Coïncidences

Partie 4_Chapitre 11

4ème partie

Le Chemin de Traverse

~ Chapitre 11~

Une rencontre inévitable.

J'hésitai à aller à la rencontre de cette source de lumière parce que c'était peut-être le signe que quelqu'un ouvrait la porte de la boutique pour laisser passer les rayonnements du soleil dans la boutique.

Ce n'était sûrement pas une bonne idée. Cependant ce fut plus fort que moi, je détestais l'obscurité, peu importait à quel point cela pouvait être risible, ou paraître impossible, je préférais le noir complet à la pénombre...

Je me dirigeai donc vers la source de lumière. Furie se glissa sur le long de mon dos et finit son chemin en s'aventurant autour de mon cou. Elle s'y pelotonna et me siffla que ce n'était pas une bonne idée, ce à quoi je rétorquai que je voulais bien entendre ses possibilités de retrouver Emma – et Snape, bien qu'il ne fût que secondaire.

Ma reptile ne répondit pas, et je sus que j'avais gagné cette bataille. De toute façon, même si je l'avais perdue, je ne pensais pas que je me serai arrêté dans mon chemin.

Quelques secondes ou minutes plus tard, qui me parurent une éternité dans l'obscurité de la boutique, j'aperçus enfin la porte d'entrée. Malheureusement, je distinguai également le panneau « close », ce qui signifiait donc que la boutique était ouverte. Et aussi que j'avais bien entendu quelqu'un entrer. Ce devait être le gérant... ou non plutôt un vendeur.

Je m'avançai un peu plus et face à la porte d'entrée, je vis un comptoir derrière lequel était posté un homme qui me serait problématique et me pourrirait l'existence durant les 5 prochaines minutes au minimum. Je décidai donc, après avoir pris un temps de réflexion, de jouer mon plus grand jeu d'acteur.

Je fis donc semblant de m'intéresser à l'un des objets présents, comme pour faire croire que j'étais arrivé sans que l'homme ne m'ait aperçu. Mon regard fut véritablement retenu par l'un de ces objets. Un médaillon. Vert foncé, un S élégamment incrusté dedans en obsidienne.

Je tendis la main vers le médaillon pour le prendre, quand je ressentis une présence derrière moi. Je ne sentis pas que je retenais mon souffle. La magie que je sentais émaner dans mon dos était d'une telle puissance que j'en fus subjugué. Je ne pus pas bouger, jusqu'à ce qu'une voix hargneuse, désagréable au possible et comportant néanmoins des teintes que j'appréciai, sans savoir pourquoi, ne me demande comment j'avais pu entrer.

Je me retournai donc et mon cœur manqua un battement. Cet homme était diablement beau quand on ne le voyait pas de dos en train de prendre un document derrière le comptoir. Ses cheveux avaient beau être indisciplinés, ils me fascinaient. Sa beau blanche comme la mort, cadavérique, me sembla la plus parfaite. Mon regard glissa involontairement sur ses lèvres, qui étaient d'une pâleur à faire peur. Pourtant elles étaient pulpeuses et quand elles se mouvèrent, je ne pus détacher mon regard d'elles.

— Comment êtes-vous entré ? réitéra l'homme, sa voix se faisant menaçante.

Je frissonnai et remontai mon regard pour plonger dans celui de mon interlocuteur. Pendant quelques secondes, je fixai deux prunelles rouge sang, reflétant tous les sentiments qui se trouvaient auparavant dans sa voix.

— Bonjour, monsieur, fis-je lentement, essayant de me soustraire à son regard, qui me détailla tout autant que je l'avais fait.

Je laissai tomber ma main, qui s'était figé en ressentant la magie de l'homme. Je ne savais pas que je pouvais ressentir quelque chose de semblable. Mais après tout, nous étions dans le monde sorcier, je ne devrais plus m'étonner...