Tome 2 : Aime-moi

33 Zoey

 — Zoey mais qu'est-ce que tu fous là !? demande Emma les joues toute rouges et à bout de souffle quand je passe dans le couloir.

Je rigole en faisant signe de la main à Rock qui remonte son jeans en sortant de la salle de jeu avec un sourire.

— T'as pas bien refermé ta chemise, dis-je en lui montrant ses boutons. Je vais travailler mais continuez, faites comme si j'étais pas là.

— On a fini, dit Rock en remettant son cuir avant d'embrasser sa femme. J'adore quand tu me reçois comme ça mon cœur. Je repasserai peut-être dans la journée.

Il repart tranquillement et je fais demi-tour pendant qu'Emma me suit en réajustant sa tenue et ses boutons.

— Zoey il te reste encore deux semaines d'arrêt. Le médecin avait dit un mois.

— Emma je me fais chier depuis quinze jours, je vais très bien. J'arrive à écrire, à téléphoner et même à conduire.

Je la vois taper ses doigts sur la table en réfléchissant.

— Ok t'es chiante. Mais promets-moi que si tu as mal tu rentres.

— Dis plutôt que tu étais tranquille pour faire l'amour avec Rock dans toutes les pièces.

— Mais non, rigole Emma. Mes règles viennent de finir et j'étais trop excitée ce matin. T'as vu mon mari, impossible de lui résister.

Ouais c'est clair et je suis jalouse de sa vie sexuelle.

— C'est vrai, profite. Alors ton déménagement ?

— C'est presque fini, la semaine prochaine on rend nos clés. Au fait ce soir tu sors avec nous.

— Je suis pas sûre que ce soit une bonne idée.

— Si, Rock, Flash, Froger et Taz se font une soirée foot à la maison. Ils gardent nos trois petits mecs. On sera entre filles et j'ai invité Estelle. On va au restaurant, pas de boîte et personne ne va te tirer dessus.

Ouais c'est pas ça qui me gêne, c'est plutôt la présence de Taz. Mais comme il sera pas là, je veux bien.

— Ok, je viens. Ça fait bizarre pas vrai ?

Elle hoche la tête les yeux dans le vague, elle doit repenser à la première fois qu'on l'a vue arriver.

— C'est ça que je voulais en créant tout ça, dit-elle en ouvrant grand les bras. Demain elle part, sa vie commence enfin et c'est la meilleure des récompenses dans notre travail. On a réussi, elle sera toujours importante parce que c'est la première et ça a été dur la vache.

— Oh oui et elle va gérer, elle est un très bon exemple pour les autres.

— C'est vrai, je l'adore. Donc je l'invite avant sa petite fête de départ de demain. Je veux lui dire que je fière et qu'elle pourra toujours compter sur moi.

Je l'ai aidé pendant mon arrêt de travail, j'allais la voir et on allait dans les magasins pour qu'elle achète ce qui lui manque. Elle a repris juste ses affaires personnelles. Ce soir c'est sa dernière nuit ici.

— Tu crois qu'il faut mettre Charline avec Érica ? Elles sont devenues très proches, j'ai peur qu'elle supporte mal son absence.

— J'y ai pensé, je sais pas trop. Elle va mieux et je pense qu'elle ne refera pas de bêtise mais si elle se sent seule d'un coup... J'en parlerai avec elle demain.

J'acquiesce en ouvrant mon tiroir pour récupérer mes bonbons
— Putain c'est pas possible, je râle en prenant mon paquet presque vide. Qui arrête pas de les manger, il en reste que deux.