garce !

Il est plié en deux devant elle, elle se penche et place sa bouche au niveau de ses oreilles.

- Écoute-moi bien, ce n'est pas parce qu'une femme accepte de sortir avec toi boire un café, que celle-ci a forcément des choses derrière la tête.

- Arrête de faire ta sainte nitouche, ça m'énerve.

Il se redresse en tenant sa partie intime de sorte à la protéger contre un éventuel coup dans celle-ci.

- Ne me cherche pas Hugo. Dit-elle sur un ton menaçant.

- Qu'est-ce que tu vas faire ?

Son regard est devenu noir et il pourrait presque lui faire peur. Elle décide de ne rien laisser transparaître. Elle était seule face à un homme qui l'avait forcé à l'embrasser, qu'est-ce qu'il serait prêt à faire d'autres si elle lui montrait une quelconque faiblesse.

- Sors de chez moi tout de suite où je me mets à crier. Elle lui pointe la porte du doigt, et il se met à rire. Il s'esclaffe avec un rire saccadé, comme si elle venait de sortir la blague du siècle.

- Si tu dois crier, ça ne sera pas pour dire à l'aide.

Ni une, ni deux, elle lui met une grosse gifle. Il venait clairement d'insinuer des possibles ébats sexuels entre eux dans ses propos, qui pour sa part à elle étaient non consenti.

- Tu es sérieuse là ?

Il tient sa joue dans la paume de la main.

Pas le temps pour aucun des deux de rétorquer quelque chose. William entre dans l'appartement et se stoppe net en regardant un à un, Hugo et Aria.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

Il avait l'air intrigué par la situation, Aria était complètement pétrifié contre le mur après avoir commis sa gifle et Hugo se tenait la joue ayant l'air un peu perdu et abasourdi.

- Ton ami-là, c'est un vrai psychopathe. Il m'a forcé à l'embrasser et il est entré dans mon appartement sans ma permission.

Elle avait attrapé son poignet pour le tirer vers elle, comme si elle voulait qu'il la protège de l'homme qui se trouvait en face d'elle.

- Arrête un peu, tu fais l'innocente, mais tout ce que tu veux, c'est qu'on te déglingue.

Sous le choc suite à ces propos, elle reste, bouche bée. Elle n'avait jamais fait face à une conversation comportant autant de conneries et d'incohérence. Ah si. Il ne battrait certainement pas ses parents et sa soeur, qui sont en TOP 1 du classement.

- Hugo, tu devrais partir d'ici.

- Ouais, mais toi qu'est-ce que tu fais ici ? Tu te tapes les deux soeurs, c'est ça ?

Il penche sa tête par-dessus l'épaule de William pour pouvoir avoir un contact visuel avec Aria.

- Tu n'es pas si innocente que ça, tu vois. Crache-t-il avant de sortir de l'appartement.


44 Days With YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant