JOUR 40

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JOUR 40

« On ne perçoit pas consciemment comment certaines personnes nous manquent avant de les connaître, on devine juste, une fois qu'on les a rencontrées, qu'on ne pourra plus jamais vivre sans elles. »

Benedicte Belpois

En rentrant du travail et en posant ses clés sur le meuble de l'entrée elle ne s'attendait pas a croiser William, qui lui était là face à elle ses bagages étalés au sol devant l'entrée. Elle déglutit difficilement, beaucoup trop gênée d'avoir ne serais-ce qu'un seul contact visuel avec lui.

- Je suppose que tu veux que je m'en aille.

À l'aide d'une de ses mains ils pointent tous les bagages qu'elle avait elle-même rangés ce matin, quand il était parti travailler. Elle avait espéré qu'en rentrant il serait déjà parti. Malheureusement, pour elle, elle allait devoir l'affronté de vive voix.

- Je ne suis pas désolé d'avoir voulu essayer de t'embrassé la dernière fois.

- Quoi ?

Elle reste sur le cul. Elle se demandait si elle avait bien compris et ce qu'il venait de dire à l'instant.

- Je suis entier et je ne vais pas m'excuser d'avoir eut envie de faire quelque chose. Par compte, je m'excuse, car je ne voulais pas te mettre dans une mauvaise position par rapport à ta soeur.

En le voyant là debout devant elle et sur le point de partir, son coeur se serra aussi fort qu'un serpent qui entoure sa proie pour tenter de l'étouffer. Elle regretter presque ses actes, mais elle ne pouvait plus revenir en arrière.

- La relation devient trop ambiguë de mon côté de je te l'avouerais. Je voulais t'en parler ce soir-là, mais je n'en ai pas eut l'occasion. Je me suis beaucoup voilé la face sur nous. Tu m'as plus dès le début, mais je te rassure je n'envisageais rien entre nous à ce moment-là. J'ai appris à te connaitre et j'ai apprécié l'entièreté de ta personne avec tes mauvais et tes bons côtés. En restant avec toi, je me suis rendue compte que ça n'allait pas si bien que ça dans mon couple et que nous n'étions plus heureux. Mais en voyant mes bagages, j'ai pris conscience que tu avais fait le bon choix de me repousser. On va faire du mal à Luisa en restant ensemble ici. Parfois il vaut mieux se priver, plutôt que d'envoyer tout le monde à sa perte.

Après qu'il ait emmené toutes ses affaires, y compris Aïko et qu'il ait franchis le pas de cette porte, elle s'était effondrée devant celle-ci et avait composé le numéro de téléphone d'Asma pour tout lui raconter, en n'omettant pas de préciser sa conversation avec sa soeur. Elle avait besoin de soutien et de réconfort de la part de sa meilleure amie.

Celle-ci ne tarda pas à venir tambouriner à la porte jusqu'à ce qu'Aria se lève et lui ouvre pour qu'elle puisse pénétrer à l'intérieur. Elle s'adosse ensuite au mur et se laisse glisser sur les fesses et pose sa tête sur ses genoux. Asma s'agenouille à côté d'elle et pose une main sur l'un de ses bras.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Je me déteste.

- Pourquoi ça ?

- Je ressens quelque chose pour lui Asma.

La jeune femme pousse un long soupire, elle paraissait désespérer et à court d'idée pour lui remonter le moral. Aria savait très bien le fond de la pensée d'Asma sur cette histoire et elle n'avait peut-être pas si tort que ça.

- Je ne veux pas te blâmer en te disant que je t'avais prévenue que tu courrais à ta perte avec cette cohabitation. Tu croyais quoi ? Elle lève les mains au ciel. Tu vis avec un homme avec qui tu as déjà eut une profonde attirance et les petites routines se sont installé entre vous au fil des jours.

- Je m'en veux d'avoir pu laisser ça se produire.

- Oui, mais il ne faut pas que tu te voiles la face. Quelque part au fond de toi tu l'as cherché et tu le voulais. Tu veux que je te dise quoi maintenant ? En dirait que tu cherches à ce que je te rassures. Ma chérie, peut-être que Luisa et lui n'était pas destinée à être ensemble, mais tu t'imagines réellement être avec lui au fond de toi ?

- Je me sens bien avec lui, je ne me suis jamais senti aussi bien avec un homme.

- Le problème, c'est que tu ne vois que ses bons côtés. Il doit bien y avoir un peu de pourriture chez cet homme.

Aria hausse les épaules. À vrai dire, elle ne le connaissait pas assez et n'avez pas encore vue ses mauvais côtés, si toute fois il en avait.

- Ce mec à quand même caché des choses à ta soeur et il pourrait en faire tout autant avec moi.

- Mais moi aussi j'ai fait la même chose. Dit-elle en tentant de le défendre en s'accusant elle-même.

- Très bien, bravo, vous avez un super point en commun. Elle était sarcastique. Au final, ta soeur t'a laissé carte libre et vous commencez à vous plaire, alors pas la peine de te mettre dans un état comme ça. Essaie et si ça fonctionne, c'est parfait, c'est tout ce que je te souhaite. Mais, dans le cas contraire, tu dois être prête à endurer les conséquences.

Par là, elle voulait certainement dire que je devais prendre le risque de me mettre toute ma famille à dos. Même si elle n'avait pas eut besoin de lui jusque-là.

- Maintenant, tu n'as plus qu'à réfléchir. Si tu veux essayer d'arranger les choses, alors rattrape le.

Juste avant de partir et de refermer la porte sur elle-même, Asma se retourne.

- J'espère vraiment qu'il en vaut la peine, ma belle.

44 Days With YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant