Partie 11_Chapitre 45

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11ème partie

Piégé par le passé

~Chapitre45~

Besoin d'un filet de sécurité

50 ans ? Qu'y avait-il de si important dans ces années-là ? soupirai-je en m'enfonçant dans mon siège.

— Harry, s'il te plaît, ne m'interromps pas durant ces explications. Je sais que certaines fois c'est plus fort que toi, et je t'expliquerai pourquoi, mais s'il te plaît n'oublie pas que tu peux aussi vaincre cette envie...

Je hochai la tête. Curieusement, je n'avais plus envie de l'interrompre. Peut-être avait-il insufflé un peu de magie dans ses mots pour que je lui obéisse ? J'allais écouter jusqu'au bout sans parler en tout cas. Il avait réussi, peu importait comment il s'y était pris.

— Donc. Je disais, un petit garçon se vit attribuer la même chambre que moi, loin des autres enfants, pour les mêmes raisons exactes. Je te passe les détails, mais nous sommes rapidement devenus amis, comme quoi les victimes s'entendaient bien.

— Tu n'es pas une victime, laissai-je échapper bien malgré moi, le faisant tourner son siège explicitement vers moi. Désolé...

— Quelques temps plus tard, Dumbledore entrait dans ma chambre. Je ne le connaissais ni d'Ève ni d'Adam, mais son regard malicieux ne me disait rien qui vaille. Une fois qu'il se fut présenté, j'avais du mal à le croire, alors il me fit son numéro de « Je te connais mon enfant », et me demanda de m'excuser auprès des autres. Je ne comptais pas le faire, mais mon ami, le seul, réussit à me convaincre de le faire pour les autres et pas pour lui, ce vieux timbré, comme il l'avait appelé. Tu me suis ?

Je hochai simplement la tête, sachant pertinemment que si je commençais à parler ce ne serait pas bon pour moi et on y serait encore le lendemain. Pas que ça me dérangerait de passer la nuit avec lui, concrètement, mais bon j'étais pas hyper convaincu que j'avais envie de la passer à papoter.

— Ensuite je reçus une lettre pour Poudlard, et une note à la fin de Dumby qui me demandait de bien vouloir l'accompagner pour faire mes achats. Tu me connais maintenant, je suis suspicieux sur lui à chaque fois qu'on en parle. Eh bien c'était pareil à l'époque. Alors j'ai dû demander à mon nouvel ami, qui n'était là que depuis deux mois, de me conseiller. Il avait trois ans de moins mais il était très mature. On aurait dit une vieille âme dans un corps de 7 ans.

Je frissonnais, me rendant compte que cet enfant me rappelait de nombreuses impressions que j'avais eu.

— Tu as froid ? s'étonna Thomas en me fixant de ses yeux lourds de sens.

— Non, pas du tout, continue, demandai-je tout en me faisant la réflexion que tout compte fait j'avais un peu froid.

Il s'arrêta soudain dans son récit, me faisant grogner, et il alla chercher une cape qu'il mit sur mes épaules. Je m'apprêtais à l'enlever mais il me dit de la garder. Je lui demandai alors de continuer et lui rappelai qu'il en était aux achats.

Il hocha la tête puis reprit son récit. Il me raconta comment son ami l'avait convaincu de la bonne chose à faire, puis comment il avait su échapper à la vigilance du vieux glucosé tout comme moi avec Rogue à la rentrée.

— Plus le temps passa à Poudlard, plus j'avais un mauvais pressentiment, continua Thomas en frissonnant lui-même.

Pour éviter de le froisser plus, je ne lui proposai pas la cape que j'avais sur les épaules, je me contentai de sortir ma baguette pour sortir un Feudeymon, comme il m'avait lui-même appris à lancer.

CoïncidencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant