𝐏𝐫𝐨𝐛𝐥𝐞𝐦 𝐋𝐞𝐭𝐭𝐞𝐫𝐬 [𝑆𝑡𝑟𝑎𝑦 𝐾𝑖𝑑𝑠]

Sains d'esprit?

Finalement, l'après-midi se révéla être moins horrible que ce que la plupart craignait, Jisung ayant parlé, crié et sautillé pour eux huit, et Seungmin sorti assez d'infos sur le lycée pour combler les quelques moment de silence qui avaient eu lieu.

Ils avaient un peu appris à se connaître, et tout s'était bien passé, au grand soulagement de Minho. Il s'était surtout inquiété pour Jisung, qui ressortait des dossiers assez embarrassant sur eux deux (notamment une histoire de jus de raisin recraché par le nez).

Ils avaient beaucoup discuté, certains s'étaient même rapprochés, comme Chan et Jeongin, qui s'étaient trouvés de nombreux points communs et avaient passé la soirée à parler, ce qui avait ravi le plus jeune.

En fin de compte, il avait plus ou moins obtenu un date avec Chan. Enfin, si on pouvait appeler un midi ensemble à la cantine un date...

C'était ce à quoi réfléchissait Jeongin, tout en poussant tranquillement la porte de sa maison, pour aller directement dans sa chambre.

Le gamin s'étala de tout son long sur son lit, et s'endormit immédiatement, épuisé, mais heureux.

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De son côté, Minho était heureux, lui aussi. Ce n'était pas tellement parce qu'il avait passé un bon moment, mais surtout parce qu'il rentrait chez lui en compagnie de Jisung. Les deux meilleurs amis n'habitaient pas trop loin l'un de chez l'autre, ce qui s'avérait assez pratique, puisqu'ils passaient la majorité de leur temps libre ensemble.

-Ils étaient gentils, les autres délégués! déclara justement Jisung.

Il avait vraiment apprécié ce pique-nique (même s'il l'avait imposé à tout le monde), et marchait joyeusement, balançant le panier à présent vide qui avait contenu leurs provisions et les couvertures imprimé lamas (elles avaient beaucoup plu à Hyunjin, d'ailleurs).

-Oui, lui sourit Minho. En plus, ils ne t'ont pas jugé!

-Je ne vois pas qu'est-ce qu'ils auraient pu dire sur moi, puisque je suis parfait, plaisanta l'écureuil. Et je suis très sain d'esprit!

-Je ne pense pas que l'on puisse qualifier quelqu'un qui recrache son jus de raisin ainsi, se moqua le châtain.

-C'était un accident! Et tu n'étais pas mieux que moi, sur ce coup là!

Ils éclatèrent tous les deux de rire, se remémorant tous les souvenirs qui constituaient la preuve qu'aucun des deux n'était vraiment sain d'esprit.

Soudain, Minho demanda doucement à son meilleur ami, une pointe d'inquiétude dans la voix:

-Dis Sungie?

-Oui?

-Tu dirais quoi, si j'étais amoureux de quelqu'un?

Jisung s'arrêta dans sa marche, puis tourna sa bouille d'écureuil vers son meilleur ami.

-Elle est bizarre ta question.

-Parce qu'on n'est pas bizarre, nous?

-Si, concéda le garçon.

Il se remit à marcher, comme si le châtain n'avait jamais posé de question.

Le petit problème, c'est que Minho, lui, attendait une réponse:

-Alors?

-Alors quoi?

-Tu dirais quoi?

-Là, maintenant?

Jisung se tourna une nouvelle fois vers son meilleur ami, se rapprocha de lui, puis déclara, sans quitter ses yeux des siens:

-Ce qui est à moi est à moi. Ce qui est à toi est à moi aussi.

-En somme, tout t'appartient.

-Voilà.

-Tu n'es vraiment pas sain d'esprit, tu le sais, ça? ricana Minho.

-On me l'a souvent dit, en effet.

Sur ces mots, Jisung se mit à enlacer pour de bon Minho, venant placer ses mains derrière son dos et poser sa tête dans le creux de son cou.

-Hyung? Souffla t-il à son oreille.

-Hm?

-On sera toujours meilleurs amis, hein?

Minho ne répondit rien, trop perturbé par les propos de l'écureuil. Comment pouvait-il lui demander ça alors qu'il l'enlaçait comme si sa vie en dépendait? Alors que leur relation était si spéciale? Était-il en train de lui fixer des barrières à ne pas franchir? De lui indiquer qu'il ne voulait pas aller plus loin que le stade de l'amitié?

Car au cas où vous ne l'auriez pas encore compris, Minho aimait Jisung au point de souffrir pour le préserver.

Au point de garder son amour pour lui et de ne laisser transparaître que de l'amitié.

-Evidemment, Sungie.

Jisung rassuré, ils reprirent leur marche, main dans la main (c'était quelque chose qu'ils avaient l'habitude de faire), le cœur léger pour l'un, le cœur abîmé pour l'autre.