𝗛𝗔-𝗘𝗨𝗡 : une rescapée de yodok -𝓓𝓮𝓼 𝓣𝓸𝓶𝓫𝓮𝓼 𝓮𝓷 𝓙𝓪𝓻𝓭𝓲𝓷𝓼

Chapitre XVI

Vêtue d'une robe jaune citron qui épouse parfaitement ses formes, des escarpins noires et des cheveux retenus d'un seul côté par une barrette en forme de papillon, un baume à lèvres rouge sang déposé sur ses belles lèvres, pulpeuse et surtout parfumée d'un parfum à base de nard. 

Ha-eun était prête pour le gala de ce soir. Bien qu'elle soit stressée, elle réalisa aux bras de qui elle sera ce soir et qu'une autre jeune fille ne se gênerait en aucun cas de se jeter dans les bras de ce roi, si convoité par la gent féminine. 

Elle avait voulu suivre les conseils de ce dernier et ainsi, elle n'a mis qu'un baume à lèvres en guise de maquillage. De plus, elle ne savait pas se maquiller parfaitement et elle n'en avait pas besoin non plus. 

Elle quitta sa chambre pour rejoindre le roi qui l'attendait déjà dans le salon. Il portait, en dessous de sa veste, une chemise jaune de la même couleur que la robe de la jeune fille. Était-ce une simple coïncidence ?

- Tu es ravissante, fastueuse, éblouissante ! Tu vas illuminer toute la salle ce soir. Déclara le roi en s'approchant de la jeune fille.

 Il prit sa main et y déposa un baiser délicatement dans une lenteur délibérée. Surprise, elle se mit à rougir, ses joues devinrent écarlates telles deux moitiés de grenades. Elle décida de le complimenter aussi pour changer l'atmosphère de la pièce.

- Tu es très beau aussi. As-tu demandé à Clara la couleur de la robe que j'avais choisie ?

- Évidemment, il fallait absolument que nous soyons habillés de la même couleur. Et le jaune était un très bon choix ! Cette couleur met encore plus ta beauté en valeur. Je veux vraiment que tu réalises à quel point tu es splendide Ha-eun et que tu aies confiance en toi. Car ce soir, tu es la plus belle et tu seras toujours la plus belle ! 

- Merci, répondit la jeune fille dans un murmure presque inaudible.

- Regarde-moi dans les yeux Ha-eun! 

Elle releva la tête et braqua ses magnifiques yeux noisettes dans ceux du roi.

- N'aie pas peur ! Ce soir, je suis accompagné de la meilleure cavalière et de la plus belle. Personne ne peut se permettre de t'approcher de toi sans que je ne le veuille. Sois sans crainte ma belle, lui dit le roi en déposant un baiser sur son front. 

Elle n'eut même pas la force de lui répondre. Elle avait perdu ses mots, elle ne savait pas comment interpréter toutes ses petites attentions du roi. C'est la deuxième fois qu'il baisait son front de la sorte. Les amies devaient peut-être avoir ces genres de petites attentions envers l'autre, pensa la jeune fille.

- Allons-y, nous ne devons pas nous permettre d'être en retard. 

Elle acquiesça d'un mouvement de la tête, puis ils se dirigèrent vers la voiture qui va les conduire à ce gala.

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- Ji-hun, je suis anxieuse !  Ces endroits luxueux ne sont pas faits pour moi, je ne suis personne ! Déclara Ha-eun en voyant le lieu où se déroulait le gala.

En effet, le gala se déroule au château de Versailles. Ha-eun ne pouvait pas s'imaginer dans un tel lieu. Il y aurait sûrement les personnalités les plus fortunés de la planète présente à ce Gala. Elle, à leurs yeux, sera une roturière qui s'est permise de s'incruster dans un évènement qui ne réuni que des gens de la haute société, de la noblesse. Comment pouvait-elle donc oser se présenter aux bras du roi d'un pays aussi riche que le Royaume de Corée ? Elle n'avait assurément pas sa place ici !

- Ha-eun, je ne veux plus jamais t'entendre dire que tu n'es personne ! Tu es la femme la plus courageuse que je connaisse. Tu es la femme avec le cœur le plus pur, tu as de la valeur ! Il faut que tu acceptes que ton passé, les choses que tu as subies ne définissent pas qui tu es. Tu es belle, brillante, talentueuse et tant d'autres choses encore, que les mots me manquent pour décrire à quel point tu es exceptionnelle.  Je te l'ai déjà dit, tu surpasses tous ces gens vaniteux ! La richesse ne définit pas la valeur d'une personne. Alors, à présent, je ne veux plus t'entendre te dénigrer de la sorte, car à mes yeux, tu es digne d'être ma cavalière ce soir et je ne désirerais pas que ce soit quelqu'un d'autre ce soir. 

- D'accord. Murmura cette dernière en se frottant les mains.

- Nous allons donc descendre de la voiture, pour nous rendre à ce gala. 

La jeune fille acquiesça de la tête, alors que le roi commençait déjà à descendre pour aller ouvrir la portière pour la jeune fille tel un gentleman.  Elle prit sa main qu'il tendait vers lui et descendit de la voiture. Le roi rapprocha de la jeune fille un peu plus près de lui et lui chuchota à l'oreille ceci :« n'oublie pas que tu es la plus belle ce soir ! »

Lorsqu'ils firent leurs apparitions, toutes les têtes se tournèrent vers eux. Les journalistes se précipitaient pour prendre des photos. Ils feraient sûrement la une des journaux demain matin. 

Voyant qu'Ha-eun commençait à se raidir, le roi l'attira un peu plus près de lui. Et, il la fit cheminer jusqu'à leur table. 

- Je pensais que je deviendrais aveugle avec tous ses flashs, s'exclama Ha-eun!

- Tu t'y habitueras. Je suis fière de toi Ha-eun, tu as vu que tu ne t'es pas évanouie ? 

- C'est parce que tu étais avec moi. Puisque mes genoux commençaient déjà à me lâcher. 

- Je te l'avais dit que tu ne serais pas seule. Vois-tu, toutes ces femmes parées de vêtements extravagantes cherchant à attirer le regard d'un homme sur elles, elles oublient quelles sont dans un gala de charité. Elles ne sont là que pour se vendre telles des prostituées. Je te l'ai dit et je te l'affirme encore Ha-eun, tu surpasses toutes ces femmes non seulement en beauté, mes aussi en personnalité. Elles n'ont aucune personnalité, elles se ressemblent toutes et elles ont un même dessein, repartir avec un homme riche ce soir. 

En effet, ces femmes n'étaient là que pour vanter leurs corps. C'est pourquoi, elles s'habillent de manière extravagante, dévoilant ainsi des parties de leurs corps qui devraient être couverts. Mais, en réalité, elles sont des tombeaux blanchis. C'est-à-dire, que de l'extérieur, elles paraissent belles, mais à l'intérieur, c'est de la pourriture !