𝗛𝗔-𝗘𝗨𝗡 : une rescapée de yodok -𝓓𝓮𝓼 𝓣𝓸𝓶𝓫𝓮𝓼 𝓮𝓷 𝓙𝓪𝓻𝓭𝓲𝓷𝓼

Chapitre XXXII

Ha-eun se regardait dans le miroir, repensant à son parcours. Depuis l'âge de dix ans, elle avait été déportée dans le camp de concentration de yodok pour en sortir à l'âge de vingt-cinq ans. Elle n'avait jamais pensé qu'elle serait là où elle est aujourd'hui. Dieu l'avait placé dans ce pays, chez un roi qui lui-même était rempli de blessures. Dieu avait tout orchestré afin que tout concours à leurs bien. Après toutes ces années, les mains de la miséricorde c'étaient grandes ouvertes pour elle.

Et, elle venait de dire oui, pour la vie, à cet homme qui juste par un regard savait la troubler. Le chemin était, en effet, rocailleux. Mais, elle avait décidé de mettre sa confiance en celui qui ne l'avait jamais abandonné et qui ne l'abandonnera jamais. Son amour surpasse, la douleur la plus profonde. Son amour atteint les endroits les plus éloignés. Sa lumière éclaire la nuit la plus sombre.

Elle avait découvert les vérités qui lui donnèrent l'estime de soi. Elle est la création de Dieu. Il l'aime et l'a racheté au moyen d'un grand prix. Elle avait réalisé qu'elle avait été créée à l'image de Dieu pour être comme lui, pour le manifester sous une forme humaine. Elle a réalisé qu'elle était faite pour la vie et l'amour, pour la puissance et la prospérité, pour le succès et le progrès, pour la dignité et l'accomplissement.

Oui, avant de naître, elle existait dans la pensée de Dieu ;avant qu'elle ne soit formée dans le sein de sa mère, il la connaissait, et avant qu'elle ne sorte de son sein, il l'avait consacrée pour être une reine d'exception. Il savait que ce pays aurait besoin d'elle. Il a prévu un plan spécial que personne d'autre qu'elle ne peut accomplir.

Il n'existe aucune limite pour une femme qui décide de s'abandonner entre les mains de Jésus.

Il nous donne au-delà de tout ce dont nous avons besoin, afin qu'il y ait non seulement assez pour nos propres besoins, mais en surplus afin de pouvoir aider les autres. Le Seigneur se plaît à nous utiliser, afin que les fruits que nous porterons soient visibles aux yeux de tous et qu'après même les païens glorifient son nom.

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- Jagiya, à quoi penses-tu pour rester aussi longtemps devant le miroir sans bouger ?

Elle sursauta à l'entente de la voix de son époux. Elle était venue se préparer afin de partir pour leur voyage de noces.

- Je ne savais pas que tu étais là ? M'attends-tu depuis longtemps ?

- Je dirais depuis environs trente minutes, j'aime te regarder. Nous devons y aller maintenant, as-tu pris tout ce qu'il te faut ?

- Je n'ai rien oublié. Nous pouvons y aller !

Le roi laissa sa femme sortir avant lui, afin de pouvoir défaire ses cheveux qu'elle avait attachés. Il aimait toujours voir sa longue chevelure. Il trouvait qu'elle avait encore plus de charmes lorsqu'elle avait les cheveux détachés.

- Tu ne t'arrêteras jamais, n'est-ce pas ?

- Je t'en fais la promesse ! Répliqua ce dernier en passant un bras autour de la taille de sa femme.

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- Bienvenue en Israël, déclara le roi à sa femme qui venait à peine d'ouvrir les yeux, ne reconnaissant pas la chambre dans laquelle elle se trouvait. Leur cérémonie de mariage avait durée très longtemps, ce qui avait épuisé énormément Ha-eun. Elle avait été diffusée sur la chaîne de télévision nationale et sur quelques autres chaînes de télévision privées.

- Tu as tenu ta promesse. déclara Ha-eun en enlaçant son mari.

- Tu m'avais dit que tu voulais venir ici. Donc, j'ai pensé que ce serait la meilleure destination pour notre voyage de noce. Alors, ma surprise te plaît-elle ?

- Oh que oui ! J'ai bien fait de te laisser choisir, je savais que tu n'allais pas me décevoir. Mais, je ne m'attendais tout de même pas à atterrir dans le pays que j'ai toujours voulu visiter. Je suis heureuse d'être là, merci !

- Si tu es heureuse, je le suis aussi. Répond ce dernier en déposant un tendre baiser sur le front de sa femme.

- Saranghae, Ji-hun.

- Nado saranghae! Répliqua ce dernier avant de couvrir ses lèvres d'un tendre baiser.

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Voilà maintenant trois semaines depuis qu'ils étaient rentrés de leur voyage en Israël. Ils avaient passé leurs séjours principalement dans la vieille ville de Jérusalem. C'était pour eux, un voyage directement dans le passé. La vieille ville de Jérusalem était totalement différente des autres villes modernes d'Israël. On pourrait croire qu'elle était restée figée dans le passé sans que toute la modernisation que ce monde ait connue, ne l'affecte d'aucune manière. Il y avait encore des vestiges des monuments dont la Bible mentionnent. C'était comme Ha-eun l'avait rêvé.

Cependant, bien que le fait, d'être loin des agitations du Royaume de Corée pendant un moment leur a fait un grand bien et qu'ils se promenaient comme étant des gens normaux. Il était temps pour eux de redevenir les dirigeants du Royaume de Corée.

- Tu sembles être perdue dans tes pensées, mon amour.

- J'aurais voulu rester en Israël pour toujours !

- Nous ne pouvons malheureusement pas demeurer dans le pays de la Bible, définitivement pour le moment. Nous avons des responsabilités en tant que roi et reine. Mais, le jour viendra où nous y demeurerons pour l'éternité. Mais nous reviendrons à chaque fois que nous aurons l'occasion.

- Tu as raison. En fait, l'atmosphère d'Israël à quelque chose d'unique. C'est divin ! Je crois que c'est cela qui m'a le plus séduit. Mais, Dieu est présent avec nous, peu importe le pays où nous nous trouvons. Merci d'avoir rendu ce voyage encore plus beau !

Il se contenta simplement de prendre sa femme dans ses bras en guise de réponse. Ha-eun avait acheté tout ce qu'elle avait aimé comme produits aromatiques en Israël. Elle s'était enduit tout le corps avec une crème à base de vanille et d'huile essentielle de lys.

- Mais, si tu veux retourner demain afin de te procurer tous ses aromates, je ne dirais pas non. Je t'accompagnerai avec plaisir !

- Je voudrais bien, mais il y a quelqu'un qui semble ne pas aimer tous mes produits aromatiques.

- De qui parles-tu, chérie? J'aime tout ce que tu mets sur toi, donc c'est le plus important.

Elle pointa son ventre du doigt en guise de réponse au roi, qui la couvrait d'un regard troublant.