Partie 10_Chapitre 39

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10ème partie

Ancré dans la peau

~Chapitre39~

Avouer... ou ne pas avouer ?

S'enfuir, ne pas s'enfuir. Tel serait mon dilemme si la première option était même faisable. Mais jamais il ne me laisserait repartir sans avoir un semblant de réponse. Mais je ne voulais pas dire la vérité... ni mentir non plus. Alors il ne me restait plus qu'une seule chose à faire. Je devais espérer qu'il ne comprenne pas ma stratégie de contournement quand je lui parlerais d'autre chose.

Alors ? Ça vient cette réponse ? grogna-t-il avec beaucoup trop d'impatience à mon goût.

— Alors... commençai-je pour gagner un peu de temps.

Que dire, que dire. Son fourchelang m'empêchait de réfléchir correctement... Hmm... je ne pouvais certainement pas parler d'autre chose que de nous-même alors qu'il savait déjà que c'était une partie de la vérité.

Dépêches-toi, Harry, finit-il par menacer en se rapprochant un peu plus de moi.

Euh... Qui allais-je écouter cette fois ? Mon cœur était déchiré entre la facilité et la pureté. À court d'idées et de temps, je n'avais vraiment d'autre choix que le premier. Mais je ne voulais pas forcer... je n'étais pas ce genre de personne ! Ni forcer, ni dire la vérité.

Finalement, mon cœur ne me fit pas choisir. Il décida que me faire fondre en larmes était tellement plus simple.

Je suis désolé, je suis désolé ! répétai-je plusieurs fois en regardant dans le vide, incapable de discerner une table d'une chaise.

Je ne sentis pas tout de suite la fureur de sa magie s'amoindrir pour laisser la place à l'inquiétude. Il me prit soudain dans ses bras, sans que je ne comprenne. Je ne savais pas pourquoi il le faisait, et peut-être ne le savait-il pas non plus, mais cela me fit un bien fou. Reniflant, je m'agrippai à son t-shirt comme si ça pourrait l'empêcher de partir en me faisant la tête.

Que se passe-t-il, Harry ?

Je ne voulais pas avouer. Pas du tout. Mais Magie semblait vouloir autrement et je me surpris à lui dire que j'en avais marre d'être bipolaire, que j'en avais marre des sorciers en général et de leurs lois, que j'en avais marre de devoir faire les mauvais choix pour mon cœur simplement pour suivre la raison. Rien n'avait de sens au début, puis tout dut prendre forme dans son esprit car il me serra un peu plus fort dans ses bras, me chuchotant doucement qu'il comprenait.

Je voudrais te le dire, vraiment. Mais...

Je ne finis jamais ma phrase. D'abord parce que je n'en avais pas envie, mais ensuite parce que Thomas m'en empêcha en me reculant d'un coup de lui. J'allais protester, avant de le voir rapprocher son visage du mien.

Ne t'en fais pas, d'accord ? Je le sais déjà.

J'étais déchiré entre l'idée de le croire ou de ne pas le croire. Je voulais bien croire que je n'avais pas à m'en faire, mais s'il savait déjà... Je me retins de soupirer, et même de respirer. Mais mon souffle, au lieu de s'arrêter, s'accéléra. J'avais vraiment, mais alors vraiment, envie de poser mes lèvres sur les siennes. Elles étaient si proches... Mais je n'osais pas. Je ne voulais pas gâcher le semblant de complicité que j'avais pu avoir avec lui avant toute cette histoire.

Et puis tu as tout le temps de m'en reparler plus tard si tu le sens, d'accord ?

Pressentant qu'il voulait que j'acquiesce, je hochai la tête, puis prononçai un petit oui qu'il ne croirait sûrement pas. Je relevai les yeux, pour croiser les siens. Ils avaient l'air si vides...

CoïncidencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant