Partie 3_Chapitre 10

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3ème partie

Commençons par le début d'une nouvelle vie

~ Chapitre 10~

Ce qui devait arriver, arriva

Mon masque était tombé, sous les regards étonnés (euphémisme du siècle) de mes camarades, mais pour le moment je m'en fichais. Je me fichais de savoir ce qu'il penserait de moi après cet éclat de rire. Cela faisait longtemps, très longtemps, que je n'avais pas ri pour quasiment rien et je devais bien avouer que la sensation d'euphorie m'avait manqué.

Emma sourit tendrement lorsqu'elle s'aperçut que je ne feintais pas mon rire, comme il m'arrivait parfois de le faire.

Cependant nous devions nous rendre à ce rendez-vous avec le professeur, après avoir fait un petit saut dans ma chambre. Par conséquent, je dus laisser mon rire se tarir puis disparaître et j'emboîtai le pas à Emma vers ma chambre.

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Si le début de ma journée avait bien commencé, ce qui suivit fut la descente aux enfers. Ce qui devait arriver, arriva et je vis Jonathan s'avancer vers moi dès que je fus dans la cour de l'orphelinat, ayant eu pour attention d'attendre le professeur au portail.

Mon bourreau était seul. Il n'y avait pas ses larbins et je ne sus si je devais m'en réjouir où en avoir peur. Mais cette fois, après avoir lu la lettre et reçu Dumbledore deux jours auparavant, je pensai à ma magie positivement. Je me dis que peut-être, avec un peu de volonté, j'arriverai à lui jouer un petit tour...

Quand Jonathan arriva à ma hauteur, ma magie trépignait d'impatience. Comme un enfant qui trépigne d'impatience avec Noël. Je la laissai couler en moi, et, lorsque Jonathan ouvrit la bouche pour parler, je sens mes doigts trembler d'anticipation.

Je m'attendais tout de même à recevoir un coup de mon bourreau. Cependant il recula de quelques pas : il avait dû voir le fin sourire qui s'étirait sur mon visage comme un avertissement. Son expression me le prouvait : il avait peur. Lorsqu'il ouvrit la bouche, sa voix semblait trembler.

— Alors le monstre, ce qu'on m'a raconté est donc vrai ? Tu te barres d'ici dès aujourd'hui ?

Je souris un peu plus et répondit le plus énigmatiquement possible, voulant jouer un peu avec ses deux ou trois neurones.

— Hmm... fis-je semblant de réfléchir, oui et non. En réalité, je pars dans la semaine et je n'ai pas de valise.

Dans un grand moment de lucidité – notez bien l'ironie de la chose –, Jonathan rigola. Je soupirai, décidément, ses deux ou trois neurones n'allez pas beaucoup m'aider à m'amuser alors j'ajoutai :

— De plus, je reviens l'année prochaine, pour l'été.

Je vis mon supposé bourreau lever ses sourcils puis les rabaisser, il sembla réfléchir mais je coupai ses pensées.

— Cela te fait une petite semaine maximum à attendre. Après cela, tu seras débarrassé de moi pendant un an ! Tu penses pouvoir tenir ? demandai-je, sarcastique.

Tandis que je prononçais ces mots, je sentis Emma se glisser dans mon dos, elle m'avait apparemment rejoint. C'était d'ailleurs la seule, avec Furie, dont j'arrivai à voir l'aura se dessiner dans mon dos.

En pensant à cela, je ne fis pas attention aux yeux de Jonathan, qui devinrent soudain vitreux quand il répondit par une autre question :

— Mais toi ? Penses-tu pouvoir réussir à me supporter ?

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