𝗛𝗔-𝗘𝗨𝗡 : une rescapée de yodok -𝓓𝓮𝓼 𝓣𝓸𝓶𝓫𝓮𝓼 𝓮𝓷 𝓙𝓪𝓻𝓭𝓲𝓷𝓼

Chapitre VIII

Ha-Eun ne pouvait prononcer un seul mot. Dès que ses pieds furent en contact avec le sol de sa chambre, la présence de Dieu l'enveloppa. Elle s'effondra en larmes au sol, elle réalisa qu'elle avait tort, et que l'amour de Dieu ne dépend pas du sien. Même si elle l'a accusé, son amour pour elle n'a jamais changé et il ne changera jamais. 

Elle resta allongée sur le sol durant plusieurs heures, pleurant à chaudes larmes. Toute la chambre fut saturée par la présence de Dieu. Dans ce saint moment, elle entendit, tel un murmure, la douce voix du Saint-Esprit lui dire "je t'aime". Elle pleura encore plus lorsqu'elle entendit ses mots. 

Toujours allongée à plat ventre sur le sol, elle se laissa bercer par la douce présence du Saint-Esprit. 

______

Alors que la jeune fille s'était endormie sur le sol, le roi pénétra dans sa chambre, car cela fait plusieurs heures depuis qu'elle s'est rendu dans sa chambre. À l'instant où il fut en contact avec le sol de la chambre, la présence de Dieu qui était encore tangible dans la chambre l'environna. C'était comme un feu, avec de l'électricité qui parcourait chaque cellule de son corps. L'atmosphère était... Il ne trouva pas de mots pour décrire ce qu'il ressentait. 

Puis, il souleva Ha-Eun pour la mettre sur son lit. Lorsqu'il fut en contact avec sa peau, cette même présence se propagea sur lui. Il décida de sortir et d'attendre le réveil de la jeune fille afin de la questionner sur l'origine de cette présence particulière qu'il a sentit dans sa chambre.

Ha-Eun se réveilla en étant toujours dans la même atmosphère. Elle fut surprise d'être réveillée dans son lit. Est-elle devenue somnambule ? Dieu l'a-t-elle déplacée jusqu'à son lit de la même manière que lorsqu'elle fut miraculeusement sortie de yodok? Elle chassa ses pensées inutiles et se mit à genoux pour prier et remettre cette journée dans les mains de celui qui est le maître du temps et des circonstances. Sans lui, elle ne serait pas là aujourd'hui dans cette splendide chambre, dans un pays où elle est libre et dans lequel, un roi est le chef. Et elle vit chez ce roi ! Dieu fait véritablement toutes choses, belles en son temps !

Après avoir prié, elle s'assied sur le lit, repensant encore, au moyen par lequel elle est arrivée sur son lit alors que dans ses souvenirs, elle était allongée sur le sol. Elle pensa alors qu'elle était sûrement devenue somnambule. Elle ne voyait pas d'autres explications à cela.

 Alors qu'elle réfléchissait encore au moyen par lequel elle s'est retrouvée dans son lit, elle entendit des pas qui s'approchaient en direction de sa chambre. 

- Bonjour mademoiselle Jeong! Tu as bien dormi ?

- Bonjour Ji-Hun ! Étonnamment, j'ai très bien dormi. 

- Pourquoi étonnamment ? 

- C'était différent. Je me sentais apaisé et j'ai l'impression d'être dans cet état encore. 

- C'est parfait alors. Puis-je te poser une question ?

- Bien sûr, que veux-tu savoir ?

- Hier soir, je suis venu dans ta chambre. Lorsque mes pieds furent en contact avec le sol, j'ai été en contact avec une présence particulière. Il y avait du feu et de l'électricité sur ma peau. Puis, je t'ai soulevé pour te mettre au lit et à ton contact cette même sensation était sur mon corps. 

Sais-tu de quoi il s'agit ?

- C'était donc toi qui m'avais mis au lit, je pensais que j'étais devenu somnambule.

- Oui, c'était moi. Alors sais-tu de quoi il s'agit ?

- C'était Dieu qui était dans la chambre. Et il est encore là ! C'était sa présence que tu as sentie sur toi. Il a sûrement voulu que tu vives cette expérience ; je suis contente de l'apprendre. Dit-elle avec un léger sourire. 

- Alors, c'est de cette manière que la présence de Dieu se manifeste ?

- Elle se manifeste de plusieurs façons. Je crois, personnellement, que Dieu se manifeste d'une manière ou d'une autre par rapport à la personnalité de chacun.

- Je comprends. Il faut que tu ailles te préparer, nous retournons au palais dans trente minutes.

- Oh ! J'avais oublié que nous devions partir aujourd'hui. Déclara Ha-Eun, triste à l'idée de quitter cette maison si chaleureuse et calme. Ici, elle se sentait libre de ses mouvements, aucun garde pour surveiller chacun de ses faits et gestes. Il semblerait que cette aventure prend fin aujourd'hui.

- Ne sois pas triste Ha-Eun, nous reviendrons une prochaine fois.

En entendant ses mots, elle lui fit un petit sourire. Puis, elle se dépêcha de se préparer afin de ne pas être en retard. Après avoir pris une douche rapide, elle opta pour un Jean noir, un pull vert et des baskets noirs. Elle fit une tresse avec ses cheveux qu'elle mit sur le côté gauche de son cou. Elle se parfuma et déposa une couche de baume à la pêche sur ses magnifiques lèvres rouge sang. 

~

Une fois dans la voiture, où le roi l'attendait déjà, ce dernier fut frappé par la beauté farouche de la jeune fille. Son odeur était enivrante, l'odeur de la myrrhe sur sa peau diaphane était exquise. Elle n'avait point besoin d'une tonne de maquillage pour paraître belle. Il se demandait même si lorsqu'il toucha sa peau hier et que d'électricité se propagea dans son corps, si c'était seulement la présence de Dieu. Personne ne peut nier la beauté de la jeune fille et cette tresse qu'elle a faite met en valeur d'autant plus son magnifique visage. Il est évident qu'il ne demeure pas insensible en présence d'Ha-Eun.

- Merci pour ces trois jours loin de la ville. Merci de prendre continuellement soin de moi !

- Tout le plaisir est pour moi, mademoiselle Jeong. Si vous aimez le calme, je t'emmènerai la prochaine fois faire une balade sur la plage.

- N'y a-t-il pas beaucoup de gens sur la plage ? 

- Il n'y en a pas sur celle où nous irons. Elle est près du palais et elle est seulement à moi. Donc, il n'y aura personne d'autre que toi et moi.

- Tu as une plage uniquement à toi ? Je ne savais pas que l'on pouvait avoir une plage privée !  

- C'est possible lorsqu'on est le roi !

- C'est vrai, j'oublie souvent que tu es le roi. Dit-elle gênée.

- J'aime cela chez toi Ha-Eun, tu me vois pour qui je suis réellement. Je me sens bien en ta compagnie. 

Elle lui sourit en guise de réponse. Que devait-elle répondre à cet aveu ? Elle ne trouva aucune réponse.