Tome 2 : Aime-moi

36 Zoey

Je suis au travail depuis plus heures quand je vois Taz arriver, je passe devant lui en l'ignorant. Depuis son petit numéro dans ma chambre je suis énervée et encore frustrée. Il m'a fait l'amour comme un dingue pendant une heure pour me laisser en plan. Mais surtout il a fait ça pour ne pas que je l'oublie et il a réussi.

J'arrête pas de repenser à ses baisers, quand j'ai senti ses lèvres sur les miennes tout mon corps a éclaté, j'en rêvais et c'était incroyable mais c'est un sale enfoiré.

C'est pas parce que je suis sortie avec Ford que je vais coucher avec.

D'ailleurs c'était sympa mais c'est juste de l'amitié, lui et moi on ne cherchait rien d'autre que de passer un bon moment amicalement. Il m'a invité pour savoir comment j'allais et il s'en veut un peu de ce qu'il s'est passé avec Yann Payte.

Je vois Taz faire demi-tour en fronçant les sourcils pour se placer devant moi.

— Tu m'as pas dit bonjour.

Non, mais il est sérieux ? Je le regarde faire une petite tête, on dirait Léo quand il est vexé.

— Tu déconnes j'espère ?

— Non, tu me dis toujours bonjour même si je réponds pas.

Non mais quel gamin. Si c'est ça qui perturbe sa vie, c'est grave.

Je sors mon téléphone en l'ignorant pour lire mon message.

[Sors, voiture noir, maintenant. M]

Enfoiré ! Fais chier. Je ferme les yeux un instant en serrant mon téléphone. J'ai pas envie de le voir.

Je passe à côté de Taz pour sortir. J'ai pas le choix. Je pousse la porte en voyant la berline aux vitres teintées qui est garée devant. J'ouvre la porte de derrière en montant à l'intérieur.

Mad est assis confortablement, les jambes légèrement écartées.

— T'es malade de venir ici, Taz est là avec Emma ! Il m'a vu monter.

— Et alors, tu as peur ?

Je ne préfère pas répondre, je tourne la tête vers la vitre en sentant mon ventre se nouer.

— Zoey, je suis pas aussi patient que tu le penses.

— Je sais pas, soupiré-je en le regardant. J'ai aucune information pour toi, ils ne parlent pas de ça devant moi.

— C'est pas dur putain ! Tu vas fouiller ! Fais boire Emma et interroge là, trouves une manière ! As-tu essayé au moins ? dit-il en jouant avec une arme dans les mains, je déteste qu'on se moque de moi, tu le sais.

Bon sang, je transpire à mort, sans parler de mon cœur qui va lâcher.

— Oui je cherche, je te jure que je me renseigne, mais je fais ça en douceur. J'ai demandé qu'on m'apprenne à tirer, quand j'aurai les armes en main je demanderai comment ils les ont.

Ça a l'air de lui plaire. Il fait un sourire qui me donne la chair de poule.

— Alors continue, comment va mon argent ?

— Génial, tu attends quoi au juste pour le reprendre ? Qu'ils fassent des bébés ? Tu crois que plus tu attends la somme va augmenter. Tu me prends pour une banque qui va te donner des intérêts.

Sans que j'aie le temps de comprendre il est à côté de moi la main autour de ma gorge, il me plaque contre la vitre, son visage juste en face du mien.

— Tu te crois drôle. Toi tu me prends pour ton pote, ne m'énerve pas, il te reste une semaine. Si dans une semaine j'ai pas mon information je tue une personne que tu aimes.