37 Zoey

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Après avoir déposé mon fils à l'école je vais directement chez les Royal Blood. Je vais aller voir Mad calmement pour lui expliquer que son argent a disparu.

J'ai passé une nuit horrible, je suis fatiguée, j'ai pas pu fermer l'œil. J'avais peur de voir Jordan revenir et en même temps je voulais qu'il revienne pour lui hurler dessus, lui demander de me rendre le fric mais à l'heure qu'il est il doit être loin.

J'ai une boule au ventre quand je coupe mon moteur, j'espère qu'il est de bonne humeur.

Je rentre dans leur club house après que Hunt me laisse passer. Il me dit que Mad est là.

Je pousse la porte en prenant une grande inspiration, allez Zoey !

Il n'y a pas beaucoup de monde, j'ai pas le temps de comprendre que Crow me fonce dessus, il me claque d'un coup dans le mur. Je pousse un cri de douleur quand mon épaule encore douloureuse cogne contre le mur violemment.

Je vois son poing se lever pour s'abattre contre ma mâchoire. Ma tête part sur le côté en claquant contre le mur.

— Ça c'est pour ma moto, pétasse.

Putain l'enfoiré, il y va pas en douceur. J'ai les yeux qui piquent, sans parler d'une douleur cinglante qui traverse ma tête. J'ai dû mal à reprendre mes esprits, un bruit sourd résonne dans ma tête.

— Frappe-moi encore et je la crame.

— Essaye et c'est ta gueule que je crame, rugit Crow en collant son visage devant moi.

— Crow ! Laisse là, dit la voix calme de Mad. Qu'est-ce que tu veux Zoey ? Tu m'apportes des nouvelles ?

Je me glisse contre le mur pour passer à côté de Crow. Des nouvelles oui mais pas des bonnes.

J'attrape un verre qui traîne sur une table en me l'avalant d'un trait avant de m'asseoir devant Mad. La vache c'est fort ! J'en ai besoin.

— Tu as vu Jordan traîner dans le coin ?

— Non, j'en ai rien à foutre de lui.

J'ai les mains moites, je le regarde pour savoir s'il est de bonne humeur, mais comme d'habitude il a ce regard qui me terrifie.

— Il était là hier, soufflé-je en frottant ma mâchoire douloureuse.

— Et alors, tu me prends pour un putain de conseiller conjugal.

— Je pense pas que ça t'irai effectivement. Avec toi ils risquent de tous divorcer.

Il se redresse en posant ses deux coudes sur la table en penchant légèrement la tête

— Zoey... magne-toi

— Tu es plutôt de bonne humeur le matin ? Tu veux pas boire un verre ? Prends plutôt la bouteille complète parce que tu ça va pas te plaire.

— Qu'est-ce tu as fait ?

— T'aimes bien les blagues ? J'en connais plusieurs, ça va te détendre.

— Zoey ! dit-il en tapant du poing sur la table. Commence pas.

— T'énerve pas, reste calme.

— Pour l'instant je suis calme. Tu as le nom que je veux ?

— Non, mais j'ai un petit problème, murmuré-je en sentant les battements de mon cœur s'accélérer dangereusement. Je t'assure que c'est pas moi. Je te ferais jamais ça...

— Quel genre de problème ? Là tu vois je commence à être de mauvaise humeur.

— Ton argent a disparu..., l'informé-je dans un souffle.

Ses poings se serrent tellement fort que j'ai l'impression qu'il va se casser les doigts. Il me fixe pour savoir si je suis sérieuse, j'ai juste envie de disparaître.

— Comment deux cent mille dollars à pu disparaître. J'espère que tu te fous de ma gueule.

— Non, repondé-je d'une petite voix. C'est Jordan, il était chez moi hier. Quand je suis rentrée tout avait disparu. Mad...

— PUTAIN DE MERDE ! hurle t-il en se relevant pour taper du poing dans le mur comme un fou.

Il parle dans une autre langue et à mon avis ce sont des insultes. J'ose plus bouger et vu le regard de Crow braqué sur moi, je suis dans la merde.

— Bien, je vais vous laisser.

— TU NE BOUGES PAS ! cri Mad en se réinstallant devant moi. Tu as un sacré problème Zoey.

— Non, c'est ton problème. Tu as laissé ça chez moi merde ! J'ai rien demandé !

— Cet argent est aux Mexicains, tu crois qu'ils vont te faire quoi quand je vais leur dire que tu l'as perdu.

Non mais il est pas sérieux ! J'y peux rien.

— On l'a volé putain ! Pourquoi tu l'as laissé chez moi ? C'est ton problème ! Trouve Jordan et d'emmerde toi. Je suis venue te prévenir, le reste j'y peux rien.

— J'hésite entre deux options, la première je te baise, j'adore ton petit caractère, tu as peur et pourtant tu ouvres ta grande gueule. La deuxième je te bute. Je déteste la manière dont tu t'adresses à moi.

Oh mon dieu, je veux aucune de ses deux options.

— Je choisis la troisième option. Tu me laisses partir en étant sympa. Je suis sûre que tu as assez d'argent avec tous tes trafics.

Je vois son petit sourire et ça ne me rassure pas.

— Écoute-moi bien, je dois envoyer l'argent la semaine prochaine, dit-il calmement, tu as cinq jours pour me trouver deux cent mille dollars en plus d'un nom.

C'est un cauchemar !

— Mad, tu sais que j'y arriverai jamais. C'est impossible...

— J'en ai rien à foutre, t'es maligne quand tu veux. Tu vas trouver. T'aimerais pas retrouver ton fils avec une balle en pleine tête ?

— Arrête, fais pas ça... j'ai toujours fait ce que tu voulais. Léo n'a pas besoin d'être mêlé à ça.

— Tu perds ton temps là, les jours passent vite, tu ferais mieux de partir. Je te garde à l'œil et fais attention à bien garder ta langue dans ta poche. Si je vois arriver tes petits copains tu sais ce qu'il va se passer.

— Va te faire foutre, marmonné-je en me relevant furieuse.

Comment je vais faire ?

— Dans deux jours je veux la moitié de la somme, cri sa voix dans mon dos avant que je claque la porte.

Il faut que je trouve mon enfoiré d'ex-mari.

Tome 2 : Aime-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant