Partie 12_Chapitre 47

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12ème partie

De grands hommes qui apportent le changement

~Chapitre 47~

Famille

Encore et toujours cette même sensation. Vivre sans avoir l'impression de vivre. Je m'appelais toujours Harry Potter, mais je n'avais aucun nom de ceux que je côtoyais. De grands hommes, pour la plupart, surtout mon petit bout de chou qui m'appelait toujours maman.

Mais sinon, je n'en savais rien. J'avais su, mais j'avais oublié dans la seconde et cela me frustrait au possible. Je voyais bien que mon homme s'inquiétait, et qu'il essayait de me faire rire et sourire même s'il trouvait ça risible d'ordinaire.

Les jours et les mois passaient. Je me retrouvai un temps dans mon lit à pleurer, un autre dans les bras de mon homme, encore un autre à la barre du Magenmagot pour faire bouger les choses. Il était temps que le vieux fou aille à la retraite.

Malheureusement, s'il y avait bien une chose que je savais, c'était que Dumbledore m'avait pieds et poings liés. Tout comme le mage noir qui terrorisait toujours autant le monde malgré lui. Il essayait tout de même de faire passer d'autres idées que celles que Dumbledore voulait, mais ce n'était pas une mince affaire. Je pensais, et à juste titre, qu'il avait compris pour moi, mais qu'il ne pouvait rien faire. Je me voyais m'éloigner de lui sans pouvoir plus rien faire moi-même.

Alors je pris un jour mon courage à deux mains, et m'attelai à la lourde tâche d'écrire une lettre.

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Je me réveillai soudain en sursaut, sans avoir aucune idée de ce que j'avais bien pu écrire dans cette fameuse lettre, mais il allait falloir que je parle à mon frère. Je savais aussi que je devrais voir Tom, tout court, mais je ne voulais pas lui faire face. Je n'étais pas prêt, tout simplement.

Alors je laissai le premier week-end défiler, souriant et m'amusant avec les premières années comme n'importe quel enfant de 11 ans. J'attendais patiemment le jour où mon frère reviendrait vers moi. Et cela ne tarda pas. Le lundi, au matin, il m'attendait devant l'entrée de la salle commune alors que je venais à peine de me réveiller.

— Salut, commença-t-il avec politesse mais sans plus, me faisant signe de le suivre.

Je grognai. Je venais de me réveiller, j'avais les deux zigotos sur le dos, et je devais en plus sauter le petit-déjeuner ? Ça ne se faisait clairement pas. Mais je n'osai pas contredire mon jumeau, de peur de ce que j'avais lu sur mon parchemin identitaire la veille change de nouveau. Il semblait que notre lien était « en cours de chargement », alors je pensais qu'il ne fallait pas me froisser avec Nathan pour pouvoir le construire totalement.

Aussi décidai-je de suivre mon frère jusqu'au parc, malgré le froid matinal. Heureusement que j'avais enfilé un sweat avant de descendre. Rapidement, nous nous arrêtâmes, et je m'assis à même la pelouse, faisant fi de la rosée du matin. Nathan approuva rapidement l'idée et s'assit en face de moi, tandis que mes deux gardes du corps, frissonnants mais sûr d'eux, se plaçaient stratégiquement derrière mon frère et derrière moi, prêts à intervenir au moindre problème. Je soupirai.

— Les gars, c'est mon frère, pas une sirène, alors arrêtez deux secondes.

— Non, rétorqua simplement Seamus de derrière moi.

— Et ce n'est pas négociable, ajouta Dean, en face de moi, quand j'ouvris la bouche pour protester.

— Ce n'est pas grave, de toute façon, je comprends la méfiance. Tout le monde se méfie toujours de moi, me confia mon jumeau en perdant le sourire qu'il avait arboré durant tout le trajet.

CoïncidencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant