34. Chap 4: Persécution

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Pdv Pixys :
Mercredi

Le grincement de ma porte me réveilla. Me faisant bondir sous ma couette, mais avec aucune envie de bouger pour voir ce qu'il se passait. Peut-être que personne n'était rentrer. C'était peut-être simplement un courant d'air qui avait ouvert cette porte.
Les pas sur le parquets anéantissèrent vite les faibles espoir que j'avais. Appréhendant je fermais les yeux essayant de me réveiller. Ce n'était qu'un horrible cauchemar. Tout ça n'en était qu'un et on rigolerait Dolorès et moi, on se soutiendrait.

-"Pixys."

C'était la voix de ma mère qui m'appelait doucement.
Je relevait ma couette juste assez pour la voire, deux bleus sur le visage. Fixant cette marque sur ses deux joues je ne remarqua pas tout de suite le plateau dans ses mains. Son visage désolé tordant mon ventre.

-"Ma chérie...je suis désolé..."

Elle fondit en larmes avant même d'avoir atteint mon lit, s'accrochant à ma couette comme à une bouée, essayant de remonté. Le plateau écrasé au sol, le verre d'eau brisé comme tout ici. Ma mère continuait à s'excuser encore et encore, s'accablant de m'avoir transmis ses gènes. Elle remontait difficilement réussissant à me prendre dans ses bras, alors que j'essayais de lui dire que ce n'était pas sa fautes. Mais elle ne m'écoutais pas, comme coincé dans une boucle temporelle elle répétait la même chose encore et encore.

Les scènes avec mon père me sont revenus, elle me traitait comme lui. J'étais son bourreau. Dans ces moments là où son côté aristocrate disparaissait totalement, nous laissant voire une femme brisé, faible, se noyant dans cette vie injuste. Son malheur c'était moi. Ma présence devait sans cesse lui rappeler le monde horrible qui l'avait broyer. Avec la position de supériorité de mon père, je voyais ma mère accrocher à mon buste continuant sa complainte. La panique, la peur, la tristesse, la culpabilité, tout ça s'accumulaient me bloquant la gorge, mais du bout des lèvres je réussissait encore à lui répondre. Même si elle ne m'entendais pas.

-"...c-ce n'est pas de ta faute maman, ne t'en fais pas..."

J'aurais voulu la supplier d'arrêter, de ne pas se blâmer. Mais je n'en avait pas la force, ça la culpabiliserait encore plus....
Quand elle eu fini, essuyant ses larmes après une dernière étreinte elle s'excusa pour le plateau.

-"Excuse moi pour le plateau. Oh lala il semblerait que je les ai cassé."

-"Ne t'en fais pas maman. Je m'en occupe."

-"Que tu es une bonne fille."

Son regard attendri faillit me faire oublier hier, mais son sursaut quand un impact se fit entendre sur la vitre ; son regard d'horreur pour le hibou me marqua. Bien sûr que ma mère se retrouvait terrifié par ce monde, et je lui rappelais constamment tel l'indigne fille que j'étais.

-"Je me retire maintenant. Tu descendra qu'en tu voudras."

Son départ se fit sans un mot de plus.
Une fois la porte fermée j'ouvris la fenêtre laissant entrer le volatil avec une lettre dans son bec. Je reconnus le grand duc de Rem', mon coeur se mit à palpiter. Un soupçon de joie renaissant dans ma poitrine j'ouvrais la lettre.

Salut ma Pixys,
Je suis heureux si tes vacances commence bien.
Tu me tiendras au courant pour tes projets de vacances ? On pourra sûrement trouver un moment pour se voir.
En parlant de projet, même si je ne bouge pas avec ma famille, je suis sûre qu'ils seront d'accord pour aller deux ou trois jours vers chez toi.
Je comprends l'opinion de tes parents par les temps qui courent, mais ce serai dommage de ne pas tous se retrouver. Dit moi si il change d'avis, tout le monde en sera ravi ; surtout moi. Tu me manques bien trop, j'espère te revoir le plus vite possible. J'avoue attendre aussi cette année à profiter l'un de l'autre avec impatience.
Ton Remus qui se languis de toi <3"

Au mauvais endroit au mauvais momentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant