~ Elisabeth Black ~

~ Chapitre XXXVI ~

Tout était calme, silencieux, les oiseaux étaient encore endormis, et le vent retenait son souffle. Elisabeth était toujours assise sur la barrière qui entourait le sommet de la tour d'astronomie. Un léger sourire flottait sur ses lèvres alors que son regard était perdu dans l'horizon. Il était incroyable de voir à quel point cet endroit était magique et pouvait donner vie à des rêves enfouis. La jeune fille fut sortie de sa contemplation par la grande horloge qui sonna six heures. Elle bailla et s'étira en même temps faisant tout de même attention à ne pas basculer dans le vide, il serait quand même dommage de mourir aussi bêtement à une heure aussi matinale ! Elle jeta un dernier coup d'oeil à la spectaculaire vue qu'elle avait depuis son perchoir puis, passa tranquillement ses jambes de l'autre côté de la barrière pour rejoindre la terre ferme. Elle fut tout de même parcourue d'un frisson quand ses pieds seulement couverts par de fines chaussettes entrèrent en contacte avec la pierre froide. Litha ne s'y préoccupa pas et se dirigea d'un pas nonchalant vers le grand escalier en colimaçon qui la ferait redescendre de la tour. C'est ainsi qu'en toute sérénité elle rejoignit sa salle commune où tous, ou presque devaient encore être dans les bras de Morphée.

Quand la porte s'ouvrit sur une salle commune sans feu ni lumière, la jeune fille sortit sa baguette et murmura un lumos, puis se dirigea vers l'escalier qui la mènerait à son dortoir. Elle passa entre les fauteuils et les canapés qui étaient au centre de la pièce, cet endroit était beaucoup plus chaleureux que ce qu'il se disait dans les autres maisons où les élèves se disent tous que la salle commune des Serpentard est froide, lugubre et que de la moisissure se trouvait un peu partout dans leur cachot. Alors qu'en réalité dans cet endroit résonnait encore les fous rires et les joies de tous les élèves de cette maison dans une moindre mesure évidement. Un léger sourire prit place sur le visage d'Ella pour la deuxième fois de la matinée. Aussi étonnant que cela puisse paraître, elle se sentait enfin véritablement à sa place à quelque part ! La maison serpentard de cette époque était non seulement bien différente et étrangement beaucoup plus ouverte d'esprit que celle des élèves de 1990. La plupart des gens ici partageaient ses valeurs chose qui chez elle n'arrivait jamais étant une Gryffondor... Elle se souvient encore de cette tristesse qui l'avait envahie le deuxième jour après la rentrée de sa première année à Poudlard, la petite Elisabeth qu'elle était autrefois, celle qui pensait qu'une fois entrée au château elle ne serait plus jamais seule, qu'elle se ferait des amis qui l'aimeraient, des gens qui ne la jugeraient pas pour ce qu'elle était, celle qui cherchait par tous les moyens possibles de défendre son père des horreurs qu'on le tenait responsable, celle qui rêvait jour et nuit devenir comme son papa au détriment de tous les mensonges qu'on lui disait à son propos, celle qui voulait tout simplement être elle-même...

Le jeune fille secoua la tête pour sortir de ses sombres pensées, elle avait évolué et à présent sa vie était parfaite comme elle était, elle avait des amis, elle ne se laissait plus manipuler, et pour finir elle était heureuse, à quelques détails près évidement mais elle était heureuse ! C'est ainsi qu'elle mont les escaliers d'un pas rapide et s'arrêta devant la porte du dortoir qu'elle partageait avec sa tante. "Merlin que cette phrase sonnait bizarre à ses oreilles !" Doucement elle ouvrit la porte et éteignit sa baguette dans un "Nox" à peine audible de façon à ne pas déranger Narcissa si celle-ci dormait encore, ce qui devait être fort probable... Ses yeux mirent quelques secondes à s'habituer à l'obscurité de la pièce. Litha dut tout de même cligner plusieurs fois des yeux avant de pouvoir avancer sans s'écrouler lamentablement au sol. Une fois stable, elle s'avança à tâtons vers son lit afin de récupérer son uniforme pour une nouvelle journée de cours qui malheureusement commençait par deux heures avec l'autre fou de professeur de professeur de défense contre les forces du mal... Ce qu'elle pouvait rêvé de lui planter sa baguette entre les deux yeux à celui-là ! Ella avait presque autant de mépris pour Grayson que pour Dumby, ce qui honnêtement était à ses yeux de l'ordre du miracle sachant que sa haine en vers le vieux sorcier avant tendance à augmenter chaque année...