JOUR 5

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JOUR 5

« On ne se libère pas d'une chose en l'évitant, mais seulement en la traversant. »

Cesare Pavese

En faisant usage de réflexion, Aria avait pris la décision de tout dire à Luisa. C'était la décision qui lui paraissait la moins nuisible et la plus sincère. Elle ne devait pas cacher ses pensées et devait agir avec franchise.

Ce fût comme si quelqu'un entendait ses pensées, car elle entendit la voix de sa soeur pénétrer la maison. Celle-ci n'avait pas frappé et se permettait encore de s'incruster en faisant comme si elle était chez elle.

Elle enfile ses paires de cuissardes sur son jean et part en direction du salon rejoindre sa soeur, avec qui elle devait hâtivement avoir une conversation.

Luisa est assise sur le canapé et à l'air pensive. Aria se disait qu'elle devait réfléchir à la prochaine fois où celle-ci va débarquer dans son appartement sans la prévenir, encore une fois.

- Luisa, ce n'est pas que ta venue me dérange, mais tu pourrais frapper ou me prévenir de tes allez et venues au sein de mon chez-moi. Si ce n'est pas trop te demandé, bien sûr.

- J'ai frappé, c'est Will qui m'a ouvert.

- Ah oui, Will. Dit-elle septique.

Elle ne sait pas comment aborder le sujet concernant William en sachant que celui-ci est à la cuisine en train de se servir un verre d'eau. Alors elle décide de parler d'un sujet totalement différent, en espérant que William change de pièce pendant quelques minutes.

- Sinon, comment vont maman et papa ?

- Tu devrais demander à la concernée.

- Je sais, mais tu peux quand même me répondre.

Luisa lui sourit faussement et hausse les épaules. Elle n'avait pas envie de répondre et visiblement, elle ne comptait pas le faire.

- Tes réactions sont ridicules, peste-t-elle. Je suppose qu'ils vont bien après-tout.

- Oui, enfin, maman est peu médisante à ton sujet. Elle lève les sourcils en laissant planer quelques sous-entendus.

- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

En entendant que leur conversation venait sur le thème de la famille. William s'était éclipsé dans la salle de bain pour leur laisser de l'intimité. C'était le moment où jamais pour balancer ce qu'elle avait à dire. Mais d'abord elle devait savoir sur quel sujet sa mère la dénigrait.

- Rien de bien méchant, je te rassure.

Elle se donnait un malin plaisir, à laisser planer le doute. Maintenant, qu'elle avait eu ce qu'elle voulait en de la part d'Aria, en lui faisant héberger William, elle pouvait de nouveau être elle-même. À savoir, se comporter délibérément de sorte à chercher à faire du mal autour de soit, de façon mesquine et sournoise.

- Dis-le moi Luisa.

- Elle me répète sans cesse, que tu as engagé des jeunots dans ton entreprise alors que tu pouvais très bien m'engager.

- Elle est encore avec cette histoire. Toi et elle, vous savez très bien ce que je pense par rapport à ce sujet.

Luisa se met à rouler des yeux, en poussant un long soupire, en marquant une expiration forte et prolongé, qui exprime formellement sa volonté à montrer sa contrariété.

- Qu'est-ce que tu en penses toi ? Demande Aria en s'adressant à sa soeur.

- Elle n'a pas totalement tort, tu devrais m'aider un peu.

- Sérieusement, tu le fais exprès ? Je dois te le dire combien de fois. Mes employées ont des tâches bien précises dans le fonctionnement de mon entreprise. Il ne s'occupe pas juste de simple paperasse, chacun d'eux est spécialisé. Shauna s'occupe du service communication et Greg est formé en expertise numérique. Ça m'étonnerait que tu puisses accomplir le quart de ce qu'ils font, sans vouloir te dénigrer. Elle fait une pause, puis reprend. Ce n'est pas pour être méchante, mais c'est juste pour te dire qu'ils ont fait des formations, c'est bien pour ça que je les ai employées, c'est parce que moi-même, je ne peux pas le faire.

- Toujours des excuses.

- Des excuses ? Tu vas me dire que maintenant, c'est de ma faute, si tu n'as pas d'emploi stable ?

- Va te faire foutre. William, on s'en va. Elle l'appelle en criant.

Le dénommé William sort de la salle de bain très gêné. Il avait l'air d'avoir entendu toute la conversation. Elle lui prend la main et l'emmène vers la sortie.

Elle était prête à appliquer le conseil d'Asma et de lui dire qu'elle connaissait William bien avant leur rencontre d'il y a quatre jours, et qu'il y a avait eut un baisé. Au final, elle resta silencieuse. Leur dispute avait pris le dessus et elle n'avait pas envie de la retenir. Et puis si elle lui disait cela après cela conversation qui venait de dégénérer alors ça ne risquerais que d'aggraver les choses.

44 Days With YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant